Au nom de qui le vaincu Macron vend-il des chimères aux vassaux marocains ?
Par Abdelkader S. – L’aberration politique née de la persistance du président français à s’exprimer au nom du peuple français qui l’a fait sortir par la petite porte de l’histoire avant même la fin de son second et dernier mandat, s’est manifestée dans toute sa splendeur ce mardi à Rabat. Emmanuel Macron a réitéré sa position sur le dossier sahraoui, réaffirmant son soutien au plan marocain d’autonomie, en engageant immoralement la France entière, tout en précisant avoir pris cette décision unilatéralement et l’avoir décrétée dans une simple missive personnelle adressée au roi du Maroc.
La déclaration du président français devant le Parlement croupion marocain a été suivie d’un tonnerre d’applaudissements des sujets de Mohammed VI, qui ont cru aux chimères que l’hôte parisien est venu leur vendre. Standing ovation accueillie par le théâtral orateur avec un sourire sardonique et un regard malicieux, tant lui-même sait que sa position individuelle ne pèse rien, ni sur l’échiquier régional ni dans le cadre des Nations unies, où la France, membre permanent du Conseil de sécurité, est tenue de respecter stricto sensu les résolutions en faveur d’une solution acceptée par les deux parties au conflit.
Emmanuel Macron, qui n’a plus rien à perdre puisqu’il a déjà tout perdu, joue le tout pour le tout, avant de quitter l’Elysée la queue entre les jambes. Ce mardi 29 octobre, il a définitivement enterré tout espoir de réconciliation entre l’Algérie et la France, tant qu’il sera encore au pouvoir qu’il a usurpé en privant le parti victorieux aux dernières législatives de son droit à la majorité absolue à l’Assemblée et à la fonction de Premier ministre. Le profil des accompagnateurs que l’imposteur chef de l’Etat français a emportés dans ses bagages, mobilisant deux gros porteurs pleins à craquer, dessinait déjà la tendance générale de son voyage dans ce protectorat français avec lequel il a organisé un simulacre de crise diplomatique pour mieux berner les citoyens marocains, auxquels il fait miroiter une autorité dont jouirait le royaume créé par le maréchal Lyautey, dont la statue trône superbement à Casablanca.
Comment un pays, le Maroc, lui-même sans souveraineté, peut-il prétendre à une souveraineté sur un territoire qui ne lui appartient pas et dont on sait que la France en est la véritable puissance occupante, le Makhzen n’en étant qu’un sous-traitant aux ordres ? Comment Emmanuel Macron peut-il oser clamer avec fracas la marocanité du Sahara Occidental, alors que la plus haute instance judiciaire de l’ensemble politique et économique auquel son pays appartient, l’Union européenne, a statué en faveur du peuple sahraoui libre ? N’est-ce pas là le comble de l’absurdité ?
La visite de Macron au Maroc est une mascarade supplémentaire qui dénote l’état de déliquescence profond qui a atteint la France depuis que les puissants Rothschild et le lobby sioniste qu’ils incarnent ont décidé de nommer à sa tête un plaisantin qui, chemin faisant, a découvert les plaisirs que procure le pouvoir lorsque celui-ci est exercé sous le couvert d’une démocratie de façade qui cache un césarisme aussi subreptice que sordide.
A. S.
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