Véhicules : nouveau système de contrôle technique dès 2017
Le directeur de l’Etablissement national de contrôle technique automobile (Enacta), Abdallah Laghrieb, a pointé du doigt les pratiques de «complaisance» dont font parfois preuve des agences d’expertise de véhicules à travers le favoritisme et, notamment, la duplication des résultats d’un véhicule en bon état pour les mettre sur le PV d’un véhicule en état défectueux lui évitant ainsi la mention marginale. Ces pratiques sont réprimées.
Abdallah Laghrieb a donné des chiffres, dans un entretien, ce matin, à la Chaîne III de la Radio nationale : à novembre 2016, 33 agences ont fait l’objet d’une fermeture provisoire d’une durée allant de 1 à 6 mois ; 87 agences ont fait l’objet d’avertissement, et 58 de mise en demeure. Quant au personnel, il y a eu 61 avertissements, 37 retraits provisoires d’agrément et 5 retraits définitifs. Pour 2017, il a annoncé des dispositions pour empêcher la pratique frauduleuse de la «duplication», l’information sur l’état du véhicule, introduite au moment du contrôle, ne sera plus récupérable. L’automatisation et un nouveau logiciel empêcheront les contrôles de complaisance.
Afin de mettre un terme à ces types de pratiques, Laghrieb annonce que l’Enacta va, à partir de 2017, s’attacher à réduire l’intervention humaine dans les opérations de contrôle des automobiles, en commençant à imposer aux agences des équipements informatisés, autrement plus fiables. L’une des mesures, ajoute-t-il, va consister à uniformiser les équipements de contrôle technique représentés par pas moins de 12 marques différentes.
Le directeur de l’Enacta signale, en outre, que celui-ci va s’impliquer dans l’installation et le suivi sur les gros véhicules de transport de personnes et de marchandises, de systèmes de contrôle de la vitesse et du temps de conduite (tachygraphes) pour aider à diminuer les accidents dont ils sont souvent responsables. Abdallah Laghrieb a rappelé que le contrôle technique des véhicules a été institué en 2003, selon une périodicité qui est définie par la réglementation, pour lutter contre le phénomène des accidents de la route, en agissant sur le facteur «véhicule».
Entre janvier et octobre 2016, plus de 3,5 millions véhicules ont été contrôlés, plus de 73 000 véhicules soumis à contre-visite et presque 5 000 véhicules immobilisés. Les services du ministère des Transports et ceux de l’Enacta n’ont pas le pouvoir réglementaire d’interdire un véhicule à la circulation. De la même façon, pour les véhicules qui échappent au contrôle, l’Enacta n’a pas le droit d’intervenir sur la voie publique pour les rappeler à l’ordre.
H. A.
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