Le style de l’artiste algérienne Hafiza enchante le public romain

expo Hafiza
Exposition de l'artiste Hafiza. D. R.

De Rome, Mourad Rouighi – Malgré une canicule record qui a pratiquement paralysé le centre historique de la capitale italienne et bloqué ses principaux accès, des centaines de visiteurs ont tenu à répondre présents à l’invitation de l’artiste algérienne Hafiza, qui inaugurait jeudi dernier son exposition romaine ; des personnalités italiennes et internationales et une représentation de l’ambassade d’Algérie à Rome se sont rendues à la Muef Artgallery, à quelques pas du Colisée, pour admirer la production artistique de cette artiste, qui, par ses tableaux, a fait découvrir à un public connaisseur les paysages des Aurès et du Constantinois, les merveilleux bijoux de l’artisanat algérien et ses natures mortes, fruit de son imagination créatrice et de sa sensibilité raffinée.

Et ce fut un succès sur toute la ligne, avec, en prime, pour les visiteurs, des sucreries algériennes, qui ont recueilli, au moins, autant de succès que les tableaux de Hafiza.

Une exposition, la deuxième cette année, qui la fait connaître avantage sur la scène romaine, elle qui avait exposé une première fois, il y a quelques années, toujours à Rome, ce qui avait fait découvrir à cet ingénieur de formation ses dons artistiques et convaincu cette autodidacte à perfectionner sa technique et approfondir sa méthodologie de travail.

Un résultat qui a plu à un public romain avisé, qui a fortement apprécié le travail artistique de Hafiza, sa recherche minutieuse d’une synthèse harmonieuse entre les symboles algériens, la calligraphie arabe, l’art mauresque et le patrimoine méditerranéen résultant des nombreuses civilisations qui ont parcouru cet espace géographique.

Son effort de recherche n’a pas échappé à l’œil vigilant des experts, qui ont invité l’artiste algérienne à explorer encore plus cette dimension artistique et à l’enrichir par une touche personnelle, qui donne à ses œuvres un cachet personnel et unique.

Le critique d’art italien Francesco Giulio Farachi, que nous avons rencontré en marge de cette exposition, nous a confié que «les couleurs riches et profondes, les formes définies et calligraphiques, les lignes claires des symboles et des stylisations de ses œuvres, se conjuguent aux tensions dynamiques et abstraites des éléments figuratifs et des applications chromatiques, à l’impulsion gestuelle et synthétique des combinaisons et à l’expansion de l’espace, à une dimension indéfinie, sans frontières, souvent incontrôlable dans les limites de la surface picturale».

Des calligraphies de toute beauté et des suggestions archéologiques qui ont laissé le visiteur sous le charme.

Des traces, des images et des costumes, symboles antiques et matières d’aujourd’hui, qui se fondent les uns avec les autres, en une énergie incandescente qui relie des mondes et des civilisations, qui semblaient lointaines et impénétrables mais bien, au contraire, tracent des itinéraires à l’horizon commun.

Pour toutes ces raisons, de nombreux Romains ont, par leur présence, voulu entreprendre un voyage et découvrir le visage de l’éternelle beauté et de la magnificence de l’art avec un A majuscule, à travers les œuvres signées par Hafiza, qui sont un condensé de tout cela.

M. R.

Pas de commentaires! Soyez le premier.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.