Mémoire piégée : comment Emmanuel Macron cherche à négocier l’amnésie

mémoire
La France veut noyer la mémoire dans la Seine. D. R.

Une contribution de Khaled Boulaziz – Qu’on ne s’y trompe pas : ce n’est pas un «dialogue sur la mémoire» que propose la France, mais une entreprise de désactivation politique, une guerre sémantique où le langage diplomatique remplace les fusils mais vise toujours le même cœur : la vérité historique. Le premier point de l’entretien téléphonique entre Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune, en date du 31 mars, est en cela une ignominie fondatrice : en parlant d’abord de mémoire, la France révèle son intention réelle – récupérer le récit, le reconfigurer à son avantage et enterrer, sous les mots doucereux de la coopération, les squelettes qu’elle refuse de reconnaître comme les siens.

Depuis quand la mémoire est-elle un terrain négociable ? Depuis quand l’histoire devient-elle l’objet d’un deal diplomatique, au même titre que le gaz, la sécurité ou les flux migratoires ? Si l’Algérie accepte de parler de mémoire comme on parle de quotas de visas, alors c’est qu’elle abdique le seul territoire véritablement sacré : celui de ses martyrs, celui du sang, celui du silence que la France n’a jamais brisé.

La Déclaration d’Alger d’août 2022, que ce «dialogue» prétend relancer, était déjà une farce. Une tentative de mise en scène de la repentance, sans reconnaissance ni réparation. Un théâtre où la France vient jouer les bonnes consciences pendant qu’elle poursuit ailleurs sa politique coloniale par d’autres moyens – par la domination économique, le soft power éducatif, les alliances obscènes avec les monarchies répressives et la cooptation de pseudo-intellectuels algériens prêts à relativiser le crime colonial pour un passeport ou un poste.

Mais que la France ose revenir à la charge aujourd’hui, après avoir reconnu la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental – trahison géopolitique, affront historique – voilà qui devrait suffire à disqualifier toute tentative de reprise des discussions, et surtout pas sur la mémoire. En réalité, cette mise en avant de la mémoire est un paravent. Elle masque le scandale. Elle tente de rediriger l’attention de l’opinion publique algérienne vers un terrain affectif.

Ce que Macron veut, ce n’est pas comprendre la mémoire algérienne, ni la respecter. Il veut désamorcer sa puissance. Il veut transformer la mémoire en rituel, en commémoration partagée, en rapport d’experts, en politique de musées. Or, la mémoire de la colonisation n’est pas un musée. C’est une blessure vive, une structure politique, une ontologie de la dépossession. Et tant que cette blessure n’aura pas été reconnue comme telle, toute tentative de «dialogue» est une falsification.

Pire encore, cette insistance à ouvrir les discussions par le prisme de la mémoire relève d’un impérialisme narratif. C’est la France qui veut dicter les termes, imposer le vocabulaire, organiser la grammaire du souvenir. Et elle sait très bien pourquoi : car tant que c’est elle qui nomme, elle reste souveraine du récit, et donc, indirectement, souveraine du réel. L’histoire, on le sait, est une technologie du pouvoir. Et c’est cela que Paris tente de relancer sous couvert de réconciliation : un dispositif narratif de domination.

Il n’y aura pas de mémoire partagée, car il n’y a pas eu de crime partagé. Il y a eu un colonisateur et un colonisé. Un empire et un peuple écrasé. Des enfumades, des têtes tranchées, des enfants déportés, des résistants guillotinés, des villages rayés de la carte, des langues étouffées, des noms arabisés, des corps mutilés. Cela ne se dialogue pas. Cela se reconnaît, ou cela se nie. Il n’y a pas de troisième voie.

Ce que la France craint plus que tout, c’est qu’un jour, l’Algérie écrive sa propre histoire sans elle. Qu’elle rompe définitivement avec l’obsession française, qu’elle cesse de quémander les visas, les bourses, les excuses, les postes dans les institutions culturelles. Elle craint que cette mémoire algérienne devienne intraitable, non pour dialoguer mais pour juger. Elle craint que cette mémoire devienne un tribunal.

Et que fait l’Etat algérien ? Peut-être souhaite-t-il sincèrement, dans un souci de stabilité régionale et du bon voisinage, revenir à des relations équilibrées avec la France. Peut-être pense-t-il qu’il est encore possible d’imposer le respect mutuel dans un cadre bilatéral assaini. Mais, en face, la France agit avec duplicité. Car au lieu d’aborder les grands enjeux économiques, géopolitiques ou sécuritaires en toute clarté, elle choisit – avec une sournoiserie calculée – de remettre la mémoire au centre de l’agenda, non par devoir, mais pour mieux désamorcer la vérité historique.

Ce geste n’est pas neutre. En ouvrant la conversation par la mémoire, Paris cherche à reconfigurer le champ symbolique : elle veut préempter le terrain, imposer ses termes, transformer un rapport de force historique en une discussion édulcorée, presque thérapeutique. Si l’Etat algérien tombe dans ce piège – s’il accepte que la mémoire soit un point de départ plutôt qu’un point d’aboutissement fondé sur l’éthique et la reconnaissance –, alors il perd, malgré lui, le seul levier de clarté historique, de justice face au crime colonial, et se retrouvera acculé dans une réécriture du passé en mode mineur.

Car la mémoire n’est pas un protocole, ni un objet relationnel. C’est le socle non négociable de toute dignité nationale. Et vouloir en faire un levier de relance diplomatique, c’est déjà en pervertir le sens.

Qu’on ne s’y trompe pas : derrière ce point 1, anodin en apparence, se cache l’ultime entreprise d’occultation. Un dernier assaut du récit impérial, paré des atours de la paix et de la réconciliation. Mais la paix ne se décrète pas en haut lieu. Elle commence par la vérité. Et cette vérité est simple : la France a colonisé, massacré, pillé, torturé. Elle ne s’en est jamais excusée. Elle n’a jamais réparé. Et elle ne le fera jamais tant que l’Algérie continuera de dialoguer avec elle comme avec un partenaire égal.

Il est temps de claquer la porte de ce faux dialogue, de décréter la fin de la fausse symétrie, de reprendre possession du récit par la rupture. Il est temps que la mémoire cesse d’être un objet de négociation pour redevenir ce qu’elle est : une arme de libération.

K. B.

Comment (32)

    Émancipation des Historiens Algériens et Reforme
    2 avril 2025 - 10 h 06 min

    Il est temps de mettre en Avant les HISTORIENS ALGÉRIENS et de Réformer tous les PROGRAMMES SCOLAIRES en HISTOIRE depuis l’ANTIQUiTE à nos Jours.
    .
    Il faut sortir du Tropisme Français sur tous les Sujets

    Anonyme
    2 avril 2025 - 7 h 36 min

    Au Présdent: il ne faut pas sacrifier ou vendre l’Algérie son peuple et son économie à la

    Au MAECAE: déployez un protocole minimum pour l’accueil des ministres de la france, il faut agir en authentique révolutionnaire à l’instar de Zeroual et semblables

    quand un historien français balance sur les bombardement raids de la france contre le polisario
    2 avril 2025 - 0 h 23 min

    un historien Piere vermeren balance un fait historique très grave sur cnews, lors de l’émission punchline du 1/04/2025, OUI LA FRANCE A BOMBARDE LES COLONNES DU POLSIARIO AU SAHARA OCCIDENTAL POUR PERMETTRE LE MAROC DE COLONISER CE PAYS.
    CONCLUSIONS
    1 la france a choisi définitivement le maroc (et sa poisse, puisque juste après c’était la fin des 30 glorieuses) dans sa politique nord africaine et africaine. elle va le regretter amèrement !
    2 c’est la france qui est derrière la colonisation du maroc au sahara occidental en novembre 1975.
    3 c’est la france qui a tué Boumedienne pour permettre au maroc de prendre la partie mauritanienne perdue face au polisario, avec des bombardement français sur le polisario, sans la crainte de l’intervention de l’armée algérienne de boumédienne.
    4 la france ne devrait plus voter à l’ONU dans le conseil de sécurité dans l dossier du sahara occidental, car le parti pris est évident

    Le Berbère
    1 avril 2025 - 22 h 32 min

    L’exécutif Français va se justifier de cette guéguerre diplomatique entre nos deux pays par la puissance de l’incursion de lobby sioniste en France dans la vie politique de la France ( Allah Ghaleb.. C’est pas nous ! ) et il y’a une part de vérité dans tous ça , sinon qui peut expliquer le reverment de la position de la France dans le dossier de Sahara occidental . Ceux qui connaissent bien nôtre région disent que la lobby séfarado sioniste au Maroc qui n’est qu’une branche régional de CRIF c’est lui qui dernière cette compagne politico médiatique contre pays. La reconnaissance de la souveraineté de narcotrafiquant royaume sur le territoire sahraoui et l’acharnement sur la justice algérienne qui refuse de libérer Boualem Sansal sans conditions préalables.
    En quelque sorte l’exécutif Français à légué les autres affaires internes ( le ministre de l’intérieur) et les les affaires extérieures ( le ministère des affaires étrangères) aux mains de lobby sioniste de France. Donc, il ne faut pas s’attendre de quoi ce soit de positif de la part de la France car on est en face d’un état colonisé par une entité qui méprise l’Algérie.

    Dalmou Steiberg
    1 avril 2025 - 21 h 13 min

    Je l’ai écris ici-meme sur ce site plusieurs fois : litsque l’on voit l’incroyable obsession qu’ont la plupart de nos dirigeants pour la France on ne peut pas et on ne pourra jamais se faire respecter par des leaders comme Poutine ou Xi Jimping ! Ils observent tout . Comment peut-on croire en une adhésion aux BRICS lorsqu’on a fait de la France le PREMIER PARTENAIRE de l’Algérie ! La France qui a commis des centaines d’Oradour-Sur-Glane dans notre pays. La France qui a martyrisé , affamé puis tué 6 millions d’algeriens , un pays qui a gazé des femmes et des enfants par des généraux criminels et qui s’amusaient après à en faire des Story sur leur journaux intimes avec des rires et des détails effroyables . Poutine et Xi Jinping ne peuvent pas nous respecter lirsque l’Algérie octroie des contrats faramineux en milliards de dollars à TotalEnergie de Patrick Pouyanné , un haineux de l’Algérie, ami de Bolloré et de l’extrême droite . On ne peut pas avoir l’estime de Poutine lorsqu’ on offre une convession de très prometteurs puits sur 25 ans à TotalEnergies et pas au géant Russe GAZPROM , pourtant numéro 1 mondial dans le gaz . Ni au Chinois Sinopec géant parmis les géants dans hydrocarbures. Pas même à o’Iralien ENI dont le fondateur Enrico Mattei s’est engagé corps et âme pour l’indépendance de l’Algérie. J’ai la rage de nos dirigeants qui n’ont même pas eu le culot de poser sur la table des négociations avec ToralEnergies L’ORGANISATION BESSIF DE LA CAN 2025 en Algérie sinon pas de contrats . Non seulement Patrick Pouyanné a obtenu le contrat de sa vie mais il s’est permis le luxe de nous narguer en offrant la CAN 2025 …AU MAROC ..AVEC NOTRE ARGENT ! j’ai tellement la rage que j’ai le goût d’aller à Timimoun , prendre un élan et foncer à tout à allure jusqu’à Alger et me ..cogner la tête contre le béton de Maqam Echahid ! Tfouuuuu

    Captain
    1 avril 2025 - 20 h 15 min

    Exactement.

    Tebboune doit absolument prendre connaissance de ce texte et ruser pour échapper au piège machiavélique à plusieurs dimensions que lui a tendu Macron. Le faire lire par ses ministres.

    Pour l’instant nul ne sait qui est à l’origine de cette trahison aux conséquences potentiellement gravissimes pour les intérêts Algériens. Peut-être la Présidence a t-elle elle-même été prise au dépourvu par cette énième chucpa macronienne.

    Qui a permis que le Président de la République puisse être dérangé par un appel téléphonique profondément irrespectueux, blasphématoire, de la part de l’impétueux PDR d’un pays qui a fait du sionisme et de l’islamophobie la pierre de touche de tout son édifice étatique, délibérément un jour de l’Eïd, jour sacré pour tous les Musulmans Algériens ? Pourquoi ce dignitaire islamophobe du régime de Paris n’a t-il pas été tout simplement congédié pour cause de fête religieuse, gentiment mais fermement ?

    Autrement on serai en droit de se demander : que passe-t-il en Algérie ?
    Il y a assurément péril en la demeure : Tebboune aurait-il été menacé par l’un de ses ministres ou de ses plus proches collaborateurs dans le but de préserver les intérêts de sa fille ou de son fils resté en France ?
    De tels intérêts personnels seraient nature à décourager dangereusement à nouveau toute la Nation Algérienne à un moment de péril grandissant.

    Dans tous les cas il faut décharger les proches collaborateurs de Tebboune qui l’encourage à s’engager dans cette voie française, profondément anti-algérienne, suicidaire alors qu’on explique depuis des mois qu’un cordon sanitaire doit être mis en place autour de ces parasites.

    Cette sombre affaire révèle en tout cas la dangereuse rémanence d’une certaine fascination pour la France au sein d’une frange radicalisée de l’intelligentsia algérienne, qui constitue une véritable secte dont Sansal était jusqu’à encore très récemment le leader charismatique, l’écrivain le plus en vue, leader déchu d’une secte potentiellement terroriste qu’il convient de dénoncer et de combattre vigoureusement.

    Ce virtuel baiser de la mort donné par Macron à Tebboune un jour de l’Eid El Fitr a-t-il été machiavéliquement et longuement préparé par son équipe ? Sans l’ombre d’un doute.
    Tebboune semble avoir été manipulé par Macron dans le but de lui arracher des concessions et des largesses un jour de l’Aïd, toute chose que l’Algérie ne peut se permettre, ne serait-ce que pour sa dignité !

    Ainsi il n’est pas étonnant de constater qu’alors que la Chine se projette déjà dans le XXIIème siècle en ayant parfaitement intégré les leçons de sa colonisation cuisante par les Anglais, l’Algérie ne semble toujours pas prête à quitter ce XVIIIème siècle qui présidera à sa colonisation de plus d’un siècle par les Français et préfère encore aujourd’hui s’acoquiner avec elle malgré son insistance à se prévaloir d’un quelconque droit à la non-repentance sélective, ses activités ridiculement impérialistes en Afrique et plus particulièrement dans le territoire de la République Sahraouie ainsi que sa complicité évidente avec l’entité sioniste dans leur génocide insupportable des Palestiniens qui souffrent de manière inhumaine.

    Anonyme
    1 avril 2025 - 16 h 13 min

    La france sera toujours barbare et néocolonialiste vis à vis de l’Algérie, alors il est temps de s’en détacher définitivement. Ne jamais oublier ces propos d’un ancien Ministre: la france ennemie classique et eternelle

    Ferid Chikhi
    1 avril 2025 - 16 h 00 min

    L’Histoire ne s’écrit pas à deux mains,
    Lorsqu’ils écrivent leurs histoires avec les autres peuples, ils le font seuls et n’invitent les ennemis d’hier que pour faire passer leurs messages. Tous les anciens colonisateurs et impérialistes le font seuls.
    Pourquoi doit on répondre à leur demande si ce n’est qu’au préalable ils doivent rendre les archives qu’ils sont volé, spoliées, souvent caviardées … ?
    Qu’est ce qui empêchent les gouvernants Algériens de faire écrire l’histoire du pays par des personnes d’abord témoins des faits et évènements qu’ils ont vécu et les faire valider par les universitaires compétents? Sauf, si nos gouvernants craignent des révélations … ?

    zenaty
    1 avril 2025 - 15 h 26 min

    C EST UN POISSON D AVRIL…….

    Aqil
    1 avril 2025 - 14 h 51 min

    En 2024, 2071 Français détenus à l’étranger, selon les services du ministère de l’Europe et des affaires étrangères.ce chiffre varie en hausse ou en baisse mais pas au dessous de 1658. De tout ce beau monde je suppose qui il doit y avoir des innocents, des petits voyous des détenus politiques, des drogués et que sais je encore, la question comment ce fait il que seul le cas sangsale soit le plus défendu, sachant qu’il n’est français que de trois ou quatre mois ?

      Mémoires partagé,un rêve où un cauchemar ?
      On oublie le passé noir de la France colonisatrice en Algérie et, de facto notre identité, l’identité de nos ancêtres, de nos glorieux martyres qui ont donné leur vie pourque notre pays soit libre et indépendant de l’emprise de l’impérialisme français. Le mea-culpa ne suffit, et notre histoire doit être écrite par nous-mêmes, l’histoire de la mémoire doit être consignée et affiché partout par des algérienne, la France n’a jamais eu et n’aura jamais d’amis , mais juste des intérêts. Qu’il soit ainsi pour nous.
      La capitulation ne fait pas partie de la doctrine de l’Algérien, Sensal doit purgé sa peine, sinon l’éternel combat sera vain. Soyons digne de notre histoire, on n’oublie pas et on pardone pas. Est ce que la France a pardonné aux nazis ?.

    Anonyme
    1 avril 2025 - 14 h 49 min

    UNE FOIS DE PLUS,Y’EN A MARRE, L’ALGERIE VA PRENDRE LE CHEMIN DE CAANNOSSA !!!
    QUELLE HONTE POUR LE PEUPLE ET SON ARMEE !

    Anonyme
    1 avril 2025 - 14 h 46 min

    Le peuple algérien a une memoire longue.
    Leur amnésie et leurs jérémiades n’y changeront rien.

    lacherien
    1 avril 2025 - 13 h 47 min

    Non et non. Les préalables à toute reprise du dialogue avec la France sont : la reconnaissance par ce pays de ses crimes en Algérie, revenir à une situation d’équilibre et de neutralité sur la question du Sahara occidental et exiger la tête de Retailleau, le fauteur de troubles. Ce dernier a usé d’un langage belliciste à l’égard de l’Algérie. « Agression », « déclaration de guerre », les écarts sémantiques de ce trublion auraient pu légitimer la rupture des relations diplomatiques avec Paris. Mais rien n’a été fait.
    En conséquence, ne pas poser ces préalables sur la table des négociations, c’est revenir à des relations tumultueuses avec un pays qui cherchera toujours à déstabiliser l’Algérie parce qu’il n’a pas digérer sa défaite. L’Algérie doit rester ferme, ce n’est pas elle qui doit aller à Canossa mais bien la France.

    ztack
    1 avril 2025 - 13 h 18 min

    Basta ! basta ! rebasta !

    Tebboune doit se mettre dans le ciboulot que Macron va envoyer Barrot uniquement pour :
    — Revenir à la maison avec le trophée Sansal
    — Et faire savoir à Tebboune qu’il n’est pas question de faire le rapatriement ni de Bouachouareb, ni du traitre Mehenni le président, ni tous les éxilés réclamées.

    Sansal doit purger sa peine si aucun de ceux – là n’est récupéré par Alger.

    Soyons fermes et ne pas céder surtout au chantage. Sansal doit purger sa peine pour montrer de quoi est capable l’Algérie.

    Anonyme
    1 avril 2025 - 12 h 34 min

    Tomber dans de tels pièges si c’est le cas… serait une honte.. les partis , medias, organisations doivent mettre la pression contre !

    Luca
    1 avril 2025 - 11 h 38 min

    Aucune confiance en la france, cela doit être le principe fondamental de l’Algérie moderne et humaine. Aucune confiance en elle, même si elle est en fauteuil roulant et sous assistance médicale, elle serait capable de dire que c’est pour lutter contre toutes formes de discrimination ahahahah

      zardoff
      2 avril 2025 - 3 h 48 min

      Soyez logique avec vous même et quittez ce pays que vous détestez tant

    Anonyme
    1 avril 2025 - 10 h 41 min

    Aucune concession sur NOTRE Mémoire collective . Autrement , ce serait une Trahison pire que celle de la suppression du Couplet de notre Hymne national par feu Charli sur Pression des Attali , Badinter , etc…..
    La Guerre de Libération qu ont mené nos ANCIENS depuis 1830 , n est pas une Guerre ……………..Civile comme essayent de la suggérer les Pieds Nickelés et surtout les Nazisionistes spécialistes de La Schutzpah , mais une GUERRE DE LIBÉRATION contre des Colons Psychopates et Sanguinaires qui avaient pour Objectif d EFFACER LE PEUPLE ALGÉRIEN de l Histoire Humaine !!!!!
    Exactement ce qu ils font aujourd hui en Palestine Occupée ….

    Raicite
    1 avril 2025 - 10 h 37 min

    Je ne suis ni de droite, ni de gauche, ni du centre, ni de l’extrème,ni d’en-haut, ni d’en-bas, mais algérien et terrestre. L’algérie se devait de se démarquer de l’emprise francaise, de son idéologie de 1789, la réconciliation de tous avec tous sans ecxeption, pas la copie de la france post-« libération » en 1945.
    On dit rejeter le colonisateur en gardant ses reliques et même son système administratif.
    Dés lors faut-il s’étonner que des deuxième couteaux comme Macron se prenne au sérieux???

    cher @Khaled Boulaziz auteur de l'article
    1 avril 2025 - 10 h 34 min

    Moi je pense qu’on ne doit « dialoguer » avec quiconque à propos de sa mémoire, de son l’histoire, ou même de son identité , encore moins avec un ancien pays colonial ! On n’a pas besoin de çà ni d’une quelconque repentance de sa part ! L’Histoire coloniale de notre pays est connue, il reste à nous de l’écrire officiellement, consensuellement et objectivement.

    D’ailleurs, il serait encore plus bénéfique d’écrire nous même pas seulement l’histoire coloniale, mais TOUTE l’Histoire de notre vaste et grand pays.

    Mes respects .

    Dr Kelso
    1 avril 2025 - 10 h 30 min

    PS : Je reprends encore une ÉNIÈME fois @Anonyme 13/07/19 :
    Un raciste restera toujours un raciste.
    Il est temps pour nous Algériens de changer notre politique envers cette France pour le bien de l´Algérie.
    Une des priorités de la nouvelle république….est de régler le contentieux historique avec la France!
    La France devra ou pas demander pardon pour ces crimes, c est son affaire: on ne peut pas exiger de la grandeur de celui qui n´en a pas.
    Mais on doit obligatoirement exiger des réparations pour 132 années de crimes et d’exploitation de pillage.
    C est même une question d’estime de soi!
    Sans omettre la guerre terroriste par procuration décennie noire.

    Dr Kelso
    1 avril 2025 - 10 h 26 min

    De mémoire le Président Tebboune a jeté aux oubliettes cette histoire écrite par le vaincu …. Un Détail De L’Histoire …

    Mohamed El Maadi
    1 avril 2025 - 10 h 24 min

    La Dialectique Histoire-Mémoire : L’Impossible Réconciliation Sans Reconnaissance

    L’instrumentalisation de la mémoire par la France dans le conflit franco-algérien révèle une profonde mécompréhension du processus de réconciliation historique, voire une tentative délibérée d’évitement des responsabilités. La démarche mémorielle, présentée comme un outil d’apaisement, se heurte à une impossibilité fondamentale : celle de construire une mémoire commune sans le socle préalable d’une reconnaissance historique des crimes coloniaux.

    L’Histoire, dans sa dimension scientifique et juridique, exige par nature des réparations. Elle est le lieu de l’établissement des faits, de la reconnaissance des responsabilités, et de l’évaluation des conséquences. Elle impose une confrontation directe avec les actes commis, leurs auteurs et leurs impacts sur les populations. Cette étape est incontournable car elle pose les fondements de toute réconciliation authentique. Sans elle, toute tentative de construction mémorielle reste superficielle et politiquement orientée.

    La France, en tentant de court-circuiter ce processus historique pour passer directement à une prétendue réconciliation mémorielle, adopte une posture paradoxale. Elle cherche à obtenir les bénéfices de la réconciliation sans en payer le prix moral et politique. Cette approche révèle une stratégie d’évitement plutôt qu’une volonté sincère de confrontation avec son passé colonial. La reconnaissance officielle des crimes coloniaux et la mise en place de réparations concrètes sont esquivées au profit d’une rhétorique creuse sur la « mémoire partagée ».

    Le travail de mémoire, qui devrait être l’étape finale du processus de réconciliation, ne peut fonctionner sans cette base historique solide. La mémoire est le lieu de l’apaisement, de la construction d’un récit commun et du dépassement des traumatismes. Mais cet apaisement ne peut survenir que lorsque la vérité historique a été établie, reconnue et assumée. Sans cela, la mémoire devient un instrument de manipulation politique, servant à masquer plutôt qu’à guérir les blessures du passé.

    Le deuil collectif, essentiel à la guérison des traumatismes historiques, se trouve ainsi bloqué dans une impasse. Comment faire le deuil d’une histoire qui n’est pas reconnue ? Comment pardonner des actes qui ne sont pas assumés ? La séquence naturelle – reconnaissance historique, réparations, travail de mémoire, apaisement – est brisée par cette volonté politique de sauter les étapes douloureuses mais nécessaires du processus.

    Cette démarche française s’apparente finalement à une double violence historique : celle des crimes coloniaux eux-mêmes, et celle de leur déni contemporain masqué sous un vernis de réconciliation. En refusant la confrontation directe avec son histoire coloniale, la France perpétue les traumatismes qu’elle prétend vouloir résoudre. La mémoire, détournée de sa fonction d’apaisement, devient un outil politique servant à maintenir le statu quo plutôt qu’à construire une véritable réconciliation.

    La politique mémorielle actuelle, incarnée notamment par les positions ambiguës d’Emmanuel Macron, illustre parfaitement cette contradiction. Les gestes symboliques et les déclarations d’intention ne peuvent remplacer le travail de fond nécessaire à une vraie réconciliation. Sans une reconnaissance officielle et complète des crimes coloniaux, sans la mise en place de réparations concrètes, toute tentative de construction d’une mémoire commune reste vouée à l’échec.

    Cette situation souligne l’urgence d’un changement d’approche dans les relations franco-algériennes. Seule une démarche respectant la chronologie naturelle du processus de réconciliation – de l’histoire vers la mémoire, de la reconnaissance vers l’apaisement – pourra permettre une véritable guérison des blessures du passé. Sans cela, la « politique de la mémoire » restera ce qu’elle est aujourd’hui : un exercice de communication politique masquant l’absence de volonté réelle de confrontation avec l’histoire coloniale.

    sidlai
    1 avril 2025 - 10 h 18 min

    sham on the FLN no giving up in. each for Macron well its the FLN right cowards no on my name

      Correcteur
      1 avril 2025 - 20 h 49 min

      @Sidlai
      (…)
      Ecrivez pour être lu…. Merci

    Anonyme
    1 avril 2025 - 10 h 04 min

    Le Président Tebboune va se faire pièger, il a à faire avec un mytho qui cherche à brouiller les pistes et se contenter de petites tapes dans le dos. Ce mec s’est mis à plat ventre devant bibi a commis une entoerse au droit international ent tant que membre du conseil de sécurité,veut rouler dans la farine les européens par rapport à l’ukraine et bien d’autre fourberies et salamaleks! Notre Président doit se méfier du malade mental au service des capitaux -rothchild schneider lesieur etc qui ont pillé l’Algérie durant 132 ans- et nas commettre les erreurs du défunt Boutef. Il faut se tourner vers d’autres états sérieux et moralement plus acceptables malgré les intérêts égoistes!

      Anonyme
      2 avril 2025 - 10 h 35 min

      Boutef n’a pas « commis d’erreurs ». Il a trahi mon peuple…
      La nuance est de taille.
      Appelons un traître, un traître.
      C’est d’ailleurs pour cela que la France nous traite encore et toujours avec condescendance pour rester poli.

    amorph
    1 avril 2025 - 9 h 47 min

    A ce rythme là dans un siècle on en sera au même point ,la mémoire ne signifie pas le surplace ,combien de Français et d’Algériens encore vivants ont connu le temps de « l’Algérie Française « 

    Abou Stroff
    1 avril 2025 - 9 h 45 min

    « Il est temps de claquer la porte de ce faux dialogue, de décréter la fin de la fausse symétrie, de reprendre possession du récit par la rupture. Il est temps que la mémoire cesse d’être un objet de négociation pour redevenir ce qu’elle est : une arme de libération. » conclut K. B.

    question à un doro: si le pouvoir algérien en place s’engage dans ce dialogue que K. B. qualifie de faux, doit on conclure que le pouvoir algérien en place y trouve …………….. son compte ou se fait il gruger en acceptant l’idée tout à fait incongrue, pour ne pas dire saugrenue qu’un colonisateur et un colonisé puissent s’assoir autour d’une table, siroter un thé à la menthe agrémenté de baqlawa et écrire leur histoire ………………. commune?

    réponse grauite: je pense qu’à l’image de la réconcialition nationale du fakhamatouhou déchu qui a permis d’absoudre la vermine islamiste de tous les crimes qu’elle a commis, durant la décennie dite noire, on peut penser que le pouvoir algérien en place ne trouve pas du tout ………. aberrant d’écrire l’histoire de la colonisation française de l’Algérie avec la puissance coloniale qui a asservi et exploité ……….. l’algérie
    et trucidé un nombre incalculable d’algériens pendant plus d’un siècle.

    moralité de l’histoire: il n’y en a aucune, à part que le colonisé et le colonisateur, c’est à dire deux faces d’une contradiction, ne peuvent objectivement que s’engager dans une lutte à mort pour que la contradiction, en tant que telle soit dépassée et aboutisse à l’emergence ………d’une nouvelle contradiction.

    en termes crus, « Si l’Algérie accepte de parler de mémoire comme on parle de quotas de visas, alors c’est qu’elle abdique le seul territoire véritablement sacré : celui de ses martyrs, celui du sang, celui du silence que la France n’a jamais brisé. »

    wa el fahem yefhem.

    Algerie patriote
    1 avril 2025 - 9 h 27 min

    Bonjour,
    Même si un état faisait raze sur ce passé colonial, le peuple et les enfants de martyrs n’oublieront jamais et ce de génération en génération.

    Matelot
    1 avril 2025 - 9 h 20 min

    Les deux chefs d d’etat appellent à l apisement et aux règlements des contentieux
    C est des décisions sages
    Pour couper l herbre sous les pieds des extrémistes de tour bord

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