Une association accuse Echorouk de porter atteinte aux émigrés

Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le président de l'Association Algériens des deux rives et leurs amis (Adra), Yougourthen Ayad, dénonce la publication d’un article «haineux», le 16 août, par le quotidien arabophone Echorouk. «Je condamne fermement l'article "Les émigrés piétinent les lois de l'Algérie" publié le 16 août dans le quotidien Echorouk qui porte atteinte et préjudice à la communauté algérienne établie à l'étranger», écrit-il. Le président de cette association qui œuvre pour «un dialogue et un rassemblement pour la construction d’une société pacifiée et dynamique» a estimé qu’un tel article qui «stigmatise» le comportement des visiteurs algériens est «inadmissible». Tout en clamant à ce journal inféodé aux Frères musulmans que les Algériens établis à l’étranger «ne sont pas des sauvages», Yougourthen Ayad fait savoir que «la communauté nationale établie à l'étranger voue un amour sans condition pour son pays d'origine. Ceci n’est absolument plus à prouver et ce n'est pas une presse diffamatoire, donneuse de leçons en patriotisme, qui peut s'octroyer ainsi le droit de critiquer gratuitement et impunément les six millions d'Algériens sur leur soi-disant incivisme». Traitant Echorouk de «presse de bas de gamme, ignorante ou même amnésique», il a tenu à rappeler ce qu’apporte «cette communauté algérienne dénigrée» pour le développement économique de l’Algérie. «La communauté algérienne établie à l’étranger est une source de richesse. Elle apporte en devise plus de deux milliards par an à l’Etat algérien», a-t-il indiqué. Autant d'argent, a-t-il ajouté, qui «sert à financer l'économie du pays et qui permet de financer une partie de la presse algérienne, y compris celle qui "crache" dans la soupe en critiquant ces Algériens établis dans le monde». Il a rappelé par la même occasion que «cette même communauté a contribué à l'indépendance de l'Algérie en finançant ceux qui réclamaient l'Algérie algérienne et a participé activement à la construction de ce pays». Tout en se demandant quand est-ce que le dénigrement de la communauté algérienne établie à l’étranger cessera, Yougourthen Ayad accuse Echorouk d’avoir «traumatisé leurs enfants qui sont une chance pour ce pays. Vous recommencez aujourd'hui en vous attaquant à l'ensemble de cette communauté qui vit à l'étranger mais qui reste inexorablement attachée à son pays d'origine».
Mohamed El-Ghazi