Le général Ham souligne l’urgence de réinstaller un gouvernement constitutionnel au Mali
«La situation n'est pas suffisamment claire dans ce pays, le plus important, actuellement, est de réinstaller un gouvernement constitutionnel au Mali», a affirmé à la presse le commandant des forces américaines en Afrique, le général Carter Ham, en marge de sa visite à Tunis. Le général Ham a indiqué avoir discuté avec ses homologues du ministère de la Défense tunisien de la question de la sécurité des zones frontalières et des moyens de combattre les forces extrémistes dans la région arabe, notamment l'organisation Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a rapporté l'agence TAP. Il a estimé que le meilleur moyen de faire face aux forces extrémistes est de renforcer les dispositifs sécuritaire et militaire dans la zone arabe pour se protéger contre cette menace régionale. Il a noté que l'existence d'Al-Qaïda dans la région arabe est aujourd'hui une évidence, notamment Aqmi qui cherche à évincer les gouvernements légitimes de la région. Eradiquer l'extrémisme ne nécessite pas uniquement une intervention militaire, a-t-il soutenu, affirmant qu'il exige principalement de traiter les causes de ce phénomène, promouvoir l'éducation, développer l'économie et consolider la bonne gouvernance.
Une guerre dans le nord du Mali serait «un volcan incandescent»
Une guerre dans le nord du Mali pour déloger les groupes armés serait un «volcan aux cendres incandescentes» pour les pays voisins, a affirmé, lundi, le président de l'Assemblée nationale de Mauritanie, Messaoud Ould Boulkheir. «Ce pays longtemps décrit comme un modèle de démocratie en Afrique ressemble à un volcan sur le point d'entrer en éruption. Et si ce volcan se réveillait, il déverserait ses cendres incandescentes sur tous les Etats voisins», a déclaré M. Ould Boulkheir, au cours d'une session parlementaire, cité par l'agence mauritanienne d'information (AMI). Il a par ailleurs estimé que son pays doit «avant tout œuvrer sérieusement à trouver une issue pacifique à ce casse-tête du nord du Mali, une solution qui garantisse l'unité territoriale du pays et préserve son régime démocratique», selon AMI. Dans ce contexte, le sommet de la Cédéao qui a pris fin dimanche à Abuja a confirmé que le dialogue demeurait «l'option préférée» dans la résolution de la crise malienne, et «c'est la position que l'Algérie défend», point qu'a rappelé lundi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani. Il a souligné que «que la décantation qui s'opère actuellement au niveau de ces groupes rebelles permet d'envisager une solution politique viable respectant la souveraineté, l'unité et l'intégrité du Mali».
R. I.
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