Les propos du président Tebboune sur Sansal ont été insidieusement déformés
Une contribution du Dr Abderrahmane Cherfouh – Dans son dernier discours prononcé devant les deux chambres du Parlement, réunies en session extraordinaire, le président Abdelmadjid Tebboune a évoqué pour la première fois l’affaire Sansal. Il n’y est pas allé de main morte en déclarant : «Vous envoyez un imposteur qui ne connaît ni son identité ni son père, et qui dit que la moitié de l’Algérie appartient à un autre Etat.»
Les propos du président Tebboune ont suscité le courroux de certaines personnes malintentionnées qui sont allées vite en besogne en les qualifiant d’«indignes d’un Président». Ces propos «interviennent dans une période de vive tension entre l’Algérie et la France, et ne font que jeter de l’huile sur le feu», arguent-ils.
Bien entendu, ces critiques émanent du camp des sympathisants de la coalition franco-israélienne et de son soldat de service Boualem Sansal, qui a insulté, toute honte bue, l’Algérie, son peuple, ses héros et ses symboles. Un auteur porté au pinacle par tous ceux qui ne portent pas l’Algérie dans leur cœur et envers laquelle ils vouent une haine maladive.
Pourtant, le président Tebboune n’a fait que confirmer une vérité qui ne souffre aucune contestation. Il a été très clair dans son discours, alors que d’autres ont voulu donner une autre interprétation à ses propos. Il n’a pas voulu dire que Sansal serait un SNP (né sans nom patronymique), comme ont voulu l’insinuer certains.
Avant de citer Sansal – âgé de 75 ans et non pas de 80 ans, il est né le 15 octobre 1949 –, le président Tebboune, parlant de sa propre personne, a dit qu’il était le fils de Ben Boulaïd, d’Amirouche, d’El-Haouès, de Lotfi, de Boubaghla, tous des martyrs, de grands héros de la Révolution. Comme tous les Algériens jaloux pour leur pays, Tebboune a dit qu’il savait d’où il venait en s’identifiant aux héros algériens qui ont libéré la patrie et il se sent leur fils spirituel.
Par contre, pour le président Tebboune, Sansal, en choisissant le camp de la France fasciste, n’a pas de père révolutionnaire à qui il peut s’identifier. Il a du mal à reconnaître les héros algériens qui ont libéré le pays. Il les compare même à des nazis. Il regrette même l’indépendance de l’Algérie. Discours que tiennent à longueur de journée les anciens partisans et les nostalgiques de l’Algérie française qui n’ont jamais accepté l’indépendance de l’Algérie.
Pour cette raison, les Algériens reprochent à Sansal sa malhonnêteté, son ignominie et son ingratitude envers un pays qui l’a accueilli, l’a formé, lui a permis d’occuper une haute fonction au sein d’une institution de l’Etat.
Pour Sansal, cette Algérie-là se résume à «un truc» qu’on peut coloniser. C’est la raison pour laquelle il est adulé en France pour ses discours anti-algériens, affichant ouvertement sa fascination pour la France fasciste et Israël, l’Etat criminel à qui il voue une admiration sans bornes, qui lui servent de modèle et de référence, préférant devenir la voix attitrée de ses maîtres, en défendant farouchement leurs thèses suprémacistes, xénophobes et génocidaires.
A. C.
(Canada)
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