Chems-Eddine Hafiz a choisi son camp : «Le Hamas est un groupe terroriste»
Par Kamel M. – Le cas du recteur de la Grande Mosquée de Paris relève de la schizophrénie. Au début tenant le bâton par le milieu, n’affichant aucune empathie envers les Palestiniens massacrés à Gaza, mais faisant mine d’être ému par le drame vécu par les victimes de l’armée nazie israélienne, Chems-Eddine Hafiz a fini par glisser petit à petit vers le soutien indécent à l’entité sioniste, aux côtés du grand rabbin de France dont semble dépendre son sort au sein de cette institution cultuelle musulmane, normalement propriété de l’Algérie.
Si, à décharge, il faut admettre qu’il ne fait pas bon se positionner contre Israël dans la France d’Emmanuel Macron, où le simple soutien à la cause palestinienne peut conduire au tribunal, il faut cependant signaler que Chems-Eddine Hafiz, invité à la cérémonie d’investiture du président Tebboune, porte la lourde responsabilité de ne pas contredire la position officielle historique de l’Algérie dans la guerre asymétrique qui fait rage au Moyen-Orient et dans laquelle Israël commet des crimes contre l’humanité qui ne peuvent être tolérés et encore moins couverts par des déclarations qui mettent le bourreau et sa victime sur un pied d’égalité.
C’est, en tout cas, ce à quoi le recteur de la Grande Mosquée de Paris vient de participer en signant un document faussement intitulé «Appel international à la paix et à la fraternité», rédigé par la Conférence des responsables du culte en France (CRCF). Ledit document accable la résistance palestinienne et, à aucun moment, ne dénonce le génocide perpétré par l’entité sioniste qui, non contente d’avoir rasé Gaza, étend son agression au Liban où elle mène des opérations aériennes et terrestres, en complète violation du droit international.
«Le 9 octobre 2023, responsables religieux catholiques, protestants, orthodoxes, juifs, musulmans et bouddhistes, nous exprimions ensemble notre effroi et notre profonde tristesse face à la barbarie du Hamas», écrivent les signataires de l’appel cosigné par le Franco-Algérien Chems-Eddine Hafiz. «En ce 7 octobre 2024, nous peinons à prendre la mesure des traumatismes, sans précédent pour notre génération, engendrés par ces actes terroristes», surenchérissent-ils. Pour le recteur de la Grande Mosquée de Paris, les 45 000 enfants, femmes et hommes palestiniens tués sur ordre du criminel Benyamin Netanyahou sont des «victimes collatérales de la réponse militaire israélienne».
Chems-Eddine dit également «porter dans [son] cœur et [sa] chair l’immense souffrance des civils israéliens […] livrés à la terreur et aux ravages que produit la guerre» et s’«inquiète vivement des conséquences durables de tant de violences, terroristes ou militaires, chez ceux et celles qui les subissent et ceux et celles qui les exécutent», les terroristes étant les résistants palestiniens.
Cet appel, aussi fourbe qu’ignominieux, a été signé par le président de la Fédération protestante de France, le président de la Conférence des évêques de France, le président de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France, le grand rabbin de France, le président de l’Union bouddhiste de France et le recteur de la Grande Mosquée de Paris.
K. M.
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