Le pillage du Sahara Occidental par la France pour le compte de la bourgeoisie
Mohsen Abdelmoumen – Depuis qu’Emmanuel Macron est président de la France, on a pu constater qu’il suivait à la lettre les objectifs de l’oligarchie mondiale dont le World Economic Forum de Klaus Schwab est le porte-voix, en sabrant avec enthousiasme dans les acquis sociaux à coups de 49/3. Ce n’est pas par hasard si le cabinet de conseil McKinsey, compagnie américaine impliquée dans de nombreux scandales, fait la pluie et le beau temps à l’Elysée.
Il est à présent évident que Macron a été mis au pouvoir pour avantager les intérêts de la grande bourgeoisie et des multinationales, et ce n’est pas pour rien qu’il était banquier des Rothschild. Il n’y a rien d’étonnant, donc, à ce qu’il fasse les yeux doux à Bousbirland plutôt que d’entretenir une relation d’égal à égal avec l’Algérie, malgré la grande communauté d’Algériens établis en France qui s’élève à près de 6 millions d’individus. Quoique l’on ne peut pas parler d’égalité entre la France et l’Algérie, déjà de par la taille des pays respectifs, la France étant un nabot par rapport à l’Algérie, celle-ci ayant une armée forte et regorgeant de richesses avec une économie florissante, ce qui n’est absolument pas le cas de la France qui dépasse les 3 000 milliards d’euros de dettes, 3 159,7 milliards à la fin du premier trimestre 2024 pour être exact.
Et donc, le revirement de Macron par rapport au dossier du Sahara Occidental ne devrait étonner personne, puisque des multinationales françaises s’activent en toute impunité dans les territoires occupés par le Maroc pour en percevoir un maximum de profits.
Ainsi, on trouve des sociétés françaises bien implantées au Sahara Occidental, dont Engie qui est très impliquée dans la construction de parcs éoliens (parc de Tarfaya, parc de Dakhla, etc.), les éoliennes étant fournies par la société chinoise Envision Energy, les travaux étant réalisés par une autre société française, la BRL Ingénierie. Les ciments Lafarge sont aussi présents au Sahara Occidental, notamment à Laâyoune en partenariat avec la suisse LafargeHolcim. On y trouve aussi VINCI, société française d’énergie et de construction, CMA CGM qui avait créé une ligne maritime de transport par conteneurs de Dakhla vers l’Espagne, la compagnie française Alcatel Submarine Networks SpA qui a posé des câbles de télécommunication depuis Dakhla, la compagnie aérienne KLM/Air France et leur filiale Transavia ont également assuré les liaisons entre l’Europe et Dakhla, etc.
Ce n’est qu’un petit échantillonnage des sociétés françaises qui participent au pillage des territoires sahraouis. Il est bien entendu que la France n’est pas la seule à exploiter la richesse des territoires occupés par le Maroc et il est bien rare de trouver un pays qui ne participe pas à cette gabegie. Même certains pays africains n’hésitent pas à prendre part au festin, comme le Burkina Faso dont le capitaine-président Ibrahim Traoré n’a pas jugé bon de fermer le consulat général burkinabé ouvert à Dakhla en 2020, puisqu’un accord entre le Maroc, le Burkina Faso, le Mali, le Tchad et le Niger permet à ces pays d’accéder aux infrastructures du port de Dakhla. C’est bien beau d’aller faire de grands discours en Russie en se faisant passer pour un révolutionnaire, comme Traoré l’a fait lors du sommet Russie-Afrique à Saint-Pétersbourg en juillet 2023, tout en participant au malheur du peuple sahraoui…
Quant au Maroc, égal à lui-même, il se montre généreux, en partageant un territoire qui ne lui appartient pas, mais ce n’est pas nouveau, le royaume enchanté de Bousbir ayant toujours barboté les richesses d’autrui en hurlant ses grands dieux qu’elles lui appartenaient depuis la nuit des temps. Ce n’est pas pour rien qu’il est le vassal de l’entité sioniste d’Israël.
Pour en revenir au revirement du régime français sur la question du Sahara Occidental, il s’explique bien sûr par l’aspect économique. Il est évident que le néocolonialisme français soutient le colonialisme marocain pour pouvoir piller les richesses du peuple sahraoui. C’est la raison pour laquelle le représentant du Polisario devrait saisir les cours internationales de justice pour ester les sociétés et le gouvernement français pour le vol des richesses du Sahara Occidental.
Le régime français et son vassal, la monarchie archaïque et réactionnaire du Maroc, sont tous deux criminels et ont toujours été du mauvais côté de l’Histoire, notamment en étant les larbins inconditionnels de l’entité sioniste nazie, génocidaire qui est en train de massacrer en toute impunité le peuple palestinien. En effet, la France ne fait rien sans se référer au Crif, et le Maroc est dirigé par Israël. Souvenons-nous aussi que la France a mitraillé et bombardé au phosphore et au napalm les colonnes du Polisario en 1975. L’Histoire jugera les uns et les autres. En tout cas, la France du pain et des jeux, de la casse sociale et de la répression, fidèle à elle-même, puise sa substance dans le néocolonialisme, menée par une marionnette de l’oligarchie et des banquiers Rothschild. Telle est la France : un régime criminel et fasciste à l’histoire dégoulinant de sang dont celui de mon peuple.
Ce blanc-seing accordé par Macron aux velléités coloniales du Maroc fait de la France un pays hors-la-loi puisque la question du Sahara Occidental est inscrite à l’ONU comme un dossier appelant à la décolonisation. La France, qui est membre du Conseil de sécurité, n’a donc plus aucune crédibilité en prenant parti pour le plan marocain infâme de colonisation.
M. A.
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