Université : le Cnes dénonce les dérives et les dépassements

Le bureau national du Cnes (Conseil national des enseignants du supérieur) met en garde la tutelle contre un certain nombre de problèmes qui se posent à l’université à la veille de la rentrée universitaire et l’interpelle sur l’urgence de leur prise en charge effective. Dans une déclaration parvenue à Algeriepatriotique, il rappelle qu’il a présenté une plateforme de revendications liée notamment aux dérives et autres dépassements enregistrés au sein de certains établissements, au problème du logement et au dossier épineux de la carrière des enseignants. Le Cnes dénonce la non-application des engagements pris par le ministre. Il estime que cette situation met sérieusement en péril la rentrée universitaire. Concernant l’université d’Alger II, le Cnes constate que «le recteur continue de piétiner manifestement et en toute impunité la réglementation en vigueur, en dépouillant les enseignants-chercheurs de leurs prérogatives pédagogiques et scientifiques, et en souillant, publiquement, via médias lourds, l’image des enseignants chercheurs et par la même, de l’université algérienne». Le Cnes dénonce le licenciement abusif de deux syndicalistes de l’université d’El-Oued, dont le coordonnateur de section, et les multiples intimidations que subissent quotidiennement les syndicalistes pour les amener à quitter le Cnes. Le bureau national s’inquiète également de la légèreté dans la prise en charge des problèmes liés à la carrière des enseignants chercheurs : la situation des enseignants doctorants ayant plus de six inscriptions, bloqués dans la finalisation de leurs thèses, l’uniformisation des critères de publications donnant droit à une soutenance doctorale et/ou habilitation, les nouveaux mécanismes contre les multiples blocages de carrière et autres abus au niveau de certains comités scientifiques. Le Cnes rappelle que ce dossier à été largement débattu dans le cadre de la commission mixte Cnes-tutelle depuis 2008, et s’interroge sur les raisons de son gel, décidé unilatéralement par la tutelle, malgré son importance fondamentale. Le Cnes s’inquiète également des lenteurs qui caractérisent la gestion administrative et financière des projets du PNR, (programme national de recherche), notamment l’établissement des contrats, la lourdeur des mécanismes de mise en place de ces projets, les moyens financiers et dépenses afférents aux projets, et l’opération d’expertise.
R. N.

 

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