Un ministre étranger tabassé à Paris : la sécurité de Tebboune n’est pas assurée
Par Kamel M. – Images violentes que celles qui circulent sur les réseaux sociaux, celles d’un ministre sénégalais violemment pris à partie par plusieurs personnes de même origine, dans un quartier cossu de la capitale française, sans doute le XVIe arrondissement. La scène, filmée par des éléments faisant partie des agresseurs, montrent le membre du gouvernement sénégalais, visiblement en visite privée, jeté à terre et tabassé par au moins deux assaillants qui semblent appartenir à l’opposition. L’officiel sénégalais n’a bénéficié d’aucune protection policière et, tout au long de l’agression, alors qu’il tentait de poursuivre son chemin, aucun véhicule de police n’a pu être informé de ce grave incident et ne s’est présenté sur les lieux pour lui porter secours.
Ce n’est pas la première fois que ce genre d’incidents malheureux se produit en France. On se souvient de la violente agression commise par deux hommes de main contre l’ancien ministre de la Défense nationale à l’aéroport d’Orly dont on apprendra plus tard qu’elle a été commanditée par l’ancien patron de la sécurité intérieure, actuellement en prison pour haute trahison. L’ancien ministre Bouguerra Soltani n’a pas échappé au lynchage à Paris où il avait été brutalisé par une foule surexcitée au moment du mouvement de contestation populaire, tandis que l’ex-président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Saïd Sadi, s’était vu harcelé à Marseille par un islamiste établi en France, proche du mouvement terroriste Rachad.
Les autorités françaises, soit par incapacité ou par complicité, répugnent à protéger les personnalités politiques maghrébines et africaines qu’elles laissent subir les violences des activistes brutaux qu’elles hébergent sur le territoire français et auxquels elle assure une garde permanente et un appui politique, fermant les yeux sur les activités suspectes sources de grands revenus qui échappent totalement au fisc.
Cette nonchalance clairement voulue par le gouvernement et les services de sécurité français dans la protection des hôtes en provenance des pays du sud de la Méditerranée semble être l’une des raisons qui empêchent la visite d’Etat que le président Tebboune compte effectuer dans ce pays, qui ne fait aucun effort pour apaiser les relations avec l’Algérie, maintenant intacts son chantage aux visas, ses encouragements à la subversion à partir du territoire français et ses discours anti-algériens véhiculés par des porte-voix officieux du Quai d’Orsay, à l’image de l’ancien ambassadeur à Alger, Xavier Driencourt, et de l’agent du lobby sioniste, Bernard-Henri Lévy. Pis, la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, s’est jointe au président du Sénat, Gérard Larcher, pour dénoncer, elle aussi, l’accord de 1968, prélude à une demande officielle française dans ce sens.
Force est de constater que les conditions sont loin d’être réunies pour que le président de la République se rende en France d’ici la fin du mois, comme annoncé précipitamment par l’Elysée dès après l’échange téléphonique entre Macron et Tebboune.
K. M.
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