Le FFS s’apprête-t-il à se retirer des élections législatives ?
Coup de théâtre à la veille de l’ouverture de la campagne électorale. Deux jours après la sortie surprenante de l’ex-premier secrétaire du parti, Ikhlef Bouaïche – non candidat –, dans laquelle celui-ci annonçait que le FFS pouvait à tout moment se retirer de la course électorale, sans toutefois donner d’arguments convaincants, et que, comme l’avait signifié Aït-Ahmed dans son dernier message au conseil national, la participation du parti n’était que «tactique», l’option d’un boycott demeure sérieusement envisagée. «algeriepatriotique» a appris de source informée que l’actuel premier secrétaire, Ali Laskri, devrait rencontrer aujourd’hui ou demain Hocine Aït-Ahmed à l’étranger, pour discuter de l’éventualité d’un retrait des législatives. Le premier aurait même annulé sa participation à une émission de la Chaîne I de la Radio nationale.
Deux facteurs essentiels auraient pesé sur l’indécision du parti : la faible mobilisation de l’électorat, notamment en Kabylie, son fief traditionnel, et le récent réquisitoire de Djamel Zenati contre le scrutin du 10 mai, dans lequel il décrit la position officielle du FFS comme une «démarche clientéliste». Connaissant le poids de cet ancien député et directeur de campagne d’Aït-Ahmed lors des présidentielles de 1999, et celui d’un certain nombre de «déçus» au sein de la base militante, la direction du parti ne voudrait pas assumer une déroute inéluctable.
Il reste à savoir quel impact un éventuel retrait du FFS, dont l’annonce de la participation a été saluée par la classe politique, pourrait avoir sur le scrutin. Il est un fait qu’une absence des deux partis les plus ancrés en Kabylie – le RCD ayant déjà annoncé le boycott – risque bien de «singulariser» cette région.
Pour rappel, Aït-Ahmed a déjà fait l’expérience, en 1999, en se retirant à la dernière minute de la course électorale, en compagnie de six autres candidats.
Ghania B.