Le dictateur !
Par Mrizek Sahraoui – Cette simple question s’adresse à l’ancien ambassadeur de France à Alger Xavier Driencourt, le psittaciste qui a pris l’habitude de bavarder sur l’Algérie dans les colonnes des médias acquis aux thèses de l’extrême-droite antisémite, anti-arabe, antimusulmane, anti-immigrés, nostalgique de l’Algérie-française : comment appelle-t-on un chef d’Etat qui refuse de se soumettre au verdict des urnes, méprise son peuple, s’affranchit des principes et de la morale républicains et qui met son pays dans une telle tension qui risque de mener la France dans le chaos ? Un dictateur, disent vos compatriotes, monsieur le diplomate !
Cela fait plus de cinquante jours que les Français se sont clairement exprimés après des élections législatives anticipées, mais la France se trouve toujours sans gouvernement. Le résultat a été sans appel : refus clair et net de l’extrême droite du clan macroniste. La logique républicaine voudrait que la primature devrait revenir à la coalition ayant obtenu le plus de députés, le Nouveau Front populaire en l’occurrence.
Le NFP qui a accepté de se rendre aux consultations des différents courants politiques organisées après les Jeux olympiques, mais au terme desquelles Emmanuel Macron, dans une décision qualifiée de coup d’Etat, a fermé la porte à un gouvernement issu du NFP. Au nom de la «stabilité institutionnelle», le président Macron a refusé de nommer la candidate du NFP au poste de Premier ministre. Dès la parution du communiqué de l’Elysée, les réactions s’enchaînent.
Les réactions s’enchaînent puisque, depuis la création de la Ve République, aucun Président n’eut à ce point piétiné la morale et les principes républicains. L’on parle de coup d’Etat, de déni de démocratie, de non-respect de la souveraineté populaire, de dérive autoritaire, de dictature feutrée qui use de tous les subterfuges pour s’accrocher au pouvoir.
Parmi la multitude de réactions, des appels à des mobilisations générales sur l’ensemble du territoire se multiplient pour dire non à un Président qui se comporte en monarque. La rentrée s’annonce explosive. Sans ministre à l’Education nationale, c’est la rentrée scolaire qui risque d’en pâtir du coup de force antidémocratique d’Emmanuel Macron.
Au mécontentement général, c’est peu dire, s’ajoutent les interrogations des médias internationaux. Plusieurs d’entre eux se demandent, en effet, jusqu’où ira Emmanuel Macron dans sa logique de dévoiement de la République.
Xavier Driencourt pourra peut-être apporter une réponse claire à ce sujet au lieu de divaguer comme il le fait si souvent.
M. S.
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