Les services secrets américains, la mafia juive et la Révolution algérienne
Une contribution de Khaled Boulaziz – «Les Algériens, il vaut mieux être avec eux que contre eux.» (Lucky Luciano, chef de la mafia italienne, 1897-1962.) La tragédie en cours à Gaza permet de mettre en lumière l’influence tentaculaire d’organisations jusque-là peu soupçonnées. Un exemple à explorer est la trajectoire historique de la mafia juive, sa transformation en une puissante organisation criminelle connue sous le nom de Murder Inc. et son influence décisive sur la création et les opérations de la Central Intelligence Agency (CIA). A travers l’examen des archives historiques et des analyses contemporaines, les répercussions socio-politiques du crime organisé juif aux Etats-Unis et ses liens potentiels avec les institutions fédérales sont ainsi révélés.
Le début du XXe siècle a vu l’émergence de la mafia juive comme une force redoutable dans le monde criminel américain. Des pionniers tels qu’Arnold Rothstein, Bugsy Siegel et Meyer Lansky ont joué des rôles essentiels dans l’établissement de vastes réseaux criminels qui ont étendu leur portée au-delà des activités criminelles traditionnelles. Cet article examine l’hypothèse selon laquelle ces réseaux ont évolué pour devenir Murder Inc. et ont ensuite influencé la formation et les fonctions de la CIA.
Les origines de la mafia juive remontent au début des années 1900, Arnold Rothstein étant souvent crédité comme l’un des architectes du crime organisé moderne. Les entreprises de Rothstein dans la contrebande, les jeux de hasard et le trafic de drogue ont marqué le début d’une entreprise criminelle sophistiquée. Sa capacité à naviguer et à manipuler le système juridique a créé un précédent pour les futures opérations criminelles.
Murder Inc., apparue dans les années 1930, a servi de branche exécutrice létale des syndicats du crime organisé, exécutant des contrats de meurtre avec précision. Des leaders comme Louis Buchalter et Albert Anastasia étaient au cœur de ses opérations. La participation de mafieux juifs dans Murder Inc. a mis en lumière la collaboration entre les familles du crime juives et italiennes, montrant la diversité ethnique au sein du crime organisé.
Essor mondial et duel avec le FLN
L’idée que la mafia juive ait influencé la formation de la CIA est controversée mais intrigante. Après la Seconde Guerre mondiale, plusieurs figures du crime organisé auraient participé à des opérations clandestines pour le gouvernement américain. Leur savoir-faire stratégique et leurs réseaux internationaux étaient considérés comme des atouts précieux durant la Guerre froide. Cette période a vu une convergence des activités criminelles et de renseignement, soulevant des questions sur l’ampleur de l’influence du crime organisé sur les agences fédérales.
Il est à rappeler que la DST française a également fait appel à cette mafia, notamment via l’Italo-Américain Lucky Luciano, pour détruire les réseaux FLN en Europe et leurs leaders durant la Révolution. En réponse, les dirigeants FLN ont immédiatement réagi. Dans une lettre, ils ont sommé Lucky Luciano de cesser ses opérations contre le FLN en Europe sous peine de subir les foudres des moussabiline algériens. Cet épisode de notre histoire reste largement méconnu.
Les connexions entre la mafia juive et la CIA sont enracinées dans le besoin d’expertise en espionnage durant la Guerre froide. Certains chercheurs suggèrent que le recrutement par la CIA d’individus avec des antécédents criminels faisait partie d’une stratégie plus large visant à exploiter les réseaux existants à des fins de renseignement. Cette collaboration brouillait souvent les frontières entre l’application de la loi et le crime organisé, posant des dilemmes éthiques et opérationnels.
L’exploration de l’évolution de la mafia juive en Murder Inc. et de son influence sur la CIA révèle une interaction complexe entre le crime organisé et les institutions fédérales. Ces connexions indiquent un chevauchement significatif entre les activités criminelles et de renseignement, ainsi qu’une mainmise sur des opérations clandestines dont bon nombre restent à élucider.
Netanyahou est à Washington aujourd’hui ayant été snobé par Biden et Harris, cherchant à rencontrer Trump en tête-à-tête. Si Trump refusait la visite, Netanyahou devrait se venger. Si Trump acceptait, il pourrait être confronté à un ultimatum sous la version de vengeance du Mossad. Cela pourrait détruire sa campagne, avec une manipulation électorale en faveur de leur candidat choisi. Leurs tactiques ont été dévoilées, et ils ne ressentent plus le besoin de cacher leur identité ou leurs méthodes.
K. B.
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