Sansal, le Cercle algérianiste et le vieux plan réactivé de partition de l’Algérie
Une contribution de Mohsen Abdelmoumen – C’est maintenant un fait avéré et il est temps de dénoncer une bonne fois pour toutes les intentions des ennemis de l’Algérie au premier rang desquels on trouve la classe politique française sionisée, qu’elle soit de droite ou d’extrême-droite, ce qui revient au même comme on l’a vu dans un précédent article. Il s’agit ni plus ni moins d’un plan de partition de l’Etat algérien datant de 1961 qui est remonté des archives et qui figure désormais sur la table à l’Elysée avec une carte délimitant les différentes régions.
Ce plan avait été élaboré par le député Alain Peyrefitte qui l’avait présenté à Charles de Gaulle, le 19 novembre 1961, après avoir remanié la première ébauche, appelée «plan Hersant», dont la proposition de résolution avait été présentée le 28 février 1957 par les députés radicaux Robert Hersant, André Hugues, Jean de Lipkowski et Pierre Naudet. David Ben Gourion, Premier ministre israélien, soutenait cette idée de partition de l’Algérie et en avait entretenu Charles de Gaulle, le 17 juin 1960 à l’Elysée. Il préconisait une zone française depuis la côte méditerranéenne jusqu’au Sahara, le reste pouvant accéder à l’indépendance.
Le fait de morceler l’Algérie a été ensuite évoqué au Parlement français, le 28 juin 1961, par le Premier ministre de l’époque, Michel Debré, qui y voyait un bon moyen pour la France de conserver une partie du territoire algérien, tout en y maintenant la population pied-noir sans que celle-ci soit «gênée» par les «musulmans» qui disposeraient d’une partie bien à eux. Ce plan s’inspirait directement de l’expérience israélienne où les Palestiniens endurent ce que l’on sait depuis la création du chancre sioniste en Palestine. Voici ce que l’on pouvait lire dans le journal Le Monde du 30 janvier 1961 : «[…] Solution de partition en Algérie, formule relativement originale et qui se définirait ainsi : dans l’est algérien serait créé un Etat de souveraineté arabe, qui déborderait vraisemblablement les limites du Constantinois ; à l’Ouest, dans des conditions semblables, naîtrait un Etat de souveraineté européenne ; entre les deux, dans la région d’Alger, se situerait une zone dite fédérale dont le régime n’est pas autrement précisé pour l’instant.»
Ce projet de partition de l’Algérie a donné lieu à une grande manifestation organisée par le FLN, le 5 juillet 1961, et, bien sûr, a été balayé du revers de la main par les représentants du peuple algérien lors des Accords d’Evian.
La partition de l’Algérie, selon le plan Peyrefitte, comportait quatre points : 1. Regroupement entre Alger et Oran de tous les Français de souche, avec tous les musulmans qui se sont engagés aux côtés de la France et qui veulent rester avec elle. 2. Transfert dans le reste de l’Algérie de tous les musulmans qui préfèrent vivre dans une Algérie dirigée par le FLN. 3. La France garde un libre accès au Sahara, qui doit devenir un territoire autonome par rapport aux deux premiers. 4. Tout le reste est négociable. Alger pourra être partagée, comme Berlin ou Jérusalem : la Casbah d’un côté, Bab El-Oued de l’autre, avec une ligne de démarcation au milieu.
Le Cercle algérianiste, le MAK, les Azawad, Rachad : même combat !
Tous ces mouvements séparatistes sont bien connus. On sait que ces organisations sont financées par nos ennemis qui rêvent du démantèlement de l’Algérie pour accaparer nos richesses. Braquons donc le projecteur sur ce Cercle algérianiste présidé par Suzy Simon-Nicaise, extrémiste pied-noir née en 1954 et qui a relaté à André Bercoff, sur Sud-Radio, sa visite en Algérie en 1987 en décrivant son amertume d’avoir vu sa maison natale occupée par des Algériens. L’avocat de l’association n’est autre que le Franco-Israélien et sioniste fanatique Gilles-William Goldanel, qui a aussi été l’avocat du groupe d’extrême-droite Génération identitaire, ce qui n’est pas banal, et qui vomit sa haine de l’Etat national algérien sur tous les plateaux de télé français devenus des antres puants de la fachosphère où les grossièretés, les insultes et les mensonges font partie du spectacle quotidien. On ne s’étonnera donc pas que ce type fasse un salut nazi sur la chaîne de Bolloré pour prendre la défense d’Elon Musk qui se contrefiche des déclarations des uns et des autres, dont celle de ce Goldanel, parfait exemple à lui tout seul du désastre culturel et intellectuel que vit la France désormais sous la botte sioniste.
On voit donc que la boucle est bouclée avec la présence de cet Israélien pour représenter la secte pied-noir, sachant qu’à l’époque du projet de partition de Peyrefitte, le Polonais David Grün, alias Ben Gourion, chef de la Haganah, groupe paramilitaire sioniste et Premier ministre de l’entité sioniste d’Israël, encourageait le plan de partition de l’Algérie.
Ce Cercle a été créé – le choix de la date est tout sauf anodin – le 1er novembre 1973 par des pieds-noirs fermement décidés à constituer un moyen de pression pour réécrire l’histoire de l’Algérie à leur sauce et, au final, reconquérir ce qu’ils ont perdu. C’est très clairement exprimé dans leur «manifeste» : «Parce que nous aimions l’Algérie, nous créons un Cercle. Pour protester contre l’histoire officielle de la présence française en Algérie telle que la présentent ceux-là mêmes qui nous ont acculés à l’exil […]. Pour redonner une vigueur à la communauté des Français d’Algérie.» A partir de la maison-mère à Perpignan, fief du fasciste Louis Aliot, compagnon de Marine Le Pen, il existe 42 cercles disséminés dans toute la France, y compris un à Nouméa et un autre en Espagne.
On aurait pu croire que la génération ayant connu «la valise ou le cercueil» décrété par l’OAS s’acheminant tout doucement vers l’exil définitif, c’est-à-dire le cimetière, nous serions enfin tranquilles. Que nenni ! Les enfants et petits-enfants biberonnés au lait suri de la revanche prennent la relève de leurs parents et grands-parents en portant l’étendard de la «reconquête» de l’Algérie.
Boualem Sansal, cheval de Troie du Cercle algérianiste
Ce rappel du plan conçu par la France coloniale début des années 1960 apporte un éclairage nouveau sur les déclarations de l’ignoble Boualem Sansal lorsqu’il déclarait, dans le torchon d’extrême-droite Frontières, que l’ouest algérien «appartenait» au Maroc. Et l’on apprend que ce sinistre Sansal a été convié aux congrès du Cercle algérianiste dès 2006 et qu’il a assisté à plus d’une vingtaine de congrès. «Je témoigne que plus le temps passe, plus les pieds-noirs manquent à l’Algérie et plus l’Algérie manque aux pieds-noirs», écrivait Sansal dans la revue de l’association en septembre 2023, lors du 50e anniversaire du Cercle. Tout est dit. Il est désormais clair que les objectifs de l’association visent à remettre à l’ordre du jour la réinstallation des pieds-noirs dans la zone du territoire national comprise entre Alger et Oran pour y constituer la République pied-noir qui serait même munie d’une Constitution. Rien que ça ! Il est donc tout à fait justifié que ce Sansal se retrouve en prison pour atteinte à l’intégrité du territoire national et c’est bien ce que cherchait l’Etat profond français en l’envoyant en Algérie, car cela allait permettre de lancer l’offensive, dont ce fameux Cercle algérianiste est le fer de lance.
En effet, celui-ci vient de lancer «l’appel des 50» pour exiger la libération de leur soldat Boualem Sansal, dans le style d’«il faut sauver le soldat Ryan», et dont voici le texte : «Nous sommes des hommes et des femmes qui partageons tous un profond respect pour l’immense écrivain Boualem Sansal. C’est à ce titre que nous nous exprimons ici à l’initiative de ses amis Français d’Algérie qui partagent avec lui l’amour de leur terre natale. Nous en appelons solennellement au président de la République, Emmanuel Macron, pour qu’il exige, avec fermeté, de son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, la libération de notre ami écrivain franco-algérien, grand prix de l’Académie française (2015), prix Méditerranée 2021, et Friedenspreis des Deutschen Buchhandels, prix littéraire le plus prestigieux d’Allemagne (2011). Nous souhaitons rappeler combien cet homme à la plume brillante incarne le courage, la sincérité, le panache, l’amour de la langue française. Boualem Sansal a toujours témoigné d’une profonde affection pour tous ceux qui, nés sur cette terre d’Algérie, sont ses frères de cœur et sont aujourd’hui terriblement meurtris par son arrestation. Nous, les 50 signataires, appelons à être 500, 1 000, 10 000 à exiger la libération de Boualem Sansal.»
Parmi les 50 signataires, nous trouvons en tête de liste Philippe de Villiers, le mentor de Bruno Retailleau, suivi de l’avocat de l’association, le Franco-Israélien Gilles-William Goldanel, Pascal Praud qui éructe sur CNews et Europe 1, André Bercoff qui fait de même sur Sud Radio, le maire de Béziers Robert Ménard, la poissarde Elisabeth Levy, la larbin du Makhzen Vincent Hervouët, le maire de Perpignan Louis Aliot, le réalisateur pied-noir Daniel Leconte, la présidente nationale du Cercle algérianiste, la pied-noir Suzy Simon-Nicaise et, enfin – faut-il s’en étonner ? –, la barbouze Xavier Driencourt. Bref, toute une bande de fachos et de sionistes nostalgiques de l’OAS et de l’Algérie française, et qui rêvent de retrouver le paradis perdu. Jusqu’ici, un peu moins de 3 000 personnes ont signé cet appel.
On compte nos morts respectifs ?
On peut dire que le Cercle algérianiste met le paquet pour faire parler de lui et recruter des adhérents. Il y a d’abord eu l’établissement d’un «mémorial des Français disparus» dans le jardin du couvent Sainte-Claire de la passion, à Perpignan, dont la réalisation a coûté 65 000 euros, et qui comporte plus de 2 300 noms gravés. Et, d’ailleurs, à ce propos, y figureraient des noms de personnes bien vivantes qui se portent comme un charme, d’après certains journaux français. A ce mémorial s’ajoute un centre de recherche sur les «disparus», avec quelque 850 dossiers. En outre, le Cercle publie sa revue trimestrielle appelée L’Algérianiste, organise des colloques, des congrès, des conférences, des expositions, etc., très prisés par Boualem Sansal.
Ces pieds-noirs nostalgiques de l’Algérie française ignorent-ils donc que les disparus du peuple algérien se chiffrent à plusieurs millions de personnes, hommes, femmes, enfants, nourrissons, vieillards. Ignorent-ils donc que notre immense mémorial à nous et qui surplombe la baie d’Alger n’est pas assez grand pour y graver tous les noms de ceux que vos parents, grands-parents, arrière-grands-parents, civils et militaires, ont massacrés de toutes les manières possibles et imaginables, que ce soit passés au fil du sabre ou enfumés dans les grottes au temps de vos maréchaux, sans parler des viols et des pillages, ou, plus tard, sous les bombardements au napalm, ou lors des «corvées de bois», ou encore dans ce que vous appeliez les «crevettes Bigeard», lorsque vos militaires précipitaient les Algériens dans la Méditerranée depuis les hélicoptères ? Et, là, cela ne concernait «que» les militaires, mais les colons n’étaient pas en reste de barbarie. A titre d’exemple, faut-il rappeler les «exploits» à Constantine de votre barde Enrico Macias ? Sans parler de votre prétendue justice qui décapitait nos militants. Sans parler non plus des déchets nucléaires que vous avez laissés derrière vous et qui empoisonnent notre Sahara. Le peuple algérien se souvient des brimades, du racisme et des atrocités que vos pareils ont commises tout au long de votre colonisation. Vous n’étiez jamais à court d’imagination pour inventer de nouvelles façons de massacrer notre peuple.
Alors, pleurez vos disparus tout votre saoul, nous n’en avons que faire. Versez vos larmes de crocodile sur le «pauvre» Sansal, votre grand ami. C’est un citoyen algérien et un ancien haut cadre de la fonction publique algérienne. Il est en prison et il sera jugé selon la loi algérienne. Vous pouvez danser sur vos têtes, il purgera sa peine. Demandez donc à Kamel David-Daoud de remplacer Sansal. Il adore que l’on parle de lui et il se fera un plaisir d’enfiler l’uniforme du nouveau petit harki.
Mais oubliez vos chimères. L’Algérie ne sera plus jamais à vous. Pas un pouce de la terre des martyrs ne vous reviendra. Le peuple algérien, ses autorités et sa puissante armée y veilleront.
Résolution du Parlement européen corrompu contre l’Algérie
Comme nous l’avions annoncé, le Parlement européen s’est saisi de l’affaire Sansal pour tenter de faire pression sur l’Algérie, sur l’instigation de la fachosphère française. Un communiqué de presse a été publié par le Parlement européen le jeudi 23 janvier, concernant les «violations des droits humains en République démocratique du Congo, en Iran et en Algérie», à la suite duquel le Parlement «intime l’ordre» aux «autorités algériennes» de «revoir toutes les lois répressives restreignant la liberté d’opinion et d’expression et libérer immédiatement Boualem Sansal». On retiendra au passage que cette résolution a été initiée par l’extrême-droite, avec le discours prononcé ce 22 janvier par le blanc-bec Jordan Bardella qui, l’occasion étant trop belle, était tout heureux de bomber son torse de petit facho pour fustiger l’Algérie et son «régime autocratique». On retiendra qu’il avait fait l’effort de se présenter au Parlement, lui qui n’y est jamais, et ne parlons même pas des emplois fictifs du RN dont ce guignol est le président. Et ça parle de décence ! Mais ces détails ne sont jamais que la cuisine interne de cette parodie de Parlement. Quant à Bardella, on ne peut pas demander à un âne de se comporter comme un pur-sang, avec tout le respect dû aux ânes qui sont bien plus intelligents que cet idiot.
Voici le texte pondu par la chorale des eurodéputés, ces chantres de la «probité» et de la «démocratie», et on remarquera que les droits de l’Homme sont encore une fois utilisés comme prétexte : «Boualem Sansal doit être libéré immédiatement et sans condition, comme le journaliste Abdelwakil Blamm, l’écrivain Tadjadit Mohamed et tous les autres militants, journalistes, défenseurs des droits humains et personnes détenues pour avoir exercé leur droit à la liberté d’opinion et d’expression en Algérie. Les députés ajoutent que les autorités doivent revoir toutes les lois répressives à l‘encontre des libertés et l’indépendance du pouvoir judiciaire, afin de protéger la liberté de la presse telle que consacrée par l’article 54 de la Constitution algérienne.»
Nous mettons ici le lien vers les différentes interventions des députés, parmi lesquels Raphaël Glucksmann, Bernard Guetta, Mathieu Valet et Nathalie Loiseau (*). C’est édifiant. La résolution souligne également que le renouvellement des priorités du partenariat UE-Algérie doit être fondé sur «les progrès constants et substantiels de l’Algérie en matière de respect de l’Etat de droit», nous rejouant la même partition sur «la liberté d’expression» en Algérie et que «les futurs versements de fonds européens à l’Algérie dépendront des progrès réalisés sur les priorités démocratiques». La résolution a été adoptée par 533 voix pour, 24 voix contre et 48 abstentions.
Donc, l’Union européenne se permet de donner des ordres à l’Etat algérien souverain. Mais pour qui se prennent ces gens ? Leur Parlement est gangrené par la corruption comme on l’a vu avec les scandales du Marocgate et du Qatargate. Leur Commission, dont les membres n’ont pas été élus par les peuples, est dirigée par un dictateur en jupons, une incompétente doublée d’une corrompue, l’affaire des vaccins Pfizer l’ayant prouvé. Et ça prend des airs pontifiants pour nous imposer des diktats ? Votre nouveau «Soljenitsyne», Sansal, ressortissant algérien, sera jugé selon la loi de la République algérienne démocratique et populaire. Point barre. Gardez donc votre partenariat gagnant-perdant et vos malheureux euros pour nourrir vos peuples précarisés par votre incompétence, et nous, nous vendrons notre gaz ailleurs ! Distribuez vos euros aux égorgeurs d’Al-Qaïda comme vous venez de le faire en versant 235 millions au nouveau chef de la Syrie, l’islamiste très «modéré» Al-Joulani, nous n’avons pas besoin de votre aumône quand nous brassons des milliards ! Et, surtout, continuez à voter des résolutions pour justifier les salaires exorbitants que vous vous octroyez pendant que les peuples qui vous ont élus sont confrontés à la misère et au désespoir.
Pensez donc à voter une résolution contre Israël qui torture à mort les Palestiniens dans ses geôles infâmes, ou contre son vassal marocain qui fait de même avec les prisonniers sahraouis et qui occupe illégalement le Sahara Occidental ! Et on attend toujours votre résolution contre l’entité sioniste d’Israël pour qu’elle libère «immédiatement et sans condition» le Dr Hussam Abu Safiya, directeur de l’hôpital Kamal Adwan, emmené par l’occupant sioniste le 27 décembre dernier et dont on est sans nouvelles. Trois médecins palestiniens sont déjà morts sous la torture sans que vous leviez le petit doigt ! Bande de larbins hypocrites et corrompus !
L’Algérie souveraine n’a de leçon à recevoir de personne. Elle poursuit son chemin et construit son avenir en ignorant superbement les aboiements des roquets comme les Retailleau, les Bardella, les Le Pen, les Driencourt, les amis de Sansal, ou les Aliot et Marion Maréchal, les Zemmour et Knafo qui se sont faufilés comme des blattes à l’investiture de Trump à Washington sans y avoir été invités, ou encore les Goldanel et toutes ces racailles fascistes qu’elles soient algérianistes, sionistes, nazies ou tout à la fois, ainsi que leurs valets serviles des médias et du lumpen prolétariat qui se lâche sur les réseaux sociaux, en déversant des tonnes d’insultes à l’égard de l’Algérie et des eurodéputés qui ont voté contre la résolution, comme les députés LFI, dont Rima Hassan, déclarée «alliée du régime algérien» par Retailleau-Papon sur la chaîne de propagande fasciste CNews.
L’Etat national algérien a les moyens de sa politique, contrairement à toute cette bande de dégénérés qui ont ruiné leurs pays en se remplissant les poches, et il se moque totalement des tentatives d’intimidation, qu’elles proviennent d’un régime français illégitime, d’un Parlement pourri d’Europe ou de la planète Mars, ou encore d’activistes nostalgiques d’un passé à jamais révolu.
M. A.
(*) https://www.europarl.europa.eu/doceo/document/CRE-10-2025-01-22-ITM-016-03_FR.html
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