Sélection algérienne de football : France Football revient sur «les dessous d’un malaise»
Le magazine sportif France Football est revenu dans sa dernière livraison sur «les dessous d’un malaise» au sein de la sélection algérienne de football, après sa défaite face au Nigeria (3-1), estimant que l’«Algérie n’est plus que l’ombre d’elle-même».
Dans une longue analyse, France Football retrace les péripéties du onze algérien depuis la Coupe du monde de 2014, en soulignant que le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, «auteur d’un travail remarquable à la tête de la Fédé algérienne où il a réussi à qualifier le pays à deux reprises à une Coupe du monde après vingt-quatre ans d’absence (…) gère mal l’après-Gourcuff». Le magazine soutient l’existence de ce «malaise» par les propos de Nourredine Kourichi, l’ancien adjoint de Vahid Halilhodzic et ancien joueur de l’équipe nationale lorsqu’il a déclaré qu’il «ne reconnaît plus l’Algérie». «Après le Mondial, elle avait une âme et des certitudes sur le plan technique et collectif»,a-t-il constaté amèrement.
France Football rappelle que les malentendus au sein de la sélection nationale «ont commencé dès le lendemain du Mondial 2014 et la nomination de Christian Gourcuff». «Plus que ses relations délétères avec une partie de la presse, le Breton a préféré quitter la sélection parce qu’il était impossible de travailler comme on lui a promis. Il s’est vite retrouvé confronté aux archaïsmes du football algérien, avec notamment un DTN d’un autre temps», écrit France Football qui relève en chemin «l’erreur de casting» en faisant appel à Milovan Rajevac, un coach «toujours accompagné par un traducteur».
«Toujours accompagné de son traducteur, Rajevac ne parle ni français, ni arabe et pas vraiment anglais. Pire encore, c’est un choc culturel…», a-t-il dit. Avec le nouveau choix «beaucoup plus rationnel» du Belge Georges Leekens, le magazine a estimé que le malaise persistait, notamment l’élaboration des listes pour les matches face au Cameroun et au Nigeria, «quasiment les deux matches les plus importants depuis la CAN 2015». «Qui les détermine vraiment ? Toute l’Algérie se pose la question. Réponse : le sélectionneur et le staff (Yazid Mansouri et Nabil Neghiz), bien sûr. Mais pas seulement. En effet, des ingérences concrètes de la FAF ont été constatées. Avec des choix étranges, pour ne pas dire plus», a-t-il expliqué.
Se demandant si Leekens allait apporter la stabilité à l’équipe, France Football rappelle que Vahid Halilhodzic avait donné de la considération aux joueurs du pays comme Islam Slimani, Hilal Soudani ou Essaid Belkalem, sans parler d’Abdelmoumen Djabou. «En Algérie, malgré le déficit de formation, les (bons) joueurs ne manquent pas. Il faut juste les repérer, les faire travailler et surtout leur faire confiance. Sur ce terrain-là, l’Algérie a perdu du terrain», a-t-il soutenu, faisant observer que «tout ce qui fait l’ADN des Verts semble s’être mis en off». «L’Algérie n’a plus la même rigueur défensive, et pas seulement chez ceux dont c’est la tâche première. Georges Leekens va devoir (re)mettre de l’ordre», a-t-il dit, soulignant que la remise en question était «nécessaire sur chaque ligne».
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