Ansej : des financements pour 60 000 nouveaux projets en 2016
Pour l’année 2016, l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (Ansej) va financer 60 000 nouveaux projets pour lesquels les crédits ont déjà été libérés, a annoncé ce matin le Directeur général de l'Ansej, Mourad Zemali, au cours de l’émission «L’Invité de la rédaction» de la Chaine III de la Radio algérienne. De nouvelles facilités ont été consenties aux jeunes désireux de s’investir dans la création de leur propre entreprise, ils n’auront désormais plus qu’un seul document pour s’inscrire et les délais d'obtention du feu vert ont été considérablement réduits, n’excédant pas trois mois, assure le DG de l’Ansej. En 2015, le dispositif d’aide à la création d’entreprise a financé 23 676 projets de microentreprises contre 40 800 en 2014. Mourad Zemali justifie cette baisse par l’accent mis sur la qualité des projets au lieu de la quantité. Les jeunes créateurs d’entreprises se sont orientés vers des créneaux plus «porteurs de richesses», tels l’agriculture (6 862 financements accordés), l’industrie (4 913), bâtiment et des travaux publics (3 828), l’artisanat (2 170) et les TIC. Dans l'ensemble, les financements sont accordés au bénéfice d’investisseurs ayant moins de 35 ans d’âge et 56% d’entre eux sont les produits de la formation professionnelle. Parmi les candidats à l'entrepreneuriat, les femmes ne constituent que 11% du total des dossiers. D’après Mourad Zemali, l’explication est dans le fait que l’entrepreneuriat implique la prise de risques, d’où la faiblesse de l’effectif des femmes dans la création de microentreprises avec l’aide de l’Ansej. Par ailleurs, le DG de l’Ansej minimise le taux de «mortalité» des entreprises créées avec le soutien de son administration. Ce taux est, d’après lui, de 10%. Il estime que c’est presque insignifiant par rapport au même taux dans d’autres pays, y compris dans des pays développés. Selon son DG, l'Ansej enregistre une moyenne de 91 projets de création d’entreprises par jour. Il évalue à 292 milliards de dinars les montants qui ont été mobilisés, à ce jour, par l’Etat pour accompagner le dispositif.
H. A.