Turquie : 18 morts dans l’explosion d’une voiture
Au moins 18 personnes dont dix militaires et huit civils ont été tuées dimanche dans l’explosion d’une voiture piégée dans le sud-est de la Turquie, ont rapporté des médias dans un nouveau bilan.
Un précédent bilan a fait état de 8 morts. Dix militaires et 16 civils ont aussi été blessés dans cette attaque matinale au point de contrôle qui se trouvait à proximité d’un commissariat à Semdinli dans la province de Hakkari, non loin des frontières avec l’Irak et l’Iran, selon l’agence de presse progouvernementale Anatolie.
Le nombre de civils atteints s’explique par le fait que «l’explosion a eu lieu non loin d’un endroit où plusieurs personnes attendaient un minibus», a précisé Anatolie. «L’attaque a été commise par un kamikaze qui a fait exploser une camionnette au moyen de 5 tonnes d’explosifs», a affirmé à la mi-journée le Premier ministre Binali Yildirim, déplorant la mort de «dix militaires et huit civils».
La déflagration a été telle qu’un cratère de 10 à 15 mètres de large, et de six à sept mètres de profondeur, s’est formé, selon l’agence Anatolie. De nombreux débris jonchaient le sol sur les lieux de l’explosion, un blindé et des carcasses de voitures, dont une camionnette éventrée, se trouvaient au milieu d’une route en terre, au beau milieu d’un paysage quasi-désertique dans une vallée montagneuse.
Le vice-Premier ministre Numan Kurtulmus a dénoncé sur Twitter une attaque «haineuse commise par les terroristes contre les soldats turcs». «La Turquie ne capitulera jamais devant les organisations terroristes», a-t-il ajouté dans un second message.
En riposte à cette nouvelle attaque, l’armée turque a entamé une opération sur la zone pour retrouver les assaillants, a précisé l’armée turque dans des propos rapportés par l’agence de presse Anatolie.
Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par Ankara, Washington et l’Union européenne, est engagé depuis 1984 dans une guerre contre l’Etat turc qui a fait plus de 40 000 morts. Après une fragile trêve de deux ans, les combats entre les insurgés et l’armée turque dans le sud-est de la Turquie à majorité kurde ont repris en 2015.
R. I.