La France continue de financer le terrorisme et verse 18 millions de dollars pour libérer ses otages
Selon l’hebdomadaire allemand Focus, la France a versé 18 millions de dollars pour la libération des quatre journalistes français enlevés en juin 2013 en Syrie et relâchés la semaine dernière. Des révélations qui contredisent les déclarations du président français sur cette affaire, lequel a affirmé, le 2 avril dernier, que la France «ne payait pas de rançon» dans les affaires d'otages. «C'est un principe très important pour que les preneurs d'otages ne puissent être tentés d'en ravir d'autres. Tout est fait par des négociations, des discussions», avait-il assuré. Cela a été le cas dans la région du Sahel, où la France a été à plusieurs reprises soupçonnée de verser des rançons à des groupes terroristes pour la libération d’otages. Une pratique qui, de l’avis des experts de l’ONU et des gouvernements de la région, dont l’Algérie, permet à ces groupes armés d’amasser des sommes d’argent faramineuses qui leur servent de levier financier important pour le développement de leur activité subversive. Le magazine d’investigation allemand, citant des sources proches de l'OTAN à Bruxelles, a fourni des détails sur le versement de cette rançon, en précisant que les fonds, convoyés vers Ankara par le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, ont été versés aux ravisseurs par l'intermédiaire des services secrets turcs. Selon des experts de l'OTAN, l'espionnage français a été informé dès le début de la prise d'otages du lieu de détention des quatre journalistes, mais a renoncé à une intervention armée pour les libérer en raison des combats qui secouent la Syrie, poursuit le magazine. Pour rappel, Didier François, grand reporter à la radio française Europe 1, et le photographe Edouard Elias avaient été enlevés au nord d'Alep le 6 juin 2013. Nicolas Hénin, reporter à l'hebdomadaire français Le Point, et Pierre Torrès, photographe indépendant, avaient été enlevés le 22 juin à Raqqa. Ils ont été retrouvés par une patrouille de l'armée turque dans la nuit du 19 au 20 avril dans le no man's land séparant la Turquie et la Syrie, près de la petite ville turque d'Akçakale (sud-est). Réagissant à ces révélations, le gouvernement français a, dans une déclaration rendue publique samedi et rapportée par l’AFP, démenti les informations contenues dans le magazine allemand, tout en réitérant «la position de la France sur la question des libérations d'otages telle que Laurent Fabius l'avait rappelée samedi dernier», affirme la source. Ce n’est pas la première fois que les autorités françaises s’empressent de démentir tout versement de rançons à des ravisseurs pour la libération des otages, notamment dans la région du Sahel. Bien que le paiement de sommes importantes par Paris aux groupes terroristes soit un secret de Polichinelle denoncé même par les Etats-Unis.
R. Mahmoudi