Sansal : les médias français changent un détail fondamental dans leur narratif
Par Karim B. – Il n’est un secret pour personne que les médias français accordent leurs violons de façon impeccable lorsqu’il s’agit de mener une campagne échevelée – sans jeu de mots – contre l’Algérie. Aussi on constate l’introduction d’un élément de langage nouveau dans le traitement de l’affaire du placement de Boualem Sansal en détention provisoire, en attendant son jugement.
Journaux papiers et électroniques, radios et télévisions français enragent depuis le dernier discours du président de la République, qui a traité le pseudo-écrivain d’imposteur. La vérité assénée par le chef de l’Etat devant les députés et les sénateurs a donné lieu à une levée de boucliers sans précédent, marquée par la mobilisation des relais habituels pour contrer les propos de Tebboune. Une riposte qui a pris la forme de communiqués et de déclarations dénonçant ce que la meute qui sous-traite pour l’officier de la DGSE Xavier Driencourt qualifie d’atteinte à l’intégrité de leur associé dans la compromission avec l’ancien colonisateur.
Ces médias qui, pour se référer au discours de Tebboune, relayé pourtant par toutes les chaînes, tous les titres et tous les sites algériens, mais qui ne citent évidemment que la création «algérienne» de François Touazi au Quai d’Orsay en 2007, font leurs les critiques acerbes, en remplaçant, cependant, subrepticement l’adjectif indiquant l’appartenance. L’objectif étant d’aller vers un glissement sémantique qui, dans peu de temps, sera utilisé comme argument juridique contre l’Etat algérien.
En effet, depuis peu, pour les médias français à la solde d’un quarteron de nabis du CAC 40, Boualem Sansal n’est plus un «écrivain algérien», mais un «prisonnier politique né d’un père marocain». La nuance est de taille. Désormais, celui qui a été interpellé en Algérie n’est plus un citoyen de nationalité algérienne, mais un Franco-Marocain auquel la double nationalité étrangère conférera à son avocat israélo-français François Zimeray le droit de sortir l’affaire des juridictions algériennes et de construire son réquisitoire sur une violation du droit international par le «régime d’Alger».
Une stratégie qui confirme, en tout cas, le caractère fourbe de cette réaction française, portée par un complexe politico-médiatique corrompu et vomi par des millions de Français qui leur ont préféré les extrêmes gauche et droite, que le pouvoir cynique et inique du démocrate-dictateur Emmanuel Macron continue d’accaparer en toute illégalité. Une vérité irrécusable à laquelle l’aigu «comité des amis de Boualem Sansal» est entièrement et partialement aveugle.
K. B.
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