L’Algérie continue d’assumer un rôle central et tangible dans la conduite des efforts africains de lutte contre le terrorisme. C’est le message fort qui s’est dégagé à l’issue de la réunion consultative d’experts consacrée au projet de plan stratégique continental de lutte contre ce fléau, tenue mardi à Alger.
Selon le directeur par intérim du Centre de l’Union africaine pour la lutte contre le terrorisme (AUCTC), Idriss Mounir Lallali, les travaux menés en Algérie constituent «une étape décisive» vers l’aboutissement de ce processus stratégique. Les contributions, recommandations et orientations formulées lors de cette rencontre viendront enrichir directement la version finale du plan, afin qu’elle conjugue ambition continentale et réalisme opérationnel.
Durant deux jours, des experts et spécialistes issus des différentes régions et institutions africaines ont pris part à des débats qualifiés de «profonds, francs et prospectifs». Pour Lallali, la qualité de ces échanges ne traduit pas seulement le haut niveau d’expertise réuni, mais aussi un sens partagé de responsabilité vis-à-vis de l’avenir de la sécurité collective du continent.
Les participants ont notamment souligné la nécessité de clarifier les rôles et responsabilités au sein de l’Architecture africaine de paix et de sécurité (APSA). Cela passe par un renforcement de la supervision politique du Conseil de paix et de sécurité et de sa sous-commission chargée de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, ainsi que par la consolidation du rôle de coordination et de suivi du Centre de l’Union africaine pour la lutte contre le terrorisme.
L’importance des communautés économiques régionales et des mécanismes régionaux a également été mise en avant. Ceux-ci ne sont pas de simples parties prenantes, mais de véritables garants de la mise en œuvre de l’architecture continentale au niveau régional. De même, l’exécution effective, le suivi rigoureux et un financement prévisible ont été identifiés comme des piliers essentiels de la future stratégie.
Les discussions ont révélé un large consensus autour du projet de plan stratégique quinquennal, conçu comme la feuille de route et la référence centrale de l’action africaine contre le terrorisme. Son efficacité dépendra en grande partie de l’alignement du soutien international, des programmes et des financements sur cette vision commune, afin de renforcer la cohérence, la prévisibilité et l’impact collectif.
Les experts ont aussi insisté sur l’adoption d’une approche équilibrée, intégrant prévention, renforcement de la résilience, sécurité, coopération juridique et judiciaire, lutte contre le financement du terrorisme et gouvernance institutionnelle solide.
Au cœur des conclusions figure un constat partagé : la menace terroriste en Afrique a profondément évolué, tant par son ampleur que par sa nature et ses répercussions. Face à cette mutation, les ajustements partiels ne suffisent plus. Une stratégie continentale globale, cohérente et orientée vers l’action n’est plus un simple objectif conceptuel, mais une nécessité opérationnelle.
C’est dans ce contexte que les participants, au terme de la réunion consultative tenue à Alger, ont unanimement souligné l’urgence de mettre en place un plan continental intégré et cohérent pour faire face durablement au terrorisme en Afrique.
K. M.




L’Algérie est pionnière dans la lutte contre le terrorisme n’en déplaise les ex-terros « reconvertis » à la démocratie occidentale, les mercenaires et autres néo-harkis, nos ennemis classiques et historiques et les faussaires de l’histoire …
L’Algérie réaffirme son leadership dans l’élaboration d’une stratégie africaine de lutte contre le terrorisme.
Mais ce leadership n’a de sens que s’il s’inscrit dans une architecture collective crédible. Les armées africaines doivent être mises en capacité réelle de fonctionner, car l’Algérie ne peut ni ne doit tout assumer seule.
Notre pays doit être regardé pour ce qu’il est réellement : un appareil militaire d’élite, conçu pour frapper le mal à la racine, en profondeur, avec renseignement, maîtrise du terrain et expérience accumulée. Cette force centrale ne peut être efficace que si, à sa périphérie, des armées africaines solides assurent la tenue du terrain, la sécurisation des frontières et la prévention des résurgences terroristes.
Il ne s’agit pas d’une hégémonie algérienne, mais d’un rôle pivot : une colonne vertébrale stratégique autour de laquelle l’Afrique doit bâtir sa propre sécurité. Sans cette montée en puissance collective, toute stratégie continentale restera un discours, et non un rapport de force.