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Communiqué malien contre l’Algérie : appels du pied timides et fermeté simulée de Goïta

Par Mohamed K. – Dans son communiqué rendu public ce vendredi, le régime militaire malien dirigé par Assimi Goïta a réagi avec une véhémence factice au rejet par l’Algérie de la plainte déposée auprès de la Cour internationale de justice (CIJ). Cette plainte faisait suite à la destruction, le 6 septembre 2023, par l’armée algérienne d’un drone armé malien qui avait violé l’espace aérien algérien. En effet, destiné à la consommation interne, le pouvoir malien tente de camoufler la gifle qu’il a reçue de la part des autorités algériennes qui l’ont rabroué, en n’accordant aucune importance à sa diversion judiciaire.

Enveloppé dans des formules prétendument sévères et intransigeantes à l’égard de l’Algérie, le communiqué malien ne lance pas moins une supplique à l’Algérie, qu’il invite au dialogue. Mais, dans le même temps, les militaires putschistes passent aux aveux, en confirmant que le drone qui avait été abattu par l’armée algérienne pour avoir violé l’espace aérien algérien était effectivement destiné à mener une frappe contre ce que Bamako qualifie de «terroristes». Comprendre les populations targuies que l’Algérie a sauvées d’un véritable massacre en abattant l’appareil de fabrication turque en 17 secondes.

Le communiqué de ce vendredi, au lieu de servir d’argument au régime malien, l’enfonce, en réalité, et donne à l’Algérie l’occasion de recourir à son tour aux juridictions internationales pour tentative de crime contre l’humanité vivant des cibles civiles à l’intérieur du territoire algérien. En voulant aller plus loin dans sa provocation, la junte d’Assimi Goïta s’est, en fait, tiré une balle dans le pied, sans doute sur instigation du Makhzen qui l’entraîne ainsi dans son amateurisme.  

Le régime malien, replié sur lui-même, s’embourbe dans une fuite en avant diplomatique et militaire qui trahit sa panique et son isolement croissant. En agitant des postures de souveraineté offensée, la junte cherche désespérément à redorer son image auprès d’une opinion nationale de plus en plus sceptique, mais les faits sont implacables. Le Mali, sous Assimi Goïta, n’est plus que l’ombre d’un Etat souverain, manipulé par des forces extérieures et déconnecté des réalités régionales. Son entêtement à provoquer l’Algérie, tout en quémandant un dialogue, illustre la duplicité et la faiblesse d’un régime aux abois.

La tentative de détourner l’attention des Maliens par un faux bras de fer avec Alger n’a pas fonctionné. Pire, elle expose les dérives dangereuses d’un pouvoir prêt à cibler des civils pour maintenir un semblant d’autorité. La descente aux enfers du régime malien semble désormais irréversible.

M. K.

4 Commentaires

  1. La junte malienne au pouvoir à bamako tente de faire diversion et de détourner l’attention des maliens. Leur diplomatie est à l’image des putschistes qui font mine de diriger le mali. Car la réalité sur le terrain est tout autre … N’est-ce pas ! Lamentables !

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  2. Modestement, je crois que notre site d’information, AP, accorde bien trop d’importance à ce petit soldat mené par des coconoïttes.

    Nos valeureux soldats ont abattu leur camelote, qui avait franchi les frontières de ce territoire arrosé du sang d’un million et demi de martyrs.

    C’est écrit dans les conventions internationales :

    Quand la Turquie a abattu un avion de combat russe, est-ce que Poutine est allé se plaindre quelque part ?

    Pas du tout. Il a reconnu que son officier avait commis une erreur, qu’il a payée de sa vie.

    Et chacun est rentré chez soi.

    Mais le régime malien, tel une fille de rue ayant changé de mac, se croit tout à coup puissant.

    Ah… si seulement la puissance se mesurait à l’aune des faveurs charnelles offertes aux maîtres de passage…

    Beaucoup de monde, aujourd’hui, serait alors « trop puissant ».

    Mais non.

    La pauvre fille de rue vocifère, crie son désarroi partout, croyant que son nouveau mac — et fournisseur de drones — viendra la défendre, parce qu’elle lui a offert plus de services, plus de privilèges.

    Et pourtant !

    Dans les années 1990, dans la cité universitaire où je vivais, je me souviens très bien des privilèges accordés aux étudiants maliens.
    Ils étaient mieux considérés que les autochtones eux-mêmes, malgré un niveau éducatif parfois douteux et un comportement, disons-le, souvent… bestial.

    Mais bon.
    C’est dans nos habitudes : accueillir généreusement, ouvrir nos portes, partager.

    Hélas.
    Les Maliens, aujourd’hui, semblent avoir oublié la main qui les a nourris.
    Et cela, c’est triste.

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