Nucléaire : les chercheurs du CRNA et du CRND rejettent le statut particulier

Les chercheurs permanents des Centres de recherche nucléaire d’Alger (CRNA) et de Draria (CRND) rejettent catégoriquement le statut particulier qui, selon eux, ne répond nullement à leurs aspirations. A travers leurs sections syndicales respectives, ils dénoncent le fait ce statut «concocté par l’administration» sans tenir compte des propositions qu'ils ont élaborées. «Les préoccupations des chercheurs sont essentiellement d’ordre statutaire. En effet, les chercheurs du Commissariat à l’Energie atomique ne veulent pas être marginalisés du reste de la communauté nationale des chercheurs permanents des institutions publiques de recherche, tous secteurs confondus, et indépendamment de leur ministère de tutelle», soulignent les deux sections syndicales dans un communiqué commun, regrettant la «gestion opaque» du dossier et l’absence de consultation des chercheurs concernés. «Un cadre de dialogue et de concertation, associant toutes les compétences du secteur, aurait permis depuis décembre 2008, la finalisation de ce dossier, et ce, pour le plus grand bénéfice du personnel et de la pérennité de l’institution», précise-t-on dans le même communiqué. Dans l’avant-projet de statut, l’attractivité voulue par le secteur s’articule uniquement sur l’aspect salarial, au détriment des droits, de la mise en valeur et de l’épanouissement de la ressource humaine. Cette approche basée sur le côté strictement salarial est vivement décriée par les chercheurs du Comena qui y voient une manière de réduire l’activité de recherche et de leur vocation de chercheur à un simple emploi qui les fait vivre. Les deux sections syndicales n’écartent pas le recours à des actions de protestation si l’administration s’entête à vouloir imposer ce statut particulier dans sa version actuelle. D'ailleurs, elles ont saisi le ministère de l’Energie et des Mines et celui de l’Enseignement supérieur pour qu’ils interviennent afin de mettre un terme à cette situation et rétablir les canaux de dialogue et de la concertation entre l’administration du Comena et la communauté des chercheurs.
S. B.
 

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