De nouvelles wilayas bientôt créées dans le Sud et les Hauts-Plateaux
Lutte contre la bureaucratie et amélioration du service public, mise en route du nouveau découpage territorial, en accordant la priorité les premières années, aux régions du Sud et des Hauts-Plateaux et mise en place «sans délai» de l’autorité de régulation de l’audiovisuel et de l’autorité de régulation de la presse écrite. Ce sont là les principales décisions annoncées par Abdelaziz Bouteflika, qui a présidé ce mercredi son premier Conseil des ministres depuis sa réélection controversée, le 17 avril dernier, à la tête de l’Etat pour un quatrième mandat. Le président de la République a, selon le communiqué du Conseil des ministres, focalisé ses orientations au gouvernement Sellal sur ces sujets dont il a souligné «l’urgence». Cap donc sur une nouvelle délimitation des wilayas qui débouchera comme promis depuis bien longtemps sur la création de nouvelles wilayas. Le chef de l’Etat a ainsi donné des instructions pour «la mise en route du nouveau découpage territorial, en accordant la priorité les premières années, aux régions du Sud et des Hauts-Plateaux où le facteur des distances rend urgent un rapprochement de l’administration territoriale de ses administrés». Il a, ensuite, de nouveau, insisté sur la promotion de la bonne gouvernance, la lutte contre la bureaucratie et l’amélioration du service public qui doivent, dit-il, «mobiliser l’ensemble des secteurs d’activité». Appelant à «la préservation des deniers publics de tout gaspillage et à la lutte contre la corruption et toute forme d’atteinte à l’économie nationale», Bouteflika promet, par ailleurs, un renforcement de la démocratie participative «en mobilisant le concours de la société civile, notamment dans la gestion locale». Le Président a aussi instruit le gouvernement d’accélérer la mise en place «sans délai», de l’autorité de régulation de l’audiovisuel et de l’autorité de régulation de la presse écrite. Pour donner suite à son projet de révision constitutionnelle, Bouteflika annonce l’enclenchement «à la mi-mai» du processus de consultations des partis politiques, des personnalités nationales et des associations qui, indique-t-il, «seront rendus destinataires des propositions d’amendements dégagés par la commission d’experts». Ces «interlocuteurs» seront invités à des rencontres à la présidence de la République, qui seront entamées au début du mois de juin prochain, pour «exposer et débattre leurs vues, commentaires et éventuelles contre-propositions au sujet des propositions qu’ils auront eu le temps d’étudier». Les consultations seront conduites par le directeur de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia.
Amine Sadek