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Prémices de guerre civile au Maroc : le régime déploie l’armée dans les grandes villes

Par Mohamed K. – Des informations concordantes font état du déploiement des unités de l’armée dans plusieurs grandes villes marocaines pour contenir une révolte populaire qui prend une ampleur inattendue. Des stades récemment rénovés ont été saccagés, ce dimanche, par des groupes de jeunes déterminés à faire passer un message clair : le Maroc n’a pas besoin de Coupe du monde, mais de pain, d’écoles et de soins.

Ces scènes de chaos sont le symptôme d’un ras-le-bol généralisé. Elles traduisent l’état d’asphyxie sociale d’un pays gouverné par un régime sourd aux revendications d’un peuple affamé, enfermé dans un mirage de grandeur internationalisée, alors que la réalité du terrain est celle de la survie quotidienne. La colère gronde, et cette fois, elle ne se taira pas avec quelques promesses creuses ou des arrestations ciblées.

En plus des escouades de police anti-émeutes, l’armée a été appelée en renfort dans certains quartiers sous tension. L’information n’a pas été officiellement confirmée, mais plusieurs témoignages concordants font état de patrouilles militaires, de contrôles musclés et même de postes de surveillance nocturnes gérés par des soldats.

Le Maroc revient à ses vieux démons : militarisation de la crise sociale, verrouillage de l’espace public, criminalisation de la contestation. Une méthode vieille comme le régime, mais de moins en moins efficace face à une génération qui n’a plus peur de briser les tabous.

Pendant que le Maroc officiel parade dans les salons dorés de la FIFA, le Maroc réel s’enfonce. Le contraste est insoutenable : des milliards de dirhams engloutis dans l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations 2025 et de la Coupe du monde 2030, pendant que les citoyens font la queue devant des dispensaires délabrés, que des enfants étudient sans lumière, ni manuels, et que des familles entières s’entassent dans des bidonvilles.

C’est par le football que la révolte est née. Ce sport est devenu pour beaucoup, au Maroc, un symbole de l’injustice du régime. Chaque coup de pioche pour construire un stade est vécu comme une gifle par ceux qui dorment le ventre vide. Chaque conférence de presse du Makhzen sur les retombées économiques «exceptionnelles» du Mondial fait rire jaune ceux dont les enfants meurent faute de médicaments de base.

Ce soulèvement ne se limite pas à une simple revendication conjoncturelle. Ce n’est pas une manifestation de plus. C’est une remise en cause globale du contrat social. Ce que la jeunesse marocaine rejette, c’est le système tout entier : l’hypocrisie d’un pouvoir monarchique qui se prétend «proche du peuple» tout en gaspillant les ressources nationales dans des opérations de communication internationale ; l’absence de perspectives ; la confiscation de la parole publique ; l’impunité d’une élite coupée du réel.

Le Makhzen a cru pouvoir contenir la colère populaire avec des trophées, des drapeaux et des feux d’artifice. Il découvre aujourd’hui que l’illusion ne suffit plus. Le peuple demande des comptes. Et face à cette exigence, les tanks, les balles et les discours creux ne feront qu’empirer la situation.

«Il ne s’agit plus de réformes cosmétiques. Il ne s’agit plus d’acheter la paix sociale avec des subventions temporaires ou des programmes de façade. Il s’agit de repenser en profondeur un système basé sur la confiscation du pouvoir, la répression systématique et le mépris des citoyens», dénonce-t-on à Rabat.

M. K.

1 Commentaires

  1. Je veut pas etre méchant AP mais on s’enfiche, prière de pas nous importuner avec leurs histoires. Moins on en sait, mieux on se porte. C’est fatiguant les articles de ce pays.
    ZAPPEZ LES.

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