Un expert explique comment la France arnaque le peuple marocain dépossédé
Par Nabil D. – Un économiste marocain n’appartenant pas à la cour a prédit un avenir sombre pour le Maroc, en expliquant que la prédation et le pillage, immanents au régime monarchique potiche de Rabat, iront en s’aggravant et que de graves crises auxquelles le pays ne pourra pas faire face s’annoncent dans un futur proche.
Omar Kettani a commencé par rappeler que la sécheresse qui sévit au Maroc est loin d’être un phénomène passager, en soulignant que le royaume n’aura pas d’autre choix que de recourir au dessalement de l’eau de mer. Or, a-t-il fait remarquer, le Maroc n’a ni les moyens financiers ni la maîtrise technologique pour opter pour cette solution salvatrice. Il faudra donc s’attendre, selon lui, à une grande soif qui accablera le peuple marocain.
Autre indice probant d’un cheminement du Maroc vers des difficultés économiques et sociales immanquables, la dette déjà abyssale qui suit une courbe ascendante exponentielle. Cette dernière pousse le Makhzen à sceller des accords avec des partenaires étrangers dont les clauses ne profitent aucunement au peuple marocain. Il cite, dans ce sillage, le bruit fait par les outils de propagande qui font miroiter un avenir énergétique radieux, alors que les découvertes dont se vantent les officiels sont accompagnées de contrats d’exploration et d’exploitation au seul bénéfice des compagnies pétrolières israéliennes et britanniques, les premières ayant accaparé 75% des ressources financières qui seraient engrangées par l’exploitation de ces énergies fossiles, tandis que les secondes ont convenu avec le gouvernement de prendre 67% des rentrées pétrolières.
L’économiste a, ensuite, abordé les projets vendus par la France au Maroc, à savoir la grosse arnaque du TGV et du tramway de Rabat, un projet «qui sera très bénéfique pour la France», avait admis le président Nicolas Sarkozy, lors de son lancement, dans la capitale marocaine. Mohammed VI, dont la politique d’investissements est calquée sur celle de l’Algérie, avait voulu imiter le voisin de l’Est qui enregistrait des avancées majeures dans le domaine des transports, mais il s’était vu doublé par la mise en service de six autres tramways, portant le parc algérien à sept, en attendant d’autres, en cours de réalisation ou d’étude. Le prix du tramway de Rabat et du TGV est excessif, a-t-il noté.
Mettant en exergue les avantages mirobolants accordés par le Maroc aux firmes françaises, l’économiste marocain a expliqué que ces dernières ont profité de cette situation dans les domaines de la gestion de l’eau et de l’électricité, sans compter l’exploitation du phosphate marocain par Lafarge, laquelle société française détient le monopole et augmente ainsi les prix du ciment à sa guise, des tarifs élevés qui se répercutent sur les coûts de la construction des logements au Maroc.
Idem pour la grande distribution des produits agroalimentaires, confiée également à des groupes français, bien que ces secteurs revêtent un caractère sensible car liés au pouvoir d’achat du citoyen marocain.
N. D.
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