L’Anaaf réagit au meurtre d’un prêtre : «Une mafia barbare !»
«Au lendemain de l’attaque perpétrée, mardi dans une église, par deux terroristes criminels et revendiquée par Daech, l’Alliance nationale des associations des Algériens de France (Anaaf) s’incline et condamne fermement l’assassinat d’un prêtre, partage la souffrance des blessés et compatit à la douleur des citoyens, croyants ou non, de Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime) qui ont perdu un des leurs», s’indigne l’organisation qui regroupe plusieurs associations algériennes en France. L’Anaaf «exprime son rejet total de tous ceux qui ont perpétré les attentats de ces derniers mois en France et ailleurs, car ils nous rappellent, avec leurs méthodes barbares, leur manipulation du sacré, la mafia de petites frappes qui a voulu mettre à genoux, il y a peine presque 20 ans, le peuple algérien».
L’Anaaf souligne que «cette mafia a profité du chaos, que certaines puissances ont contribué à créer en Irak, en Syrie et en Libye, pour s’organiser et habilement recruter des « laissés-pour-compte » dans de nombreux pays, en leur offrant l’opium de la haine et de la violence, produit par des prédicateurs sanguinaires d’une idéologie politisée, déviante et totalement étrangère aux valeurs humanistes de l’islam». Elle estime qu’en France, «pour vaincre les forces de cette mafia barbare, tous les moyens d’un Etat démocratique et républicain doivent employés sans oublier une véritable réflexion citoyenne et politique sur les ratages d’une politique d’intégration et d’insertion, sociale et économique, dont on se rend compte malheureusement qu’elle a produit, et continue encore de produire, du désespoir et de la discrimination».
L’Anaaf estime également que «l’heure du choix politique et diplomatique pour les pays qui se déclarent être en guerre a sonné». Pour cette alliance, ces pays doivent «se positionner clairement face aux pays qui propagent, à coups de milliards de pétrodollars et de millions de mosquées livrées clé en main, une interprétation de l’islam qui fait le lit des sectes et du terrorisme sanguinaire et fanatisé».
Sarah L.
Comment (30)