Lobbying algérien aux Etats-Unis : neuf précisions aux larbins du Makhzen

BGR Group lobbying
La signature d'un contrat avec BGR Group dérange le Maroc. D. R.

Par Mohamed K. – Après l’intox sur le fioul algérien fourni au Liban pour l’aider à affronter la grave crise énergétique qui a failli le plonger dans le noir, signée par le larbin du Maroc pour le compte de l’Office chérifien des phosphates (OCP) – propriété exclusive de la famille régnante prédatrice –, Jeune Afrique, relayé par Al-Quds Al-Araby, récidive avec un autre article accompagné de la publicité d’une banque «ouest-africaine» dans laquelle le Maroc et la France sont actionnaires. On comprend donc aisément d’où vient le coup.

Cette fois-ci, c’est le fait que l’Algérie ait décidé de contracter une prestigieuse compagnie de lobbyistes qui dérange au plus haut point ses ennemis et adversaires. «Le Makhzen, commanditaire d’un article dans Jeune Afrique, croyait pouvoir rester seul sur ce terrain», expliquent des sources informées, sollicitées par Algeriepatriotique. «Au lendemain du 7 octobre, du gouvernement aux membres du Congrès, aux multinationales, aux entreprises et aux universités, en passant par les ONG, tous ont fait part de leur soutien à Israël. En plus de l’aide accordée par Washington, toutes les grandes entreprises américaines ont déclaré avoir envoyé des dons, notamment au MDA – équivalent du Croissant-Rouge. Boycotter les entreprises donatrices reviendrait à boycotter Boeing, General Electric, Google, etc., lesquels ont versé des millions de dollars de dons au MDA. Cela reviendrait également à ne pas travailler avec le gouvernement américain, premier allié d’Israël et principal fournisseur d’armes à son armée», expliquent nos sources.

«Avec le Bahreïn, son ancien client, le groupe BGR, avec lequel l’Algérie a signé, n’a joué aucun rôle dans la conclusion de l’accord sécuritaire avec les Etats-Unis, conclu en septembre 2023 – The Comprehensive Security Integration and Prosperity Agreement, communément appelé C-SIPA», précisent nos sources. «Les Accords d’Abraham ont été négociés par Jared Kushner, gendre et principal conseiller de l’ancien président Donald Trump, et Avi Berkowitz, son envoyé spécial pour le Moyen-Orient. Ces accords ont été négociés à l’initiative de l’administration Trump et ont constitué l’axe principal de l’establishment américain. Ils n’avaient pas besoin d’une société de lobbying, ce n’est pas son rôle», soulignent nos sources.

Quant à l’article paru dans Jeune Afrique, un magazine traditionnellement hostile à l’Algérie, il a été rédigé par un plumitif dont les articles subversifs et systématiquement critiques et instrumentalisés contre l’Algérie s’inscrivent dans la ligne éditoriale du journal financé par le Maroc. Cet article basé sur de prétendus «scoops» sur des relations imaginaires avec l’entité sioniste prête à rire.

«La position de l’Algérie et sa démarche diplomatique sont très claires et démontrées quotidiennement. Il n’y a qu’à suivre qui fait quoi au Conseil de sécurité et dans tous les foras internationaux, sans oublier le soutien effectif des dirigeants algériens et de l’ensemble des citoyens», rappellent nos sources. «Qui est le plus grand défenseur et la voix des Palestiniens aujourd’hui ?» interrogent-elles, en indiquant que «pour la presse marocaine, qui s’érige systématiquement en relais à tout média ou article hostile à l’Algérie, il s’agit clairement d’une énième et vaine tentative de rechercher de prétendues incohérences dans la position de soutien de l’Algérie à la cause palestinienne», notent nos sources.

«Leurs articles sur le contrat s’inscrivent en droite ligne avec leurs précédentes tentatives visant à présenter la position de l’Algérie vis-à-vis de la cause palestinienne comme empreinte de contradictions», poursuivent nos sources, qui balaient d’un revers de main les allégations selon lesquelles des manifestations de soutien au peuple palestinien seraient interdites en Algérie et la cause palestinienne serait instrumentée pour défendre la cause sahraouie. «La manœuvre vise à dévier l’attention de la coopération excessive et la collaboration sans retenue amorcées par le Maroc avec l’entité sioniste dans tous les domaines, notamment militaire et sécuritaire», précisent nos sources.

«Il convient de rappeler que le Maroc enregistre actuellement douze contrats de lobbying actifs avec différentes institutions à Washington, dont la très influente organisation sioniste AIPAC. Des médias marocains basés dans la capitale américaine se sont d’ailleurs félicités de la conclusion de ces contrats», relèvent nos sources, dans le même sillage. «Des contrats qui, se vantent-ils, démontreraient le poids politique croissant du Maroc aux Etats-Unis et interviendraient à un moment où la présence de l’Algérie s’amenuiserait», font constater nos sources, en ajoutant que les outils de propagande du Makhzen répètent à tue-tête que l’Algérie «ne dispose pas actuellement d’un cabinet de lobbying, ce qui donne aux représentants marocains l’occasion de mettre en exergue l’histoire du Maroc et de s’appuyer sur les relations déjà solides qu’il entretient avec les Etats-Unis».

«Il est clair que la crainte des adversaires de l’Algérie est de voir leur lobbying ouvertement hostile à notre pays à Washington faire face désormais à des contre-mesures», font remarquer nos sources, selon lesquelles «il va de soi que le fait que notre ambassade ait décidé de signer avec une firme de renom fausse leurs calculs et bouleverse leurs néfastes desseins».

M. K.

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