Mokri : «Le pays est soumis à l’autorité des corrompus»
Le chef du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrazak Mokri, estime, dans une déclaration rendue publique ce jeudi, que les fuites organisées sur la révision de la Constitution ne sont que des ballons de sonde pour tester les citoyens et la classe politique. Pour Mokri, «les informations distillées ces derniers jours par le Parlement à propos de la révision de la Constitution «ne sont qu’une énième tentative de la part du système politique de recycler de vieilles méthodes visant à redorer son blason et taire les vraies questions qui préoccupent les citoyens». Le chef du MSP estime notamment que «les fuites organisées sous forme de ballons de sonde, reprises par la presse dernièrement et répercutées sur la scène publique, tendent à tenir en haleine l’opinion publique et à la détourner des vrais problèmes des Algériens». Selon lui, «c’est une méthode éprouvée par laquelle le régime tient à soigner son image à l’extérieur en donnant l’illusion qu’il y a un changement et un mouvement au sein de la sphère politique». Pour le chef du MSP, «tout le monde sait que le peuple algérien n’est pas du tout intéressé par l’amendement de la Constitution et ne voit pas de différence dans sa vie [de tous les jours] avec telle ou telle Constitution et tel ou tel amendement». Abderrazak Mokri ajoute que «la classe politique, qui fait partie du peuple, sait très bien que les outils politiques et juridiques que sont la Constitution, les lois et la législation ne servent pas à diriger réellement le pays et que leur rôle est inexistant en Algérie». Au sens de Mokri, «ceux qui dirigent le pays dépendent surtout des humeurs et des lubies des fonctionnaires et de l'autorité des corrompus et des groupes d’intérêts et autres clans régionalistes qui sont autrement plus grands et plus puissants que la force de la loi».
Meriem Sassi