Le trio infernal
Par A. Boumezrag – Les récents événements au Moyen-Orient ne sont que les derniers chapitres d’un scénario tragiquement familier où la corruption, la cooptation et le charlatanisme jouent les rôles principaux. Ces trois maux, véritables mousquetaires d’un roi invisible mais omniprésent, dictent les règles du jeu dans un monde où les promesses de paix ne sont souvent que des mots creux, masquant des intérêts stratégiques bien plus sombres.
Le soutien militaire occidental à Israël en est un exemple flagrant. Sous couvert de défendre un allié stratégique, les puissances occidentales fournissent régulièrement des armes sophistiquées, fermant les yeux sur les conséquences dévastatrices de ces politiques. Derrière les discours de paix se cachent des marchés d’armes juteux, alimentés par des réseaux d’influence où la corruption se faufile comme un serpent venimeux. Cette corruption est l’épée dégainée des puissants, prête à trancher la justice au profit de l’intérêt personnel.
Mais la corruption ne fait pas tout ; elle marche main dans la main avec la cooptation. Les élites politiques et économiques du monde entier se protègent mutuellement, échangeant faveurs et privilèges sous le couvert de la solidarité internationale. Les nations qui se posent en défenseurs des droits de l’homme sont souvent les premières à coopter des régimes oppressifs, les soutenant militairement et économiquement pour préserver un statu quo profitable. C’est ainsi que la cooptation devient le bouclier des élites, un mur invisible qui empêche toute véritable remise en question de l’ordre établi.
Enfin, il y a le charlatanisme, ce masque hypocrite que portent ceux qui prêchent la paix tout en préparant la guerre. Les larmes versées pour les victimes des conflits ne sont que des larmes de crocodile, des démonstrations publiques de sympathie qui masquent des intentions bien moins nobles. Le charlatanisme se manifeste dans ces discours mielleux qui condamnent d’une main ce que l’autre main finance. Il est l’art du double langage, où la paix n’est qu’un prétexte pour justifier la violence, et où la vérité est distordue pour servir des desseins inavouables.
La corruption, la cooptation et le charlatanisme sont les véritables architectes des crises qui secouent notre monde. Tant que ces forces continueront de régner, la paix restera un rêve lointain, piégé entre les griffes des intérêts égoïstes. Il est temps de renverser ce trio infernal et de reconstruire un monde où la justice, la transparence et l’intégrité ne sont plus des mots vides, mais des piliers solides d’un avenir commun.
A. B.
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