L’Algérie et la BM vont discuter fin août des impacts de la baisse des cours de pétrole sur l’économie
L’Algérie et la Banque mondiale (BM) vont tenir fin août une discussion sur les perspectives de l’économie dans le sillage de la faiblesse des cours de pétrole, a-t-on appris jeudi auprès de cette institution financière internationale. Les autorités financières vont échanger avec les responsables de la BM sur l’analyse concernant l’économie de l’Algérie, publiée fin juillet dernier dans le bulletin trimestriel d’information économique de la région Mena. Les discussions qui vont se tenir par vidéo conférence et auxquelles prendra part l’économiste en chef de la BM pour la région Mena, Shanta Devarajan, sont prévues fort probablement pour le 29 août, selon la même source.
La conférence s’inscrit dans le cadre des travaux analytiques que la Banque mondiale réalise et partage avec ses pays membres. Dans cette analyse publiée fin juillet, la Banque mondiale a souligné que la faiblesse des cours de pétrole a poussé l’Algérie à prendre une série de mesures correctives destinées à réduire les dépenses, augmenter les recettes et ajuster les tarifs de l’énergie. La même source tient à préciser qu’il s’agit d’une analyse contenue dans le bulletin trimestriel d’information économique de la région Mena et non pas d’un rapport dédié à l’Algérie. La rédaction et la validation d’un rapport sur un pays membre se fait en concertation avec ses autorités financières. La faiblesse des cours de pétrole qui semble s’installer dans la durée a entraîné des changements dans les économies des pays pétroliers de la région Mena, relève la BM dans cette étude. Ces pays sont confrontés à un recul des recettes pétrolières dans un contexte d’endettement et de déficit budgétaires croissants. La Libye et l’Irak, lourdement impactés par la chute des cours pétroliers, doivent, en outre, faire face aux conséquences dévastatrices de la guerre civile. L’Algérie a, quant à elle, réussi à absorber ce choc grâce aux volant de sécurité en place, sous forme d’épargne budgétaire, de réserves de change et un faible niveau d’endettement, a indiqué mercredi, Jean François Dauphin, le chef de mission du FMI pour l’Algérie. Dauphin a estimé dans un entretien accordé au blog du FMI que l’Algérie avait une occasion exceptionnelle pour passer à une croissance durable et réduire sa dépendance des hydrocarbures.