Wilayas et daïras : nouveau système de gestion à partir de 2025

wali 2025
Les walis devront être des managers. Archives/PPAgency

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé, mardi à Alger, la mise en place, à partir de 2025, d’un nouveau système de gestion des collectivités locales incarnant la véritable démocratie et élargissant les prérogatives des élus.

Présidant l’ouverture des travaux de la rencontre gouvernement-walis, placée sous le thème «Collectivités locales : locomotive du développement national», le président de la République a annoncé «la mise en place, à partir de 2025, d’un nouveau système de gestion des collectivités locales incarnant la véritable démocratie et élargissant les prérogatives des élus», soulignant que les collectivités locales étant «le socle de l’Etat», la révision des codes communal et de wilaya s’impose afin que ces textes puissent concrétiser la volonté du peuple au niveau local.

Le président de la République a indiqué que «le temps est venu de réviser les codes communal et de wilaya pour bâtir des institutions démocratiques et non démagogiques, en conférant davantage de prérogatives aux élus locaux».

Evoquant certains volets de la profonde révision prévue des codes communal et de wilaya, en termes de prérogatives, de moyens alloués et de classification des communes, le président de la République a précisé que «la gestion de certaines infrastructures sera confiée à l’Etat au lieu des communes pour ne pas les accabler financièrement».

Parmi les dispositions contenues dans la nouvelle version du code figure celle qui consiste à «conférer au président de l’Assemblée populaire de wilaya (APW) la qualité d’ordonnateur afin que l’élu local soit un responsable investi des pleines prérogatives».

Le président de la République a affirmé, à ce propos, que l’Algérie a réussi à «asseoir une gouvernance basée sur l’équité en matière de développement et la rigueur dans la gestion des deniers publics», citant différents volets en lien avec la dimension locale, à l’instar des réformes dont ont bénéficié les zones d’ombre, notamment la création d’emplois et l’accompagnement des artisans.

Tous les responsables, du Président au plus simple fonctionnaire public sont au service du peuple, a insisté le président de la République, soulignant l’impératif «respect, par tous les responsables locaux, du code de bonne conduite administrative relatif à l’accueil des citoyens, en particulier des jeunes, pour écouter leurs préoccupations».

Le président de la République a en outre insisté sur la nécessité de mettre à profit cette rencontre gouvernement-walis pour «répondre, dans les meilleures conditions, aux exigences du développement local durable» et «consolider les acquis réalisés grâce aux efforts de l’Etat visant à promouvoir la vie sociale et à améliorer le cadre de vie des citoyens», soulignant, par ailleurs, l’impératif de lutter contre la bureaucratie à travers «la numérisation globale qui est sur le point d’être généralisée».

Concernant le dossier relatif au dessalement de l’eau de mer, le président de la République a indiqué que l’Algérie «mettra en service cinq stations de dessalement avant le mois de Ramadhan», appelant les walis à «adhérer au système d’exploitation des eaux usées dans toutes les wilayas» et à «accorder une attention particulière à ce plan».

Le président de la République a, dans ce cadre, salué la flamme patriotique qui anime les jeunes Algériens. «Il se leurre celui qui croit que l’Algérie est une proie facile dont on peut s’emparer avec un hashtag. Les Algériens ont l’esprit de résistance dans l’âme», a-t-il soutenu, insistant sur la nécessité de «se montrer à la hauteur des attentes des jeunes».

Le président de la République n’a pas manqué de mettre l’accent sur l’importance de protéger les jeunes contre les risques de certains fléaux, appelant le gouvernement à élaborer une stratégie nationale multidimensionnelle de lutte contre la drogue et les substances psychotropes durant le premier trimestre de 2025 en associant l’ensemble des acteurs à son élaboration.

A noter que les travaux de cette rencontre de deux jours se sont poursuivis l’après-midi à travers cinq ateliers : «Les leviers financiers et budgétaires favorisant un développement socio-économique local équilibré et durable», «La sécurité alimentaire et hydrique : enjeux majeurs de la stratégie de développement», «Les défis à relever en matière d’économie locale», «La modernisation des services publics de proximité» et «La gestion urbaine durable».

R. N.

Comment (4)

    Corps corrompu
    5 janvier 2025 - 23 h 56 min

    Si on veut vraiment se débarrasser des tares des colons et leurs pentes en Algérie, il faut supprimer les Dairas, institutions équivalentes de sous-préfecture En France. La Daria est le plus haut lieu des freins au développement, c’est le plus haut lieu de corruption et les plus grands bureaucrates sont omniprésents. Pour un mariage avec une étrangère, il faudra que ma demande passe par la Daira? C’est une hérésie totale. Il ne reste alors qu’à m’indiquer comment je dois faire la nuit de noces.

    Le préalable
    29 décembre 2024 - 16 h 15 min

    Avant de passer à la Vitesse Supérieure
    Il est Urgent de Mettre en place des GARDES-FOUS avec une Véritable AGENCE ANTI-CORRUPTION POUR FAIRE Le NETTOYAGE
    .
    Comme Singapour le fait depuis 1952 avec
    Le Bureau d’enquête sur les pratiques de corruption (CPIB)
    .
    Le CPIB a été créé en 1952 organisme indépendant relevant du procureur général.
    Cette Agence reporte au Cabinet du Premier ministre (PMO) en 1969.
    .
    Le directeur du CPIB peut également rendre compte au président si le Premier ministre refuse qu’une enquête ou des poursuites soient menées.
    .
    Le CIPB est un organisme indépendant du gouvernement de Singapour chargé d’enquêter et de poursuivre toute fraude et corruption graves ou complexes à Singapour.
    .
    Le CPIB a pour mandat d’enquêter sur tous les actes ou formes de corruption dans les secteurs public et privé à Singapour et, ce faisant, sur toute autre infraction en vertu de toute loi écrite, avec le pouvoir d’arrestation.

    R.S
    26 décembre 2024 - 17 h 53 min

    Un des problèmes qui reste à traiter concerne la répartition des richesses entre les régions et la nomination des cadres de manière équitable entre les différentes régions. Par exemple, la nomination des walis, des chefs de daïra, des cadres des ministères et des cadres de Sonatrach doit être équitable entre toutes les régions de l’Algérie.

    Amilcar Barca
    26 décembre 2024 - 16 h 16 min

    Il y a deux fleaux qu il faut absolument aneantir a n importe quel prix allant jusqu a la peine capitale..ces deux fleaux sont la corruption/la fraude et le trafic de stupefiants dans toutes ses formes..deux armes a destruction massive…il faut rappeler que la peine capitale contre ces deux fleaux reste en vigueur dans plusieurs pays dans le monde…34 pays maintiennent la peine de mort pour les infractions liées a la fabrication, le recel et le trafic de
    stupéfiants ..

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