Sommet Chine-Afrique : l’Algérie appelle à persévérer dans la construction de «la Ceinture et la Route»
L’Algérie a appelé, jeudi à Pékin, par la voix du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, à maintenir la cadence positive dans la construction conjointe de l’initiative «la Ceinture et la Route» afin de répondre de manière optimale aux besoins et priorités des pays africains.
Dans une allocution prononcée lors de la séance consacrée à la coopération au titre de l’initiative «la Ceinture et la Route», dans le cadre des travaux du 4e Sommet Chine-Afrique, auquel il a participé en qualité de représentant du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, Attaf a indiqué que cette initiative «représente aujourd’hui une des facettes fondatrices et structurantes de la coopération fructueuse et du partenariat prometteur entre l’Afrique et la Chine», saluant «l’unanimité absolue des pays africains et leur adhésion collective à cette initiative, à travers la signature de mémorandums d’entente avec la Chine pour sa mise en œuvre et la concrétisation de ses objectifs».
Le ministre a évoqué, par là même, plusieurs facteurs clés à l’origine de l’interaction positive de l’Afrique avec la Chine, notamment «le fait que les relations sino-africaines soient fondées sur un legs historique commun d’amitié, de solidarité et d’entente, enraciné dans le soutien de la Chine aux luttes des peuples africains pour la libération et l’affranchissement de la domination et de la colonisation, ainsi que dans les positions des pays africains, qui, à leur tour, ont soutenu le retour légitime de la Chine au sein de l’Organisation des Nations unies et appuyé le principe d’une Chine unifiée».
L’initiative «la Ceinture et la Route», ajoute le ministre, «repose sur les principes d’un partenariat équilibré, des intérêts partagés, du respect mutuel et de l’égalité souveraine entre les Etats, loin des surenchères politiques et des marchandages provocateurs pour bénéficier de l’aide au développement et s’attirer les bonnes grâces».
Le troisième facteur est que les buts et objectifs de cette initiative «rejoignent ceux de l’Agenda africain de développement 2063, notamment l’aspiration de notre continent à la construction d’une infrastructure solide, interconnectée et de haute qualité, à même de contribuer à la concrétisation de l’orientation stratégique vers l’unité et l’intégration continentale», a-t-il ajouté.
«Les résultats encourageants du partenariat sino-africain, au titre de la construction conjointe de la Ceinture et la Route, sont à saluer», a affirmé le ministre, rappelant, à cet égard, les projets concrétisés dans le cadre du renforcement de l’interconnexion des infrastructures africaines, notamment la construction de chemins de fer, la création de ports et d’aéroports et l’ouverture de nouvelles lignes de transport terrestre, maritime et aérien.
Appelant de ses vœux la poursuite et l’intensification de la réalisation de ces projets, il a fait observer que «le manque d’infrastructures dans notre continent réduit la croissance de 2% et diminue la productivité de près de 40%».
Aussi, l’Algérie «insiste sur la nécessité de maintenir cette cadence positive dans la construction conjointe de l’initiative la Ceinture et la Route afin de répondre de manière optimale aux besoins et priorités des pays africains», a poursuivi le ministre.
Et d’ajouter que l’Algérie «souligne l’impératif d’axer les efforts sur les moyens de relever notre plus grand défi, celui du financement, à travers davantage de complémentarité entre les institutions financières africaines et les instances chinoises concernées par les projets de la Ceinture et la Route», soutenant que de tels efforts «ont vocation à contribuer à réduire le gouffre financier pour la construction des infrastructures nécessaires en Afrique, estimé entre 130 et 170 milliards de dollars amércains par an».
Il a également souligné l’attachement de l’Algérie, depuis son adhésion à l’initiative la Ceinture et la Route au «raffermissement de son partenariat avec la Chine dans la réalisation de projets d’infrastructures prioritaires», ajoutant qu’elle «souhaite que cette coopération s’étende à l’appui aux efforts algériens en faveur du renforcement de l’intégration régionale, en tissant des réseaux d’interconnexion, d’échange et d’interaction à tous les niveaux dans nos espaces d’appartenance régionaux».
Selon Attaf, le but de la consolidation de la relation à l’origine de la création de l’initiative la Ceinture et la Route représente «l’essence de la politique prônée par l’Algérie à travers plusieurs projets structurants de dimension régionale, visant l’interconnexion des infrastructures nationales avec les pays de notre voisinage et notre profondeur africaine : routes, chemins de fer, réseaux d’électricité et de gaz, fibre optique et plateformes logistiques des zones de libre-échange».
Le ministre a conclu son allocution en réaffirmant le soutien et l’engagement de l’Algérie en faveur du partenariat Afrique-Chine, ainsi que son aspiration à la réalisation de davantage d’acquis sur la voie de ce partenariat «privilégié et prometteur».
R. N.
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