Ex-conseiller de Chirac : «La politique algérienne de Macron est tragicomique» 

Erwan Davoux
Erwan Davoux, ex-conseiller de Jacques Chirac. D. R.

Par Kamel M. – Si la saturation médiatique est actionnée de telle sorte que les voix discordantes soient étouffées et inaudibles, celles-ci sont néanmoins nombreuses, voire dominantes en France, où le complexe politico-médiatique a pris tout un pays en otage. Parmi les personnalités politiques, les journalistes et les penseurs qui arrivent tout de même à se faire entendre autant que faire se peut, un ancien conseiller du président Jacques Chirac, qui a vu son pays entamer sa descente aux enfers après le coup d’Etat scientifique opéré par l’oligarchie qui a parachuté l’entriste sioniste Nicolas Sarkozy à la fonction suprême, en 2007.

Jacques Chirac, un des derniers grands présidents français, devait payer cher son refus de se joindre à la cohorte mondiale conduite par l’administration Bush pour agresser un pays arabe, l’Irak, sous un faux prétexte. Le successeur de François Mitterrand avait compris l’enjeu principal de la mobilisation de l’armada contre ce pays du Moyen-Orient : sauvegarder les intérêts des lobbies américains du pétrole et des armes, dont un des représentants les plus influents et les plus actifs n’était autre que le secrétaire d’Etat, James Baker.

Près de vingt ans après la chute de Jacques Chirac, qui avait adoubé son bras droit, le brillant Dominique de Villepin, alors ministre des Affaires étrangères, un de ses plus proches conseillers a rompu le silence et s’est exprimé sur les dirigeants actuels de son pays qui prend l’eau de toute part. «Alors qu’Emmanuel Macron a tué la politique étrangère de la France, plusieurs ministres, tout aussi incompétents en la matière, s’amusent chacun à lancer une idée de surenchère pour attiser la tension avec Alger et ainsi exister en surfant sur l’opinion», s’est, en effet, indigné Erwan Davoux. «La politique française est devenue une tragi-comédie», a insisté celui qui a l’avantage de connaître le dessous des cartes, pour avoir été chargé de mission à l’Elysée quand l’actuel locataire de ce haut lieu de l’intrigue usait encore ses fonds de culotte sur les bancs de l’école.

Cet ancien proche conseiller de Jacques Chirac a affirmé, dans un entretien à un média marocain, réalisé au firmament de la pseudo-crise entre Paris et son protectorat à Rabat, qu’«en France, nous avons bien peu d’hommes politiques à la hauteur, mais beaucoup de communicants peu cultivés, aux raisonnements simplistes, consistant à brosser l’électeur dans le sens du poil», expliquant que «c’est le conflit à Gaza qui a motivé [mon] retour en politique». «Je suis révolté par cette boucherie. Tous les principes civilisationnels ont été piétinés : égale valeur des vies humaines, dignité. Le droit international et le droit humanitaire ont été bafoués, alors que dans le même temps, Emmanuel Macron se prévalait de ce même droit international pour soutenir massivement l’Ukraine», s’est-il révolté.

«J’ai dénoncé avec la plus grande vigueur les suprémacistes qui gouvernent aujourd’hui Israël, les sionistes révisionnistes qui n’ont naturellement rien à voir avec le judaïsme. La diplomatie française, sur cette question, n’a pas été à la hauteur, passive et incohérente. Elle n’a exercé aucune action efficace, se contentant d’appuyer des initiatives prises par d’autres, n’a exercé aucune pression sur Netanyahou, pris aucune sanction, se contentant de communiqués restés lettre morte», a renchéri Erwan Davoux. «Du temps de Jacques Chirac, a-t-il rappelé à juste raison, la France avait une position équilibrée, conforme au droit international et aux valeurs que nous portons».

K. M.

Comment (6)

    lhadi
    17 janvier 2025 - 18 h 18 min

     »Du temps de Jacques Chirac, la France avait une position équilibrée, conforme au droit international et aux valeur que nous portons » dixit le conseiller de Jacques Chirac

    Jacques Chirac était en faveur d’une large autonomie du Sahara occidental, dans le respect de la souveraineté chérifienne. C’était d’ailleurs un point sur lequel Jacques Chirac, très proche du Maroc, était inflexible.

    Du temps de Jacques Chirac, la diplomatie française s’impliqua aux cotés des marocains dans le projet de Taieb-El-Fihri, en faveur d’une large autonomie du Sahara occidental, dans le respect de la souveraineté Chérifienne. Ce soutien s’explique par une volonté de maintenir son influence et cela au mépris du droit à l’autodétermination, au respect des frontières héritées de la colonisation comme le stipule la charge onusienne.

    Au jour d’’aujourd’hui, on en est toujours là.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    Brahms
    17 janvier 2025 - 17 h 51 min

    La Mairie de Nice crache sur l’Algérie; lisez un peu :

    Le maire de Nice, Christian Estrosi, a exprimé son soutien au ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau face à ce qu’il perçoit comme un gouvernement algérien “perdant complètement pied”.

    Dans une publication sur X, il a réclamé des mesures de rétorsion, notamment la “surveillance systématique des transactions financières réalisées par les Algériens en France”, après l’affaire de l’influenceur algérien Doualemn, accusé d’incitation à la haine et expulsé par la France vers l’Algérie avant même qu’un juge ne statue sur son cas.

    Rancoeur et haine alors que sa ville est inondée de drogue marocaine. Ce Maire de Nice ancien pilote de voitures devenu Maire devrait plutôt changer de métiers car royalement « inapte » à l’emploi.

    Anonyme
    17 janvier 2025 - 17 h 14 min

    La France est colonisée par le lobby sioniste.
    Seul De Villepin a la carrure d’un présidentiable qui peut redresser son pays. Il a de la bouteille, de la culture, de l’expérience diplomatique.

    On s’en fiche complètement de la France, si c’est celle des incapables qui la rabaissent (Praud, Sud Radio, Retailleau, Borne, Valls, Dati, Rebsamen, Darmanin…. il faut les laisser entre eux se bouffer).

    Par contre la France des Francais, justes, droits, exemplaires, oui ca fait mal, pour ces trahis, de voir la France vendue et détricotée.
    Pas étonnant qu’on ait collé à ce pays, comme à d’autres, la théorie du genre et autres méthodes de déstabilisation. C’est pour faire perdre le nord aux francais patriotes, pour les désespérer, pour mettre la main sur leur pays, sans réaction de leur part, pour bien leur faire douter de ce qui est naturel ou normal de ce qui ne l’est pas.
    Pour cette clique irresponsable, l’Algérie joue le rôle de bouc-émissaire pour faire diversion, au lieu que la colère se retourne contre les incapables et les traîtres qui ont déstructuré et vendu la France, on sort le fusible de l’algérophobie.
    L’algérophobie est l’ogre des contes de fées. Pendant ce temps, on prépare l’endo-colonisation de la France par les tenants de la perversité, car le Sud global rejette la perversité de pouvoir radicalement.

    Mohamed El Maadi
    17 janvier 2025 - 17 h 09 min

    La République française s’est métamorphosée en un bordel diplomatique où les maîtres-chanteurs dictent leur loi à des prostitués volontaires. Le spectacle est d’une obscénité rare : un pays jadis respecté, aujourd’hui transformé en carpette sur laquelle s’essuient les bottes des puissants.

    Macron, ce roitelet de pacotille aux allures de premier communiant, incarne la quintessence de cette déliquescence morale. La DGSE, réduite à l’état de mendiante internationale, quémande l’aide du Maroc pour sauver ses agents – une humiliation qui résonne comme un glas pour cette institution autrefois crainte et respectée. Les réseaux d’influence français au Moyen-Orient ? Évaporés, pulvérisés, réduits à néant par des années de compromissions et de lâchetés.

    Le CRIF s’est mué en Politburo officieux, distribuant bons et mauvais points à une classe politique transformée en troupeau de moutons bêlants. Les dîners de cette institution sont devenus des cérémonies d’allégeance où les ministres, tels des vassaux médiévaux, viennent prêter serment de fidélité. Le moindre murmure critique envers Israël déclenche une chasse aux sorcières digne de l’Inquisition espagnole.

    Les intellectuels français ? Une bande de pleutres tremblants, accrochés à leurs privilèges comme des moules à leur rocher. Ces marchands de pensée préfabriquée ont troqué leur liberté contre des strapontins dorés, transformant le débat public en un désert intellectuel où seule résonne la litanie de la bien-pensance.

    Le journalisme hexagonal s’est mué en ministère de la Propagande officieuse, peuplé de scribouillards serviles qui confondent investigation et recopie de communiqués officiels. Les rédactions, ces temples autrefois dédiés à la vérité, sont devenues des antichambres de la censure où l’autocensure règne en maîtresse absolue.

    Les politiciens français, semblables à des rats quittant le navire de l’indépendance nationale, se précipitent vers chaque miette de reconnaissance internationale comme des pigeons affamés. Soixante-dix ans de politique arabe ? Jetés aux orties pour quelques courbettes dans les salons feutrés où se décide le destin des peuples.

    L’establishment parisien pue la peur et transpire la compromission par tous les pores. Les salons du pouvoir empestent le reniement moral et la trahison intellectuelle. Les élites hexagonales, véritables Judas des temps modernes, bradent l’héritage diplomatique français pour un plat de lentilles servi dans de la vaisselle en or.

    La France est devenue une succursale diplomatique, un comptoir commercial où l’honneur se marchande au prix du kilo. Les principes ? Enterrés sous une montagne de compromissions. L’indépendance ? Vendue aux enchères au plus offrant. La dignité ? Un concept désuet bon pour les livres d’histoire.

    Cette mascarade grotesque se joue sous les applaudissements d’une caste de privilégiés, ces collabos en col blanc qui confondent soumission et pragmatisme. Pendant que les courtisans dansent sur les cendres de l’indépendance nationale, le pays réel contemple, médusé, ce spectacle de déchéance absolue.

    L’ultime outrage réside dans cette métamorphose d’un État souverain en valet empressé, transformant chaque prise de position internationale en exercice de contorsionnisme moral. Les héritiers de la diplomatie française se sont mués en larbins zélés, prêts à toutes les bassesses pour préserver leurs privilèges dans ce système mafieux qu’est devenue la politique internationale.

    Anonyme
    17 janvier 2025 - 17 h 01 min

    Il ne faut pas que Brigitte macron torgneux a été prof de théâtre et a enseigné son Emmanuel. Alors il a bien appris et pratique l’art dramatique dans son comportement et sa gouvernance. Il est diabolique.

      Anonyme
      17 janvier 2025 - 18 h 41 min

      Il a été clivé par la prédation de sa prof.
      Cette pseudo prof a, normalement, sa place en prison.

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