Finances : comment améliorer le taux de change et la valeur du dinar

taux de change
La Banque d'Algérie fixera la valeur de l'allocation touristique qui devra être allouée au voyageur. D. R.

Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a indiqué, mercredi à Alger, qu’une réflexion était en cours pour concevoir une nouvelle approche visant à améliorer le taux de change du dinar algérien, ce qui contribuera au renforcement du développement économique.

Cette annonce a été faite lors d’une séance plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN), consacrée à la réponse aux questions des députés concernant le projet de loi de finances (PLF) 2025, tenue sous la présidence de Brahim Boughali, président de l’Assemblée, en présence de membres du gouvernement.

La détermination du taux de change repose sur plusieurs critères économiques et les objectifs de stabilité monétaire, avec un panier de devises comme référence, a expliqué le ministre, précisant qu’une «réflexion est en cours pour concevoir une nouvelle approche visant à améliorer le taux de change et la valeur du dinar, ce qui renforcera la cadence du développement économique».

La détermination de la valeur du dinar relève des prérogatives de la Banque d’Algérie, qui habilite le Conseil monétaire et bancaire, en tant qu’autorité monétaire, à définir les objectifs de la politique du taux de change, les modalités de régulation et le mode d’organisation du marché, a fait savoir le ministre.

Concernant l’allocation touristique, il a rappelé les instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à l’effet d’augmenter sa valeur, indiquant que cette allocation «sera fixée par la Banque d’Algérie conformément à ses prérogatives déterminées par la loi monétaire et bancaire».

L’éradication du marché parallèle de devises nécessite «la conjugaison des efforts de plusieurs administrations ministérielles et institutions afin d’assoir les règles du marché, la transparence et un contrôle strict des transactions commerciales et économiques», a souligné Faid.

R. E.

 

Comment (4)

    Amin99
    12 novembre 2024 - 10 h 03 min

    La dépréciation du dollar américain a génèré une inflation galopante des matières premières et des produits manufacturiers libellés avec cette monnaie, cette inflation est mondiale et ressentie dans tous les pays du monde selon le degré de dépendance à cette monnaie. Il s’agit de la politique actuelle de la banque centrale américaine qui lui permet d’éponger une partie de la dette colossale américaine à moindre frais.

    Étant donné la forte dépendance de l’Algérie au Dollar américain, qui constitue l’essentiel de ses recettes, le pays subit à son tour l’inflation internationale qui a des répercutions sur la consommation intérieure.

    D’autre part, sur le plan économique, l’Algérie amorce une croissance économique soutenue qui conforte ses recettes en devise, un critère très important qui devrait peser sur l’appréciation du Dinar par rapport aux autres devises étrangères, il a pour rôle de lisser l’inflation dans notre pays.
    A bon entendeur

    Amin99
    11 novembre 2024 - 22 h 04 min

    Il ne faut pas beaucoup pour comprendre que toute chose rare est chère, c’est un principe trivial.
    Le marché parallèle de la devise est ROI, il existe parce que les conditions actuelles (càd absence de change officiel et rareté de la devise) lui ont permis d’exister et même fixer le taux qui est le sien.
    L’éradication du marché parallèle ne peut se faire qu’à la SEULE condition à l’accessibilité à la devise à tout citoyen Algérien, le reste c’est de la tergiversation.

    Dès lors que l’Algérie amorce une croissance économique soutenue, diversifiée et résiliente qui assure une rentrée d’argent régulière et continue qui couvre ses arrières, l’augmentation progressive de l’allocation touristique demandée par le président de la république prend tout son sens, c’est une alternative d’accès à la devise par les citoyens via des canaux officiels, cela existe dans tous les pays.
    Cette mesure permet une baisse de pression sur le marché parallèle et agit comme une variable d’ajustement entre le change officiel et le change parallèle, plus la devise via les canaux officiels est disponible, plus les taux officiels et parallèle se joignent, c’est mathématique.

    Reste à la banque centrale de quantifier la quantité annuelle en devise à mettre a disposition des citoyens au travers l’augmentation de l’allocation touristique.
    A bon entendeur

    el hadj
    7 novembre 2024 - 9 h 36 min

    si on accorde un tant soit peu d intérêt aux explications fournies par le ministre des finances ; l on est obligé
    de préjuger a priori que c est plutôt que c est un aveu d incapacité de gérer convenablement les affaires de l etat.sinon comment expliquer qu on arrive pas a juguler ce fléau dévastateur du marché noir de la devise , comment n est on pas capable d ajuster la parité du dinar algérien avec les autres monnaies étrangères , c est une honte de relever une disparité inadmissible comparativement a nos ressources et l etat de notre économie avec les pays voisins agissant de la régulation du marché interne il est vraiment navrant que nos institutions concernées gèrent plutôt les pénuries et la spéculation que de mettre de l ordre dans les secteurs commercial, agricole , pèche, distribution, disponibilités ,etc …pour ce faire, les algériens dont la patience est remarquable, s attendent a un assainissement rapide de ces lacunes , a une prise en charge et a leur règlement immédiat par des gestionnaires compétents, engagés et honnêtes . faut

    Brahms
    7 novembre 2024 - 7 h 06 min

    Le marché parallèle ruine tous les efforts,

    Il faut libéraliser le marché des changes en donnant aux banques (l’achat et la vente de devises). Ensuite, il faut imposer des déclarations de devises en douanes ainsi que lors des virements bancaires internationaux.

    A titre d’exemple : Dernièrement, j’ai alimenté mon compte devise. Cela m’a prit 1 minute, j’ai envoyé
    425 €, le lendemain, l’argent était arrivé sur mon compte devise en Algérie et ce, à partir d’un smartphone.

    Tous les mois, je procède ainsi et j’anticipe ma venue au pays et demain si je rentre au pays, je pourrai trouver un capital financier, devant moi.

    Il y a un écart de prime de 80 % entre le marché officiel et le marché parallèle ce qui est illogique et si on veut gagner 5 points de croissance, il faut lâcher le marché des changes aux banques avec un contrôle.

    Ainsi, les banques algériennes pourraient gagner plus en facturant une commission à chaque transaction avec une taxe pour l’Etat, le tout, en devise étrangères bien mieux que le marché parallèle qui n’apporte rien aux banques ou à l’Etat.

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