La LADDH exige une enquête sur «la brutalité subie» par Brahim Laalami
Par Mounir Serraï – La Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH) salue la libération du militant Brahim Laalami tout en exigeant une enquête sur la brutalité qu’il aurait subie durant son arrestation et sa détention.
«Une enquête indépendante et impartiale devient une obligation légale après ses déclarations sur des brutalités qu’il aurait subies après son arrestation ayant entraîné diverses fractures», écrit cette ONG nationale qui rappelle «les dispositions constitutionnelles, les conventions internationales ratifiées par l’Algérie et le code pénal qui interdisent et sanctionnent de telles pratiques».
«Les auteurs de ces pratiques doivent être identifiés et déférés devant un tribunal», réclame la LADDH qui demande, par ailleurs, «la libération immédiate de tous les détenus d’opinion», estimant qu’ils n’ont fait qu’exercer leurs droits fondamentaux reconnus et garantis par la Constitution et le pacte international sur les droits civils et politiques que notre pays a ratifiés et dont les autorités sont tenus de respecter les engagements internationaux qui en découlent». «Aucune personne ne devrait être inquiétée pour avoir exprimé pacifiquement une opinion», souligne cette ONG nationale, dirigée par l’avocat Norreddine Benissad.
La LADDH appelle également à la libération des journalistes détenus Khaled Drareni et Sofiane Merakchi et à l’arrêt des poursuites contre les journalistes Abdelsamai Abdelhouahab et Said Boudour. «Ces journalistes n’ont fait qu’exercer leur métier de journaliste et les chefs d’inculpation pour lesquels ils sont poursuivis n’ont aucun rapport avec les faits commis.»
«Leur maintien en prison n’est ni juste ni utile. Leur mise en détention s’apparente plus à une lettre de cachet qu’à une question de droit», ajoute LADDH qui appelle à la libération des détenus vulnérables, personnes âgées et malades en cette conjoncture marquée par le coronavirus. «Le non-recours systématique à la détention préventive qui permettra une saine application des dispositions de la Constitution et du code de procédure pénale, un traitement avec célérité et fondé strictement sur la loi pour les demandes de liberté provisoire et des libertés conditionnelles», précise cette organisation de défense des droits de l’Homme.
«Ces mesures permettront de réduire la pression carcérale, déjà problématique, pour éviter les risques de l’épidémie», souligne LADDH qui dit s’inquiéter quant au sort réservé aux personnes privées de sources de revenus comme les travailleurs ayant perdu leur emploi ,les journaliers et ceux qui travaillent dans le secteur informel. Toute cette catégorie ainsi que les plus démunis ont besoin de soutien économique en priorité pour faire face à leurs besoins élémentaires», conclut-elle
M. S.
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