Le groupe pétrolier britannique BP fait du chantage à l’Algérie
Le groupe pétrolier britannique British Petroleum (BP), qui a annoncé récemment le gel de ses investissements en Algérie, exige désormais du gouvernement algérien le renforcement des dispositifs de sécurisation des sites gaziers et pétroliers. Ce renforcement de la sécurité autour des plateformes pétrolières a été réclamé pour éviter «le remake» de l’attentat de Tiguentourine. Pourtant, l’Algérie a déjà pris ses dispositions pour une bonne sécurisation de toutes ses installations pétrolières, gazières et stratégiques. Mais BP ne semble pas satisfait et réclame d’autres «mesures de sécurité performantes pour protéger ses sites». Une condition sine qua non pour que cette multinationale poursuive ses investissements. Ces nouvelles exigences du Groupe BP ont été formulées après le refus des autorités algériennes d’accéder à sa demande d’assurer lui-même la sécurité de ses sites en faisant appel à des sociétés de gardiennage étrangères. «La sécurité des sites économiques du pays relève de la souveraineté et de la sécurité de l'Algérie», avait indiqué en mars dernier le ministre de l'Intérieur, Dahou Ould Kablia. BP conditionne désormais la poursuite de ses investissements dans les délais impartis par la satisfaction de ses exigences sécuritaires. Ce groupe britannique a décidé de reporter le lancement de deux projets gaziers à In Amenas et In Salah, dans le sud de l'Algérie, prévus pour 2014.
S. Baker
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