Le RCD réclame la destitution de Bouteflika
Dans un entretien accordé au journal saoudien Al Charq Al Awsat, paru mardi, le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Mohcine Bellabas, réitère la demande de son parti pour la destitution du président Bouteflika, pour «incapacité d’accomplir ses fonctions», en se référant à l’article 88 de la Constitution. Il réclame aussi la réduction des pouvoirs et le nombre de mandats du président de la République dans la prochaine révision de la Constitution, bien que «le pouvoir, estime Bellabas, ne semble pas avoir la volonté d’aller vers cette révision». Par ailleurs, le chef du RCD estime que les services de renseignement «s’impliquent trop dans la vie politique» et considère que les «mouvements de redressement – concept cher au clan d’Oujda, auteur du coup d’Etat de 19 juin 1965 – dans certains partis sont l’œuvre des services spéciaux», allusion au mouvement qui touche actuellement son propre parti, lequel réclame la tenue d’un congrès extraordinaire pour élire une nouvelle direction du RCD. Au plan international, Bellabas se montre encore plus offensif contre le pouvoir, en estimant que ce qui se passe actuellement au Mali «est la preuve de l’échec de la diplomatie algérienne». Il impute le déclenchement de la guerre à l’offensive du groupe islamiste Ansar Dine sur Bamako, qui est, pour lui, la conséquence du dialogue initié par les autorités algérienne avec cette organisation terroriste. L’occasion pour Bellabas de dénoncer «la permissivité» de l’espace algérien aux avions de guerre français, «une grave atteinte à la souveraineté nationale». Or, sur le principe, le RCD a soutenu cette guerre décrétée par le président français.
R. M.
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