Trafic d’armes : un réseau démantelé à Mostaganem

Un vaste réseau spécialisé dans le trafic d’armes et de munitions a été mis hors d’état de nuire dans l’ouest du pays. Basée à Mostaganem, cette bande de malfaiteurs était pistée par les gendarmes depuis quelque temps. L’arrestation des membres de ce réseau a été rendue possible grâce à un renseignement faisant état d’une importante transaction qui allait se dérouler dans une forêt de Bouguirat. Les mêmes renseignements font également état des ramifications de ladite filière qui avait des commandes à travers plusieurs wilayas de l’Ouest, notamment à Mostaganem, où l’atelier était installé, Oran, Tlemcen, Aïn Témouchent et Sidi Bel-Abbès. C’est à l’intérieur de la forêt d’Aïn Sidi-Chérif, dans la daïra de Masra, wilaya de Mostaganem, que les gendarmes ont tendu une souricière aux malfaiteurs qui s’apprêtaient à livrer la marchandise. Le chef du réseau, T. N., s’est rendu au lieu du rendez-vous, accompagné de B. A. e tde  T. S., et d’un enfant âgé de 4 ans. Le véhicule des mis en cause a vite été encerclé par les gendarmes qui ont fait appel aux SSI. Les individus étaient en possession d’un pistolet de fabrication artisanale et de plus de 1 000 cartouches de différents calibres. Lors des interrogatoires, les personnes interpellées ont avoué leur appartenance à un groupe qui active dans plusieurs wilayas de l’Ouest et cible le marché des fusils de chasse et des armes de poing de fabrication artisanale. La perquisition du domicile du chef de file aboutira à la saisie de 19 cartouches avec 287 billes en acier. Un autre trafiquant, B. B., était en possession de 1 000 grammes de poudre noire et de 200 capsules. Les gendarmes ont ensuite découvert un atelier de fabrication d’armes. Ce réseau sévissait depuis longtemps, selon nos sources. Pour preuve, ses ramifications renseignent sur leur imprégnation du marché clandestin des armes puisqu’ils possèdent des relais dans plusieurs wilayas de l’Ouest. Les trois principaux accusés ont été écroués tandis que le reste du groupe a été placé sous contrôle judiciaire, alors que l’enquête suit son cours.
Yanis B.