La cabale incessante du Makhzen marocain contre l’Algérie
Une contribution de Mohsen Abdelmoumen – Devant l’onde de choc qu’ont provoquée les images insoutenables du massacre des migrants subsahariens à Melilla le 24 juin dernier par les forces de l’ordre marocaines, le Makhzen marocain, associé à la presse espagnole aux ordres du gouvernement Sanchez, n’ont pas trouvé d’autre solution que d’accuser l’Algérie pour se disculper. Selon le même torchon-relais du Makhzen marocain déjà évoqué dans un article précédent, à savoir 360.ma, citant un article publié le 27 juin dans le quotidien El-Mundo, lequel aurait recueilli le témoignage de «sources sécuritaires espagnoles», l’Algérie aurait permis à des migrants soudanais, qui plus est d’anciens mercenaires, de traverser en diagonale tout notre territoire depuis la frontière de l’Est algérien pour rejoindre la frontière ouest vers le Maroc. Les deux pays, qui sont complices du carnage qui a fait frémir d’horreur toute la planète, croient-ils pouvoir se décharger impunément de leurs crimes sur l’Algérie ? Nous connaissions la fourberie makhzenienne qui est sans limites mais nous ne nous attendions pas à ce que l’Espagne se fasse le fer de lance d’une campagne agressive contre notre pays et rejoigne le royaume du narcotrafic, du terrorisme et de la prostitution dans son délire anti-algérien. Mais avant d’aller plus loin, nous aimerions comprendre une vidéo datée du 24 juin filmée à la frontière entre Nador et Melilla et dans laquelle on voit les forces de l’ordre marocaines s’engouffrer dans leurs véhicules à l’approche des migrants et quitter les lieux, leur laissant ainsi le champ libre pour s’approcher des barrières avant de revenir les matraquer. Cette vidéo prouve que nous avions raison de dire dans notre article précédent que la boucherie du 24 juin à Melilla n’était qu’une mise en scène organisée par le Makhzen marocain criminel pour faire pression sur l’Espagne et l’Union européenne.
Concernant l’article d’El-Mundo, nous répondons à ces «forces sécuritaires» espagnoles ainsi qu’au Makhzen marocain qu’ils devraient plutôt s’occuper de leurs pays respectifs qui sont de véritables passoires, vu que les trafiquants de drogue et d’êtres humains, ainsi que les terroristes de tout poil les parcourent dans tous les sens, et que penser qu’il en va de même pour l’Algérie est parfaitement illusoire. Nous leur assurons que nos frontières sont bien gardées, d’ailleurs le Makhzen marocain le sait bien, lui qui s’acharne à vouloir les franchir pour son trafic de drogue. Ce n’est pas l’Algérie qui a battu à mort près d’une centaine de personnes, car le nombre de victimes va bien au-delà des chiffres annoncés, et en a blessé deux fois plus. Ce n’est pas l’Algérie qui a enterré les corps à la sauvette pour éviter des enquêtes embarrassantes. Ce n’est pas l’Algérie qui gère le trafic aérien marocain qui transporte tous ces migrants depuis le Sud saharien. Comme le dévoile un article du journal El-Español daté du 18 juillet 2018, Royal Air Maroc se livre à un véritable Tour Operator de milliers d’immigrés africains qui voyagent depuis Nouakchott en Mauritanie, Bamako au Mali, Dakar au Sénégal, Bissau en Guinée Bissau, etc. jusqu’à Casablanca. Les liaisons aériennes entre les différents pays africains et le Maroc sont assurées soit quotidiennement, soit plusieurs fois par semaine, pour un montant d’environ 450€ (prix de l’époque). Arrivés sur place, les candidats à l’immigration vers l’Europe sont pris en charge par la mafia marocaine qui leur permet dans un premier temps de rejoindre Tanger et qui leur loue ensuite des bateaux pour traverser la Méditerranée. D’après l’enquête réalisée en 2018 par le journaliste d’El-Español, la mafia exige 2 000 € pour un bateau en bois à moteur, et 2 500 s’il y a des femmes enceintes. Oui, un fœtus vaut 500 € pour ces mafieux marocains.
Le gouvernement socialiste de Pedro Sanchez, quant à lui, est loin de faire l’unanimité dans son pays, non seulement dans sa gestion de l’Etat, mais aussi concernant le dossier du Sahara Occidental et ses relations avec l’Algérie. Monsieur Sanchez, vous jouez avec le feu en annonçant que l’Espagne allait commencer à approvisionner le Maroc en gaz naturel via le gazoduc que l’Algérie a construit. Le directeur de Sonatrach, Toufik Hakkar, vous a prévenu : «Si l’Espagne transfère du gaz algérien vers n’importe quel autre pays, Sonatrach a parfaitement le droit de prendre les mesures nécessaires.»
Quant aux «égarements» récurrents de José Manuel Albares, le «Bourita» madrilène, ils nous poussent à nous demander si le ministre des Affaires étrangères espagnol est bien maître de ses nerfs. Ses déclarations péremptoires tous azimuts aussitôt démenties nous incitent à penser n’est peut-être pas qualifié pour le poste qu’il occupe. A moins qu’il ne soit téléguidé par différents courants, sachant que son épouse française a été conseillère d’Emmanuel Macron pour la Justice, et qu’elle vient d’être nommée à la tête de la Cour d’appel de Bastia, selon le bon vouloir du prince et au grand dam de l’Union syndicale des magistrats français qui dénonce une nomination politique. En tout cas, le fait d’avoir passé une année à l’école américaine de Tanger semble avoir définitivement convaincu le petit roquet Albares de ne pas ménager ses efforts pour plaire à l’entité voyou du Maroc.
D’après les torchons relais du Makhzen marocain, le «royaume» utilise ses propres ressources pour garder ses frontières et collaborer avec l’Europe et l’Afrique dans le but de mieux gérer les flux migratoires. Et de commencer un véritable calcul d’apothicaire pour demander encore plus d’argent à l’Union européenne. Le verbe «gérer» les flux migratoires est d’ailleurs particulièrement bien choisi, parce qu’il met le doigt sur le nœud du problème : la «gestion» des flux migratoires par le Maroc qui utilise les migrants comme élément de chantage. Quant à certains députés européens, ils ont appelé l’Union européenne à «soutenir la politique migratoire humaine du Maroc, qui est un pays crédible et fiable dans la lutte contre les réseaux mafieux d’immigration clandestine», clame The European Times dans son édition du 4 juillet, pendant que Pedro Sanchez pleure sur le sort du Maroc dans El-Pais en déclarant : «Il semble parfois que l’on pense que des pays comme le Maroc ne souffrent pas de migration irrégulière. L’Espagne et l’Europe doivent également être solidaires avec le Maroc.» Nous demandons à ces députés européens qui plaident pour aider le royaume de la débauche et du trafic de drogue dans sa «lourde tâche» de lutter contre le flux massif d’immigrants clandestins et qui appellent à envoyer encore plus d’argent au Maroc – l’argent des contribuables, rappelons-le : combien le Makhzen vous paie-t-il ? Recevez-vous des avantages en nature ? Vous offre-t-on des séjours à Bousbir ? Combien coûte votre collaboration avec l’entité voyou du Maroc qui se goinfre des subventions européennes et de la manne représentée par tous les trafics auxquels il se livre, sans parler des richesses appartenant de droit au peuple sahraoui spolié et opprimé ?
Mais la corruption n’est pas qu’européenne. Jetons un coup d’œil vers l’Amérique latine où le Makhzen marocain s’est infiltré, toujours en quête de l’absolution internationale pour sa colonisation du territoire sahraoui. L’argent issu des différents trafics dans lequel il trempe combiné à l’espionnage via le logiciel Pegasus permettent au Makhzen d’acheter la complaisance d’individus peu scrupuleux, nous en avons un bon exemple avec l’Argentin Adalberto C. Agozino. Celui-ci se présente comme docteur en sciences politiques, journaliste et analyste politique et, entre autres, ancien directeur du renseignement stratégique du National Intelligence Center. Il a commis plusieurs ouvrages, parmi lesquels Le Sahara Occidental dans la géopolitique du XXIe siècle dont voici un extrait du résumé de présentation traduit de l’espagnol : «Au nord-ouest de cette masse continentale se trouve la région du Sahara secouée aujourd’hui par des querelles territoriales et l’activité de groupes terroristes qui invoquent le droit des minorités à dissimuler leurs intérêts séparatistes et nouent des alliances avec des groupes salafistes qui font appel à des arguments religieux tout en menant des activités criminelles.» Et la présentation de l’auteur : spécialiste de ce sujet, il décrit et analyse le rôle géopolitique du Sahara Occidental dans la stabilité et le développement de l’Afrique. Année de parution : 2011. Cette même année, il a aussi publié : Maroc. La révolution tranquille. Extrait : «Ce livre explique comment le royaume du Maroc a entamé un processus de réformes institutionnelles et politiques qui lui a permis de répondre aux exigences de démocratisation sans violence. Maroc : la Révolution tranquille permettra au lecteur de mieux comprendre l’évolution historique de ce pays du Maghreb et la manière dont la société marocaine procède progressivement à de grands changements institutionnels pour mener à bien une transformation sociale révolutionnaire dans la paix.» Bien. On a compris que ce personnage travaille pour le Makhzen marocain depuis au moins 2011. Nous ne nous intéresserions pas à cet Adalberto C. Agozino et le laisserions divaguer à son aise dans sa lointaine Argentine s’il ne tirait à boulets rouges sur l’Algérie et le Front Polisario à travers ses publications dans son blog http://adalbertoagozino.blogspot.com/ et via son Alternative Press Agency : http://www.alternativepressagency.com/1024_noticia/preocupante-participacin-de-argelia-en-los-incidentes-de-nador. Une simple consultation de son compte Twitter ou Facebook permettra de vérifier son larbinisme à l’égard du Makhzen marocain.
L’ingérence marocaine en Amérique latine ne se limite pas à payer grassement quelques individus disséminés dans la Cordillère des Andes ou dans la Pampa argentine. Non, l’entrisme du Makhzen se fait dans différentes institutions, profitant sans nul doute de l’implantation du lobby sioniste, bien ancré en Amérique latine. Ainsi, le Maroc a réussi à être «observateur» dans le Parlement andin qui regroupe la Bolivie, le Chili, l’Equateur, le Pérou et la Colombie. L’objectif de ce Parlement est de promouvoir le processus d’intégration régionale, veiller au respect des droits de l’Homme, promouvoir la participation politique et développer une identité andine forte. Que diable le Maroc vient-il faire dans un organe de délibération et de contrôle de la communauté andine ? C’est d’une telle absurdité ! Le Mexique et Panama font partie du continent sud-américain, on peut comprendre qu’ils soient observateurs. Quant à l’Espagne, passe encore, elle a colonisé l’Amérique latine pendant des siècles et, apparemment, les pays cités plus haut n’ont pas réussi à couper les liens avec l’ancien colonisateur. Mais le Maroc ??? C’en serait risible si l’autodétermination du Sahara Occidental n’était pas en jeu. En effet, on apprend que le président du Parlement andin, le sénateur socialiste chilien Fidel Espinoza Sandoval, a organisé un voyage financé par le Maroc pour permettre à des représentants du Parlement andin de se réunir avec des députés marocains dans la ville de Laâyoune du 1er au 8 juillet afin de légitimer l’occupation marocaine au Sahara Occidental.
Un seul pays a refusé de se prêter à cette sinistre mascarade : la députée équatorienne Veronica Elizabeth Arias Fernandez, laquelle a écrit une lettre au président Sandoval pour désavouer ce voyage qui a été organisé malgré le désaccord d’une majorité de députés du Parlement andin, qui ne voulait pas que celui-ci se compromette dans «un dossier sensible pour la République arabe sahraouie démocratique et qui implique également des positions officielles de diverses organisations internationales, telles que l’ONU, l’Union africaine et l’Union européenne». Elle a renvoyé ses billets d’avion par le même courrier, donnant une belle leçon d’honneur à ce président du Parlement andin. Que Madame Fernandez soit remerciée pour son intégrité et son refus de participer à ce voyage de la honte. Ceux qui ont accepté de se vendre au Makhzen marocain en se rendant dans la ville occupée de Laâyoune n’ont aucun honneur et sont complices de la souffrance infligée au peuple sahraoui par l’entité voyou du Maroc. Au même instant, on annonce la venue au Maroc de l’envoyé de l’ONU pour le Sahara Occidental, et pour la première fois, De Mistura se rendra sur le territoire du Sahara Occidental. De quoi donner à nouveau la caquesangue au Makhzen marocain qui va tout faire pour cacher les 44 prisonniers politiques sahraouis condamnés à la réclusion à perpétuité pour avoir manifesté. Et dire que le Maroc «observe» le Parlement andin pour vérifier s’il respecte «les droits de l’Homme». Quelle plaisanterie !
Le Makhzen marocain peut essayer de nous faire taire, de faire fermer nos blogs ou nos chaînes YouTube, nous reviendrons toujours pour combattre les ennemis de l’Algérie. Ce 5 juillet, notre pays fête ses 60 ans d’indépendance, une indépendance acquise au prix du sacrifice et du sang des martyrs. Nous pouvons être fiers de notre grand pays et de ceux qui se sont battus pour que notre peuple soit libre. Ni le Maroc, qui est le vassal de la France et de l’entité sioniste d’Israël et dont le peuple se prosterne devant un roi débauché, ni l’Espagne qui s’est aujourd’hui soumise à un royaume d’opérette après s’être courbée pendant 40 ans devant un dictateur fasciste, ne peuvent prétendre connaître ce que signifient les mots «Révolution», «sacrifice», «courage», «indépendance», «patriotisme», «liberté», «honneur», «fierté». Nous, Algériens et Algériennes, savons ce que nous devons à ceux qui nous ont précédés et nous savons que nous pouvons compter sur notre armée et nos services de renseignement pour préserver ce qui a été si chèrement gagné.
Bonne Fête de l’indépendance à tous les patriotes !
Gloire à nos martyrs !
Vive l’Algérie !
M. A.
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