Air Algérie ne paye pas la taxe carbone imposée par l’Union européenne
C’est le ministre des Transports qui l’a annoncé, Air Algérie ne paye pas la taxe carbone que l’Union européenne veut imposer aux compagnies aériennes opérant sur son territoire pour réduire les gaz à effet de serre émis par le transport aérien. Cette disposition, entrée en vigueur théoriquement le 1er janvier 2012, oblige les compagnies opérant dans l'Union européenne, quelle que soit leur nationalité, à acheter l'équivalent de 15% de leurs émissions de CO2, soit 32 millions de tonnes, pour lutter contre le réchauffement climatique. Dans le cadre du Système d'échange de quotas d'émissions de gaz à effets de serre de l'UE (SEQE), environ 4 000 compagnies aériennes devraient selon les estimations acheter à l'UE des permis de polluer.
La taxe carbone est rejetée par de nombreux pays et compagnies, en tête la Chine. Un législateur chinois a déclaré que les compagnies aériennes chinoises s'opposaient fermement à la décision de l'UE d'inclure l'industrie de l'aviation chinoise dans son système de commerce des droits d'émission, estimant que cela n'est pas conforme aux conventions internationales. Cette démarche unilatérale de l'UE va à l'encontre du principe d'équité respecté par les organisations internationales de l'aviation civile, a indiqué Ren Jidong, directeur général adjoint de la compagnie aérienne China Southern Airlines.
Dans le même sens, Airbus et six compagnies aériennes européennes se sont associées pour dénoncer la taxe carbone instaurée par l'UE, dans des courriers adressés aux chefs de gouvernement français, allemand, britannique et espagnol. Airbus et les compagnies British Airways, Virgin Atlantic, Lufthansa, Air France, Air Berlin et Iberia, affirment dans ces missives vouloir «alerter» les dirigeants «sur les conséquences économiques» de cette taxe qui constitue une menace «inadmissible» pour leur secteur d'activité, selon la même source.
Le 22 février, un total de 29 pays a signé une déclaration à Moscou exprimant leur opposition à ce projet de taxe carbone.
Ramdane Ouahdi