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Une enquête sur le pillage des ressources naturelles du Sahara Occidental par le Maroc et ses alliés

 Le pillage des ressources naturelles du Sahara Occidental constitue le pilier financier sur lequel repose, depuis des décennies, l’occupant marocain, aidé dans cette sale besogne par un réseau économique international, affirme le site britannique d’information Middle East Eye qui a publié, récemment, une longue enquête sur ce sujet.

Cette enquête menée auprès d’activistes sahraouis et étrangers, documente le réseau économique international qui finance l’occupation marocaine et les mécanismes par lesquels le Maroc pille les ressources naturelles du peuple sahraoui.

L’enquête intitulée «50 ans de pillage: comment le Maroc et ses alliés profitent du Sahara Occidental», détaille comment des entreprises étrangères continuent d’exploiter les ressources de la dernière colonie d’Afrique, tandis que le Maroc tente de redorer son image et de blanchir l’occupation grâce à des projets d’énergies renouvelables installés sur le territoire occupé.

S’appuyant sur les témoignages de ces activistes, le site soutient que la région d’El Guerguerat, au sud du Sahara Occidental occupé, constitue un véritable «couloir de pillage», car elle abrite la seule route par laquelle le Maroc exporte des marchandises depuis les territoires occupés.

«Le flux constant de ces marchandises -phosphates, poisson et produits agricoles- alimente le système économique qui soutient l’occupation», souligne-t-il.

Le média britannique cite, à ce titre, le conseiller spécial du président sahraoui pour les ressources naturelles et les affaires juridiques, Abi Bouchraya El Bachir, pour qui le pillage constitue «une forme de colonialisme économique».

Les entreprises étrangères commerçant avec le Maroc au Sahara Occidental «participent au financement et au renforcement de l’occupation, violant le droit international et encourageant la culture de l’impunité», a-t-il ajouté.

Il a, ainsi, affirmé à Middle East Eye que le double objectif du Maroc est de piller les richesses sahraouies et de priver le peuple sahraoui de la possibilité de construire un Etat économiquement viable, accusant la communauté internationale de «céder au chantage marocain».

 Pillage facilité par un réseau international

Eric Hagen de l’Observatoire internationale de surveillance des ressources naturelles au Sahara Occidental, «Western Sahara Resource Watch» (WSRW), a présenté, de son côté, des données sur les réseaux internationaux qui permettent la poursuite du pillage.

Il a décrit un réseau complexe d’entreprises européennes, de compagnies maritimes et d’institutions financières qui facilitent l’extraction et l’exportation de phosphates et d’autres ressources.

«Le phosphate sahraoui pillé est vital pour le financement de l’occupation marocaine», a-t-il soutenu, accusant directement les entreprises européennes d’ignorer les décisions de justice et de privilégier les profits aux droits humains.

«Elles manipulent les systèmes et ignorent les décisions des tribunaux européens. Leurs profits passent avant les principes», a-t-il déploré.

Mintu Al-Khatat, militante sahraouie, interrogée par Middle East Eye, a témoigné en établissant un lien direct entre les intérêts économiques et les souffrances quotidiennes du peuple sahraoui.

Elle a estimé, en outre, que le pillage des ressources sahraouies en phosphate et en produits de la pêche hypothèque l’avenir de la population autochtone, dénonçant le renforcement de la collaboration entre le Maroc et les entreprises étrangères pour piller le Sahara Occidental.

Pour sa part, Mamina Mohamed Fadel El Hachemi de l’agence sahraouie d’information, Equipe Média, a expliqué comment les richesses du Sahara Occidental se sont transformées en une source constante de souffrance, dénonçant l’utilisation par l’occupant marocain des projets d’énergies renouvelables pour effacer l’identité sahraouie et renforcer l’occupation.

«L’objectif d’Equipe Média est de briser le mur du silence et de montrer que ce conflit n’est pas seulement un différend territorial, mais une lutte pour la survie et les ressources», a-t-il déclaré.

L’enquête examine également les racines historiques du conflit au Sahara Occidental, inscrit sur la liste des territoires non autonomes de l’ONU.

Elle jette la lumière, par ailleurs, sur la répression subie par les militants sahraouis des droits humains dans les villes occupées et rappelle les arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) qui établissent que tout accord entre l’UE et le Maroc incluant le Sahara Occidental est illégal sans le consentement du peuple sahraoui.

R. I.

1 Commentaires

  1. La victoire est au bout du fusil.
    Le POLISARIO se doit d’attaquer la narco-terroriste-pédophile-monarchie partout sur son territoire et y compris les entreprises étrangères qui pillent ses richesses.
    FREE WESTERN SAHARA
    FREE NAÂMA ASFARI

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