Agression commise par la délégation marocaine : ce qu’il s’est passé à Tokyo
Par Mohamed K. – Le Maroc, comme à son accoutumée, a tenté de s’opposer à la présence d’une délégation officielle sahraouie lors de la session préparatoire de la Ticad, à Tokyo, parrainée par le Japon. La suite : bagarre, bousculades et honte pour le Maroc.
En dépit de toutes les manœuvres orchestrées par le Makhzen pour empêcher la participation de la RASD à la réunion des hauts fonctionnaires préparatoire à la Conférence ministérielle de la Ticad, tenue ce vendredi 23 août 2024, la délégation sahraouie a pu prendre part aux travaux de cette dernière, et ce grâce à la mobilisation des pays amis et de la Commission de l’Union africaine, qui a imposé le respect des règles et procédures régissant les réunions des partenariats de l’organisation panafricaine.
Surpris et furieux par la présence de la délégation sahraouie à cette réunion, les représentants marocains se sont rués sur l’ambassadeur de la RASD, avec une rare violence, pour retirer la pancarte de son pays, mais sans succès.
Choqués par cet acte d’agression, les participants ont majoritairement apporté leur soutien à l’ambassadeur de la République sahraouie.
De son côté, le coprésident, l’ambassadeur du Japon en charge de la Ticad, s’est indigné face à cette manifestation de violence et rappelé que les différends politiques ne se réglaient pas de cette façon, par le recours à la force.
Ayant perdu la face, la plupart des délégués marocains ont quitté la salle, de même que le diplomate responsable de l’agression a été expulsé de façon humiliante, permettant ainsi aux travaux de se poursuivre dans le calme et la sérénité.
A souligner que la délégation sahraouie avait participé le 22 août courant à la réunion de concertation de la partie africaine précédant ladite réunion des hauts fonctionnaires.
Ce qui était supposé être une réunion entre diplomates s’est alors transformé en une foire d’empoigne. Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, on voit le metteur en scène, l’ex-ambassadeur du Maroc à Addis-Abeba Mohamed Arrouchi, une ordure et son disciple, l’agresseur de l’ambassadeur sahraoui. La scène surréaliste se déroule au milieu des protestations. «Ayb alik !» (honte à toi !) s’est écrié un participant au diplomate marocain qui a fait montre d’un comportement de voyou.
M. K.
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