Zekri : «Notre ambassadeur ne doit pas laisser les Marocains nous braver !»
Par Abdelkader S. – C’est un Abdallah Zekri irrité qui a réagi au silence de l’ambassadeur d’Algérie à Paris, Saïd Moussi, face aux bravades et aux mensonges de son homologue marocaine. «Un ambassadeur dans l’Algérie nouvelle ne doit pas laisser les Marocains nous insulter sans réagir», a affirmé le président du Collectif des Mozabites en Europe. «J’ai lu dans Le Soir d’Algérie la pertinente riposte de notre ancien ambassadeur, Mohamed-Antar Daoud. Pourquoi est-ce à un ancien diplomate de répliquer aux élucubrations d’une ambassadrice du Maroc en poste ? N’est-ce pas à notre ambassadeur actuel de remettre cette personne à sa place ?» fulmine Abdallah Zekri, qui espère un rappel à l’ordre du ministère des Affaires étrangères.
Le recteur de la Mosquée de la Paix, à Nîmes, n’a pas digéré le fait que l’ambassadrice du Maroc à Paris, Samira Sitaïl, aborde la question du Sahara Occidental dans une intervention à l’Institut français des relations internationales, en répétant les antiennes éculées, dites et redites par les perroquets du Makhzen au sujet de l’Algérie qui aurait «créé» ce conflit, martelant que le Maroc, puissance occupante, serait «dans son droit». C’est l’ancien ambassadeur d’Algérie en France Mohamed-Antar Daoud qui s’est chargé d’infliger une correction à la diplomate franco-marocaine nommée en octobre 2023, après onze mois de vacance du poste, pour une fausse brouille entre la France et son protectorat, qualifiant son discours de «prêt-à-porter langagier».
Daoud accuse la protégée de Mohammed VI d’avancer des «assertions aussi farfelues qu’inconsistantes» qui «mettent à nu l’insoutenable légèreté professionnelle de la pseudo-diplomate» marocaine, lui rappelant que «contrairement au Makhzen, l’Algérie privilégie l’action résolue et désintéressée, quel qu’en soit le prix, et ne se paie pas de mots pour abuser et tromper».
«Rompez donc, Madame, avec cette posture supposée angélique d’un pays exemplaire, tout dévoué à son voisinage et voulant du bien au continent africain, alors même que le régime que vous représentez est plus connu pour ses méfaits que pour ses engagements désintéressés», a tancé l’ancien ambassadeur d’Algérie à Paris.
C’est à notre ambassadeur en poste qu’Abdallah Zekri en veut pour n’avoir pas corrigé l’ambassadrice marocaine ou, à tout le moins, exigé que l’Institut français des relations internationales publie un droit de réponse ou organise un débat contradictoire pour écouter un autre son de cloche.
A. S.
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