Manque d’information ou manipulation : le rapport boiteux d’Amnesty International sur l’Algérie
Amnesty International a sévèrement dénoncé le silence, pour certains, et la réponse «scandaleuse», pour d’autres, de la communauté internationale vis-à-vis des atrocités «commises» par des Etats et des groupes armés. Dans une conférence de presse organisée aujourd’hui mercredi, Amnesty International a présenté son rapport annuel sur les atteintes des droits de l’Homme durant l’année 2014, subies dans cent soixante pays y compris l’Algérie. Pratiquement, rien de changé concernant notre pays par rapport à leur exposé de l’année dernière. L’Algérie intègre la liste de ces pays mis à l’index par cette organisation avec son lot de répression et de violation des droits humains. Le gouvernement algérien est accusé de porter atteinte aux droits des Algériens, à leur liberté de s’exprimer ou de se rassembler, prenant l’exemple du rassemblement d’hier de l’opposition dans les rues de la capitale. Elle dénonce aussi l’arrestation «arbitraire» des opposants au pouvoir et le refus du ministère de l’Intérieur de donner l’agrément à certaines associations, dont Amnesty International Algérie. Comme exemple de cette répression, la directrice d’Amnesty International Algérie, Hassina Oussedik, n’a trouvé que celui d’un habitant de Ghardaïa arrêté après qu’il a filmé des policiers en train de «saccager» un magasin. Rappelons que cette vidéo avait fait le tour de la toile. Après une enquête des services de police, il s’est avéré que cet homme n’a pas été arrêté pour avoir filmé les policiers, mais parce que la vidéo a été fabriquée. Chose que la directrice d’Amnesty Algérie ignorait. Les dirigeants de cette organisation semblent être mal informés, car ce n’est pas la première fois que la directrice rapporte une information fausse. Elle a dénoncé la situation des réfugiés sur le sol algérien en avançant que des centaines auraient été «expulsés» vers leurs pays d’origine. Elle faisait allusion sans doute aux centaines de réfugiés, établis à Boufarik, qui ont été reconduits chez eux, à la demande de la population. Cette dernière est sortie dans la rue pour demander aux autorités de les emmener loin de leur commune, car ces réfugiés se seraient adonnés au vol et auraient agressé les habitants. Les membres d’Amnesty n’étaient pas, cette fois-ci, encore au courant de la situation. Par conséquent, on est en droit de se demander d’où Amnesty International récolte-t-elle ses informations pour, après, établir et présenter des rapports qui décrédibilisent notre pays ? Contrairement à ce qu’affirment les membres de cette organisation, aucune recherche n’est effectuée pour vérifier les informations qu’ils reçoivent, du moins en ce qui concerne notre pays.
Mohamed El-Ghazi