Pourquoi le Mossad diffuse maintenant une vidéo compromettante de Sansal ?

Sansal vidéo
Sansal est un témoin gênant pour la DGSE et le Mossad. D. R.

Par Abdelkader S. – La vidéo était dans le fond de tiroir du Mossad depuis la visite de Boualem Sansal en Israël et dans les territoires occupés, en 2012. Elle vient d’être mise en ligne sur les réseaux sociaux où elle circule à la vitesse de la lumière. Dans cet enregistrement, effectué à l’insu du concerné, l’agent franco-israélien raconte sa première rencontre avec Benyamin Netanyahou, lors du Forum de Davos, en 1997, le premier auquel l’Algérie prenait part, assure-t-il, non sans fierté, puisque c’est grâce à lui que l’Algérie, alors dirigée par Liamine Zeroual, avait fini par se décider à participer à ce rendez-vous économique mondial.

Une fois sur place, Boualem Sansal a été mis en contact avec des membres de la délégation israélienne, dont le ministre des Finances de l’époque, l’actuel Premier ministre, coupable de génocide à Gaza. Les interlocuteurs de l’ancien directeur central au ministère de l’Industrie lui ont demandé d’œuvrer à inciter l’Algérie à se rapprocher de l’entité sioniste. Ce qu’il semble avoir essayé d’accomplir sans faire de vagues.

Pourquoi le Mossad sort-il cette vidéo maintenant, c’est-à-dire au moment où la DGSE a actionné tous les médias français stipendiés et toute la classe politique française pour tenter de sortir son agent de prison, en usant même de menaces par le biais des ministres de l’Intérieur et des Affaires étrangères, Bruno Retailleau et Jean-Noël Barrot ? Une campagne acharnée qui n’a fait qu’aggraver le cas de Boualem Sansal, devenu, par cette attitude hostile, l’otage des services français et israéliens qui cherchent visiblement à le faire taire à jamais. Feignant craindre pour sa santé, ses employeurs semblent souhaiter sa mort rapide des suites de sa grave maladie ou de sa privation de liberté. Les autorités judiciaires algériennes ont, au contraire, vite ordonné le transfert du détenu à l’hôpital où il est suivi par une équipe médicale, dans l’attente de son procès qui réserve d’impensables surprises.

Il semble y avoir un accord entre les services secrets français et israéliens sur le sort à réserver à celui qui doit en savoir des choses sur ce que la DGSE et le Mossad trament contre l’Algérie depuis de longues années, et jusqu’où ces deux services sont impliqués dans la violence terroriste des années 1990, dans la création de l’organisation islamiste de Rachad et du mouvement séparatiste du MAK, et bien d’autres renseignements qui sentent le souffre. C’est ce que craignent désormais Français et Israéliens qui feront tout pour que leur agent ne parle pas.

Xavier Driencourt a donné le ton en suggérant, sans sourciller, une opération sur le sol algérien pour l’exfiltrer. En réalité, pour l’exécuter. Si la proposition de cet officier de la DGSE et accessoirement ancien ambassadeur de France à Alger peut paraître jusqu’au-boutiste, même s’il n’a évidemment pas été jusqu’à révéler le fond de sa pensée, il n’en demeure pas moins que, dans l’esprit des barbouzes, une telle action fait partie de leurs missions ordinaires. Ce qui est saugrenu dans cette suggestion, c’est l’impossibilité totale de sa réalisation, au regard de la puissance militaire et sécuritaire de l’Algérie. Et cela, le très avisé espion et faux diplomate français est loin de l’ignorer.

L’affaire Sansal dépasse le simple cadre de «l’écrivain» arrêté et dont les parangons de la «liberté d’expression» exigent la libération. C’est désormais une affaire d’Etat tentaculaire, dans laquelle l’informateur incarcéré n’est que le facteur déclencheur.

A. S.

Ndlr : Voir la vidéo dans notre rubrique APTV.

Comment (9)

    Mohamed El Maadi
    12 janvier 2025 - 18 h 58 min

    LA VIDÉO SANSAL : LES DESSOUS D’UNE MANIPULATION PSYCHOLOGIQUE DU MOSSAD

    RÉVÉLATION ET CONTEXTE
    La mise en ligne de la vidéo compromettante de Boualem Sansal, orchestrée par le Mossad, s’inscrit dans une stratégie de manipulation psychologique sophistiquée, dont les objectifs sont plus subtils qu’ils n’y paraissent.

    L’OBJECTIF RÉEL DU MOSSAD
    Le but principal de cette opération n’est pas la simple compromission de Sansal, déjà identifié comme contact israélien par les services algériens. L’objectif est de créer une perception trompeuse de liens occultes entre le régime algérien et Israël. Cette vidéo est conçue comme un outil de suggestion, destiné à semer le doute dans l’opinion publique algérienne.

    LA STRATÉGIE DE L’AMBIGUÏTÉ CALCULÉE
    En diffusant cette vidéo, le Mossad cherche à créer une situation où les responsables algériens sont forcés de spéculer sur des événements qui n’ont jamais eu lieu. Cette technique d’enfumage vise à générer des fissures dans le système algérien à travers la force de la suggestion plutôt que par des preuves concrètes.

    L’IMPLICATION FRANÇAISE : UN AVEU D’IMPUISSANCE
    Le recours aux services israéliens par Paris révèle l’incapacité française à agir directement, tant sur le plan économique que politique. Les menaces de rétorsion française apparaissent d’autant plus vaines face à cette réalité.

    LA MANIPULATION PSYCHOLOGIQUE COMME ARME
    L’opération repose sur une lecture psychologique : en laissant la vidéo circuler, le Mossad espère que les différents acteurs algériens commenceront à douter les uns des autres, créant ainsi des divisions internes basées sur de simples suppositions.

    LES LIMITES DE LA STRATÉGIE
    Cette approche révèle une méconnaissance de la résilience du système algérien. Le Mossad semble sous-estimer la capacité des autorités algériennes à décrypter ce type de manipulation psychologique et à maintenir leur cohésion face à ces tentatives de déstabilisation.

    L’EFFET CONTRE-PRODUCTIF
    La sophistication même de l’opération pourrait se retourner contre ses instigateurs. En tentant de créer l’illusion de liens entre l’Algérie et Israël, le Mossad risque de renforcer la méfiance algérienne envers toute forme d’influence étrangère.

    LA DIMENSION GÉOPOLITIQUE ÉLARGIE
    Cette affaire illustre les nouvelles formes de guerre psychologique où la suggestion et l’ambiguïté remplacent la confrontation directe. Elle révèle aussi les limites de l’influence israélienne dans la région, contrainte à des manœuvres indirectes.

    LES IMPLICATIONS À LONG TERME
    L’échec probable de cette stratégie pourrait marquer un tournant dans les méthodes d’influence du Mossad au Maghreb, démontrant les limites des opérations basées uniquement sur la manipulation psychologique.

    CONCLUSION
    La vidéo Sansal représente une tentative sophistiquée mais potentiellement vouée à l’échec de création de divisions au sein du système algérien. Elle illustre les limites des opérations d’influence basées sur la suggestion et la manipulation psychologique face à un État expérimenté dans le contre-espionnage et conscient de ces tactiques.

    Cette analyse révèle la complexité des guerres d’influence modernes, où la manipulation psychologique devient un outil principal, mais dont l’efficacité reste limitée face à des adversaires avertis et résilients.

    Anonyme
    12 janvier 2025 - 18 h 24 min

    Il doit se mettre à table, c’est un indic et un ingrat.

    À lire et relire :

    https://x.com/1alerte_1info/status/1859914900954657221

    https://www.algeriepatriotique.com/2018/04/27/contribution-pr-abdellali-merdaci-bachagha-boualem-lantisemitisme/
    « Cependant, le haut fonctionnaire entendait préserver ses droits à une carrière protégée dans les rouages de l’Etat, tout en aiguisant une critique à l’os contre le président Bouteflika et son imprenable «système», ce même «système» qu’il a servi de longues décennies comme une gagneuse décatie, sans trouver à y redire. En 2003, le président Bouteflika, excédé, qui trouvait intolérable cette déloyauté d’un factotum enluminé envers la main qui le nourrissait, signait son renvoi avec effet immédiat de la haute administration.

    Sans emploi, piètre écrivain pour forcer les portes du succès, Boualem Sansal décide de faire le choix gagnant d’Israël et du sionisme pour relancer une carrière littéraire sans retentissement. »

    +

    « Dans l’univers des lettres parisiennes, son activisme pro-sioniste n’aura pas été vain. Il ne le sera pas davantage pour son féal Kamel Daoud, auteur en 2014 d’un récit emberlificoté, réécrit pour le lectorat français par son éditeur Actes Sud, propulsé au sommet de la littérature française par le même Assouline, quasiment «scotché» par son indifférence proclamée et surjouée envers les Palestiniens, massacrés par l’armée israélienne dans la bande de Ghaza (opération «Plomb durci», printemps-été 2014) au moment où était diffusé en librairie son Meursault. Le trublion oranais recevait et acceptait sans barguigner la pesante protection du boucher de Tripoli, Bernard-Henri Lévy. »

    +

    « En 2011, dans Darwin, son sixième roman, outre l’hommage appuyé à Pierre Assouline, Sansal revendique la parentèle d’une maquerelle des bordels du piémont de l’Ouarsenis et une filiation juive. La suite est connue : le voyage en Israël, la kippa au Mur des Lamentations, au printemps 2012, les interventions intempestives aux diners du Crif où il s’affirmait plus juif que les juifs, répétant à l’envi que les Palestiniens n’ont jamais envisagé d’avoir une terre à eux et leur indépendance, promouvant l’alaya des juifs français auprès d’Israël, et, plus français que les Français, regrettant de voir la France se dépeupler de ses juifs »

    Mohamed El Maadi
    12 janvier 2025 - 17 h 54 min

    La diffusion par le Mossad d’une vidéo montrant Sansal évoquant ses rencontres avec les services de renseignement israéliens et ses voyages confidentiels soulève des questions. Durant son passage au ministère de l’Industrie (1999-2002), ses agissements avaient déjà alerté son ministre de tutelle. Face à ces accusations, Sansal s’était justifié en invoquant des missions relevant d’intérêts supérieurs de l’État. La véritable interrogation porte donc sur l’identité de ceux qui lui ont accordé ces autorisations exceptionnelles.

    icialG
    12 janvier 2025 - 17 h 44 min

    d ou son nom sang sale

    Mohamed El Maadi
    12 janvier 2025 - 17 h 40 min

    La diffusion de cette vidéo concernant Boualem Sansal prend une dimension stratégique particulière dans le contexte de son emprisonnement actuel en Algérie.

    Première hypothèse : La révélation de ces rencontres pourrait être un moyen de pression pour forcer sa libération. En exposant ces contacts maintenant, le Mossad signalerait aux autorités algériennes qu’il ne laissera pas un de ses interlocuteurs en prison, tout en suggérant l’existence d’autres informations plus compromettantes.

    Deuxième hypothèse : Cette action pourrait viser à influencer la politique intérieure algérienne. En exposant ces rencontres, le Mossad pourrait chercher à créer des tensions au sein de l’establishment algérien, forçant certains acteurs à se positionner ou à réagir, particulièrement ceux qui auraient aussi eu des contacts secrets.

    Troisième hypothèse : La diffusion pourrait être un message codé aux autorités algériennes. Dans le monde du renseignement, cette « fuite » pourrait servir de canal de communication indirect, signalant la possession d’informations sensibles sur d’autres personnalités plus importantes.

    Quatrième hypothèse : Cette révélation pourrait être un signal à d’autres contacts du Mossad en Algérie. En montrant qu’ils protègent leurs alliés, même emprisonnés, ils rassureraient leur réseau tout en mettant la pression sur les autorités.

    Le choix du moment est significatif : la révélation de ces rencontres alors que Sansal est emprisonné indique une stratégie de négociation indirecte. Le Mossad utiliserait cette situation pour activer des leviers d’influence plus larges dans le contexte algérien.

    Cette situation met en lumière un réseau d’influence plus vaste où Sansal n’est qu’un élément visible d’un système plus complexe. Sa position actuelle sert de catalyseur pour des enjeux dépassant sa simple personne.

    Dans ce contexte, la vidéo apparaît comme un outil de négociation dans une stratégie plus large visant à influencer la politique intérieure algérienne et à protéger un réseau plus étendu de contacts.

    Les limiers du « bureau psychologique » algérien, rompus au décryptage des messages codés et aux subtilités des guerres d’influence, sont indubitablement les mieux placés pour décoder les véritables intentions derrière cette diffusion. Car au-delà des apparences, il y a assurément un message, et sa véritable signification ne peut échapper à ceux qui maîtrisent l’art de la guerre psychologique.

    Anonyme
    12 janvier 2025 - 17 h 39 min

    C’est donc un informateur, un espion, un traitre, dont ses commanditaires aimeraient la disparition.
    Comme le dit un APnaute : injection de vitamine C pure, pour qu’il retrouve une pêche de jeune fille et qu’il se mettre à table. Il doit tout dire et, ensuite, le mettre ailleurs, dans une unité médicale non localisable.
    Il doit se mettre à table et tout dire.

    c'est la question que je me suis posé
    12 janvier 2025 - 17 h 29 min

    les juifs d’algérie se rendent-ils compte, enfin, qu’ils sont bernés par les juifs franco marocains qui cherchent à les éliminer du pouvoir en france, et prendre leur place ? car, il est évident que les juifs du maroc, veulent remplacer les juifs d’algérie dans la sphère politique et d’influence en france.
    à mon avis, les attaques INJUSTES ET MENSONGÈRES dont subit l’algérie de certaines classes politiques et journalistiques françaises, PRO MAROCAINE, commencent à agacer les français pro algériens.

    LES MALHEURS DE LA FRANCE ONT COMMENCE AVEC L’INVASION DES MAROCAINS ET JE DEMANDE A TOUS LES ALGÉRIENS DE LEUR RAPPELER CELA, CAR LA MEILLEURE DÉFENSE C’EST PAS LE SILENCE DONT ILS PROFITENT POUR NOUS ENFONCER, MAIS L’ATTAQUE.

    IL FAUT ATTAQUER LE MAROC, EN FRANCE ET DANS LES MEDIAS, CAR C’EST LUI QUI EST DERRIÈRE CETTE CAMPAGNE HAINEUSE ANTI ALGERIENNE EN FRANCE.
    1 IL FAUT RAPPELER AUX FRANCAIS QUE LE MAROC N’A RIEN APPORTE A LA FRANCE ET AUX FRANCAIS CONTRAIREENT A L’ALGERIE ET LES ALGERIENS.
    2 QUE L’ALGERIE C’EST LA BARAKA ET QUE LA MAROC C’EST LA POISSE ET C’EST HISTORIQUE!!!!
    3 RAPPELER QUE DEPUIS 1990 ET LES CHIFFRES OFFICIELS PARLENT D’EUX MEMES, QU’IL Y A PLUS DE MAROCAINS QUE D’ALGÉRIENS QUI RENTRENT EN FRANCE ET QUI PRENNENT LA NATIONALITÉ FRANCAISE.
    4 LES MALHEURS DES FRANCAIS AVEC L’ÉMIGRATION CE N’EST PAS LE FAIT DES ALGÉRIENS MAIS DES MAROCAINS, CAR ILS SONT PLUS NOMBREUX ET ILS NE S’INTÈGRENT PAS, REGARDEZ DES VILLES ENTIÈRES SONT DEVENUES MAROCAINES COMME PERPIGAN, MONTPELLIER, MANTES LA JOLIE ETC. Y EN AUCUNE ALGERIENNE A PART MARSEILLE,MAIS IL YA UN PEU DE TOUT. EST-CE QUE LA FRANCE AVAIT UN PROBLÈME D’ÉMIGRATION ALGERIENNE AVANT 1980 ? JAMAIS.
    5 L’ISLAM RADICAL EN FRANCE EST MAROCAIN PAS ALGÉRIEN, REGARDEZ LES TUEURS ISLAMISTES, TOUS ONT EU DES IMAMS MAROCAINS DERRIÈRE. LE BURKINI, LE VOILE, LES PLAGES ISLAMISÉES ET PRIVATISÉES EN CORSE ETC.
    6 LES ALGÉRIENS SONT LIES HISTORIQUEMENT ET CULTURELLEMENT A LA FRANCE CONTRAIREMENT AUX MAROCAINS.
    7 RAPPELER LES DÉGÂTS DE LA DROGUE MAROCAINE, QUI EST A L’ORIGINE DE LA CRIMINALITÉ EN FRANCE ET DANS TOUTE L’EUROPE.
    8 RAPPELEZ QUE TOUS LES PAYS DU MONDE OU LES MAROCAINS SONT MAJORITAIRES ET VISIBLES, LES PEUPLES DE CES PAYS LES DÉTESTENT. LES ALGÉRIENS N’ONT JAMAIS EU DE PROBLÈME D’INTÉGRATION DANS AUCUN PAYS AU MONDE. SAUF EN FRANCE, CAR DES MAROCAINS SE FONT PASSER POUR DES ALGÉRIENS COMME SES AGRESSEURS DU TRANSGENRE JULIA ET PLEIN D’AUTRES CIRCONSTANCES EN FRANCE. LE ROI DU MAROC, HASSAN 2 DISAIT AUX MAROCAINS À L’ÉTRANGER QUAND VOUS COMMETTEZ UN CRIME VOUS N’ÊTES PLUS MAROCAIN MAIS ALGÉRIEN, NOTEZ LE

    Brahms
    12 janvier 2025 - 17 h 18 min

    Il faudra lui tirer les vers du nez rapidement,

    Il faut lui donner de la vitamine C, du glutathion pour le foie, du silicium et toutes les vitamines du Groupe B avec de l’acétyle cystéine afin qu’il puisse rester en vie jusqu’à sa repentance.

    Après, il faudra qu’il nous dise qui a financé le terrorisme en Algérie et qui a activé les bandes de tueurs afin que nous puissions présenter la facture à régler pour les préjudices occasionnés 150 milliards d’€ aux israéliens, français et saoudiens qui étaient cachés derrière le rideau.

    Finie de jouer.

      Anonyme
      12 janvier 2025 - 17 h 41 min

      (…) c’est un panier de crabes, ils se valent tous.

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