Un nouveau nom émerge comme probable successeur d’Ahmed Ouyahia
Par Karim B. – Un nouveau nom a été cité par des influenceurs sur YouTube qui ont déjà anticipé les nombreux changements opérés au sein de la hiérarchie militaire. Selon ces intervenants qui semblent être mieux informés que les journalistes sur de nombreux sujets sensibles et qui sont donc alimentés par des sources au sein même des arcanes du pouvoir, le gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Loukal, serait sur les tablettes du président Bouteflika pour succéder au Premier ministre, Ahmed Ouyahia, dont le départ paraît de plus en plus évident.
Jusque-là, tous les projecteurs étaient braqués en direction du ministre de l’Intérieur, Noureddine Bedoui, dont les déplacements à l’intérieur du pays pour gérer les contestations populaires dans certaines régions ont été interprétés comme une préparation de cet énarque au poste de Premier ministre en remplacement du secrétaire général du RND, dont le maintien à ce poste à l’approche de l’élection présidentielle est problématique.
Les sources qui annoncent «l’imminente» désignation du financier à la tête de l’Exécutif avaient révélé de nombreuses informations, dont celles ayant trait au «futur» limogeage de deux directeurs centraux au ministère de la Défense nationale pour des faits liés à la mauvaise gestion des fonds alloués à cette institution. L’information s’était confirmée quelques jours plus tard et la série de changements au sein de l’armée avait alors suivi.
Si Algeriepatriotique n’a pas encore pu confirmer ou infirmer cette information sur le successeur d’Ahmed Ouyahia, il n’en demeure pas moins que le président Bouteflika devra remanier le gouvernement dans la perspective de l’échéance électorale cruciale de 2019, de sorte à assurer à cette dernière un semblant de «neutralité», vu que le poste de Premier ministre est occupé par le patron d’un des deux partis de l’alliance présidentielle.
Le nom de Noureddine Bedoui avait été cité pour prendre les rênes du gouvernement afin, indique-t-on, de gérer cette période pré-électorale. Le possible choix de Mohamed Loukal, ancien PDG de la Banque extérieure d’Algérie (BEA) avant de remplacer Mohamed Laksaci à la Banque d’Algérie en juin 2016, semble, lui, participer d’une volonté du président Bouteflika de concentrer le travail du gouvernement sur le redressement des finances du pays et d’éviter une aggravation de la situation économique sur fond d’incertitudes politiques, de menaces sécuritaires, de protestations populaires et de convoitises étrangères.
Cette nouvelle «rumeur» – entre guillemets – intervient au moment où l’APN est en ébullition et où le chef de l’Etat pourrait décider sa dissolution d’autant que les activités de la Chambre basse ont été gelées en raison du conflit interne qui a éclaté d’une façon inattendue et qui met aux prises le troisième personnage de l’Etat et le secrétaire général du FLN, parti majoritaire dont est issu le président contesté de l’instance législative.
K. B.
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