Francs-maçons et France maçonne : la diplomatie vue par l’œil qui voit tout

Macron France maçonne
Macron avec les dirigeants des organisations franc-maçonnes françaises. D. R.

Une contribution du Dr A. Boumezrag – Dans les coulisses feutrées des relations internationales, où les poignées de main se multiplient et les sourires se figent, se trame souvent une diplomatie parallèle, discrète et ésotérique. On parle ici de ce que certains aiment appeler la «France maçonne», un jeu subtil où la politique, l’influence et, bien sûr, la franc-maçonnerie s’entremêlent dans un ballet presque imperceptible, mais néanmoins fascinant.

La franc-maçonnerie, cette organisation entourée de mystères, de légendes urbaines et d’allégations complotistes, se voit régulièrement associée aux sphères du pouvoir, et plus particulièrement en France. «Francs-maçons et diplomates : simples coïncidences ou véritables bâtisseurs de la politique internationale ?» pourrait-on se demander avec un sourire en coin. Ce qui est certain, c’est que dans les couloirs de l’Elysée ou du Quai d’Orsay, des idéaux maçonniques semblent flotter, en filigrane, derrière les discours policés et les stratégies globales. On parle ici de réseaux, de fraternité et, pourquoi pas, d’une certaine manière de construire les relations internationales à l’aide du compas et de l’équerre.

La France, quant à elle, se révèle être un terrain fertile pour ces allégations de collusion entre les loges maçonniques et la diplomatie. Certains voient dans la récurrence de certaines figures politiques – et diplomatiques – franc-maçonnes une sorte de gouvernance cachée, un contrôle de l’ombre qui s’exerce sur les grandes décisions du pays. Les cyniques, eux, ironisent sur cette théorie en disant que si les maçons gouvernaient vraiment, nos fondations politiques seraient bien plus solides. Mais qu’en est-il réellement ? Cette influence, aussi discrète soit-elle, pourrait-elle jouer un rôle plus important qu’on ne le soupçonne dans la conduite de la diplomatie française ?

Prenons un instant pour examiner les arcanes du pouvoir à travers cette lorgnette maçonnique. Depuis des décennies, certains membres influents des loges françaises occupent des postes stratégiques dans les hautes sphères de l’Etat. Des chefs de gouvernement, des ministres et même des diplomates ont affiché, parfois fièrement, parfois discrètement, leur appartenance à cette société initiatique. La franc-maçonnerie n’a-t-elle donc pas contribué, ne serait-ce qu’en coulisses, à façonner les relations de la France avec le reste du monde ? Après tout, lorsqu’on prête serment de fraternité et de solidarité au sein d’une loge, cela peut difficilement rester sans conséquences sur la manière dont on négocie dans les salons internationaux.

Une diplomatie à géométrie variable

Dans cet univers, la diplomatie se pratique non seulement sur la scène officielle, mais aussi dans les antichambres de la République. Les grands dossiers internationaux, de la gestion des crises au maintien des alliances stratégiques, pourraient bien être influencés par ces réseaux maçonniques qui, selon certains, tissent une toile d’influence invisible mais omniprésente.

Certes, les partisans de la franc-maçonnerie diront que ces théories appartiennent au domaine de la paranoïa complotiste. Ils insisteront sur le fait que la maçonnerie ne fait que prôner des valeurs d’humanisme, de tolérance et de progrès. Mais le scepticisme public, nourri par une époque de défiance envers les élites, fait qu’on imagine facilement un cabinet noir maçonnique dans chaque prise de décision diplomatique.

Et là, une question émerge : cette fameuse franchise maçonnique, souvent vantée par ses membres, est-elle compatible avec le flou qui entoure les tractations internationales ? Un maçon franc, c’est avant tout un idéaliste, un bâtisseur d’un monde meilleur, n’est-ce pas ? Mais dans l’arène diplomatique où chaque parole, chaque geste doit être calculé, cette transparence ne se heurte-t-elle pas aux exigences de la realpolitik, où tout est compromis et demi-vérité ?

Les loges et les logiques diplomatiques

En fin de compte, que l’on y croie ou non, l’idée d’une diplomatie influencée par la franc-maçonnerie continue de fasciner, et parfois d’effrayer. A force de vouloir démystifier cette société secrète, on en a fait une sorte de pantin manipulateur, tirant les ficelles du pouvoir dans l’ombre. Pourtant, il est possible que cette influence ne soit ni aussi puissante, ni aussi inquiétante que certains veulent le croire. Peut-être qu’au contraire ces maçons ne sont rien d’autre que de simples idéologues, cherchant à façonner une diplomatie basée sur la solidarité humaine et le progrès, mais se trouvant coincés entre les idéaux maçonniques et les réalités géopolitiques.

Et si, au fond, l’influence maçonnique sur la diplomatie française était simplement l’expression d’une vision de long terme, un désir de construire des relations internationales sur des valeurs plus nobles, à l’abri des soubresauts du court terme ? Peut-être que ces maçons, après tout, ne sont pas des marionnettistes cachés, mais des bâtisseurs patients, cherchant à poser des fondations plus solides dans un monde diplomatique souvent fait de façades éphémères.

Quoi qu’il en soit, il est certain que l’œil qui voit tout continuera à observer cette scène diplomatique, cherchant à comprendre les forces invisibles qui tirent les fils de l’influence. Franc-maçon ou pas, le véritable mystère réside peut-être moins dans les loges que dans cette croyance collective selon laquelle tout ce qui est discret doit être nécessairement manipulateur.

Ainsi, à l’heure où la France maçonne poursuit son chemin dans les dédales de la diplomatie mondiale, nous, simples spectateurs, ne pouvons qu’observer cette dynamique à la fois fascinante et insaisissable, en nous demandant si, finalement, ce ne sont pas les idéaux maçonniques qui tentent simplement de résister aux tempêtes géopolitiques de notre époque.

A. B.

Comment (5)

    Brahms
    22 octobre 2024 - 3 h 15 min

    Ce sont des groupes de voleurs qui veulent mettre en coupe réglée certains pays

    Anonyme
    21 octobre 2024 - 15 h 22 min

    Prudence, vigilance , fierté, fermeté, audace, intelligence, sans état d’âme et et sans générosité mal placée! Voila les lignes de négociations avec ces pervers et ces tordus! Tout de même, le photographe a fait une image qui accroche: un barbu !

    triangle
    21 octobre 2024 - 13 h 47 min

    J’ai été approché à deux occasions pour devenir membre, j’ai refusé pour des raisons personnelles, je ne suis pas un opportuniste, malheureusement beaucoup de parasites et d’opportunistes sans ideal qui portent un grand préjudice aux loges.

    Je dois reconnaitre que beaucoup sont animés par un sens très élevés de l’humain, fraternel et sans préjugés.

      Anonyme
      21 octobre 2024 - 17 h 46 min

      Je lis : « Je dois reconnaitre que beaucoup sont animés par un sens très élevés de l’humain, fraternel et sans préjugés »

      Ce n’est pas l’avis de beaucoup de monde. Si c’était le cas il n’y aurait pas tous ces malheurs depuis des siècles. Uniquement la colonisation de l’Afrique et des Amériques avec tous les massacres et les pillages, qui d’ailleurs durent jusqu’à aujourd’hui, prouvent le contraire.

    Brahms
    21 octobre 2024 - 11 h 06 min

    Il va partir au MAROC fin octobre 2024 avec la signature de gros contrats

    En retour, il va penser récupérer l’argent en Algérie. Seulement, c’est terminé tout ça.

    Le MAROC payera avec sa drogue, ses tomates et son phosphate. Comptez sur vous pas sur les autres.

    Adios la France, bon débarras.

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