Les messages clairs et nets du président Tebboune aux trois ennemis de l’Algérie
Par Abdelkader S. – Le discours que le président Tebboune a prononcé devant les deux chambres du Parlement, s’il comporte une bonne partie consacrée à la situation interne du pays, ne s’adresse pas moins aux trois ennemis de l’Algérie que sont la France, le Maroc et Israël. Le chef de l’Etat est conscient qu’il faut répondre aux desseins bellicistes qui visent notre pays par une vigilance accrue et une préparation parfaite pour parer à toute éventualité. Mais cette mission n’incombe pas qu’à l’armée. Abdelmadjid Tebboune sait pertinemment qu’une guerre ne se gagne que si sa puissance de feu est adossée à un front arrière soudé.
C’est suivant cette logique que le chef de l’Etat s’est d’abord appesanti sur les combats menés sur le plan interne, en focalisant sur la lutte sans merci contre la corruption et la prévarication, sans laquelle il sera difficile de regagner la confiance du citoyen échaudé par les pratiques mafieuses qui se sont enracinées dans le pays durant plusieurs décennies. Des pratiques amorales qui ont provoqué sa désaffection totale de la chose politique, considérant que celle-ci n’était plus son affaire, mais celle d’une oligarchie qui a trahi le serment des martyrs.
Aussi le président Tebboune multiplie-t-il les sorties publiques pour rassurer les citoyens quant à sa détermination à aller de l’avant dans la concrétisation des promesses qu’il a faites durant ses première et seconde campagnes électorales qui l’ont porté au pouvoir et l’y ont maintenu pour une nouvelle mandature. La présence permanente du chef d’état-major de l’ANP, qui siège désormais au gouvernement en qualité de ministre délégué auprès du ministre de la Défense, n’est pas fortuite. Le général d’armée Saïd Chenegriha envoie, par sa participation à tous les fora nationaux, un signal fort sur l’harmonie qui caractérise les différentes institutions de l’Etat et qui en garantit le caractère inébranlable et indivisible face aux menaces extérieures.
C’est cette symbiose entre l’armée et les institutions civiles qui fait mal aux puissances étrangères qui échouent à trouver une brèche pour faire subir à l’Algérie ce qu’il est advenu de la Libye, de la Syrie, de l’Irak et du Yémen, ces pays qui représentaient une entrave au diabolique plan du Grand Moyen-Orient et qui, une fois détruits, ont permis à l’entité sioniste de réaliser son projet d’Eretz Yisrael. La prise de Damas par l’agent du Mossad Ahmed Al-Charaa en est une étape qui sera suivie par d’autres, partie intégrante de l’héritage de Zbignew Brzezinski.
A la France, au Maroc et à Israël, le président Tebboune vient de dire que l’Algérie ne pliera jamais, qu’elle n’est nullement impressionnée par les manœuvres qui la ciblent et que le peuple algérien tire sa force et son stoïcisme du sang des martyrs qui a abreuvé la terre algérienne bénite. Sa voix chevrotante et ses yeux imbibés de larmes au moment où il a invoqué la mémoire de Mostefa Ben Boulaïd, du colonel Amirouche, du colonel Lotfi, de Si El-Haouès, de Didouche Mourad et de Cherif Boubaghla – sans oublier tous les autres martyrs de l’inextinguible résistance armée et de la glorieuse guerre de Libération nationale –, dont il a rappelé être le fier descendant, sont une preuve irréfragable fournie aux destinataires de ses mises en garde que les Algériens ne bluffent pas.
A. S.
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