La contestation se poursuit au FLN : Djamel Ould-Abbès sous pression
La contestation des listes électorales du FLN pour les élections législatives du 4 mai prochain prend de l’ampleur. Des rassemblements de protestation se tiennent dans différentes wilayas. Aujourd’hui encore, l’annonce du résultat des recours introduits a mis le feu aux poudres dans plusieurs wilayas. Ainsi, à Biskra, Guelma, Tizi Ouzou, Batna et Tébessa, des mécontents menacent de mener campagne contre les listes présentées et validées par le parti sous la direction de son secrétaire général, Ould-Abbès. A Tébessa, la modification apportée à la liste électorale après recours a déplu aux «militants» du parti, mobilisés au niveau de la mouhafadha pour exprimer leur rejet de l’éjection de l’un des candidats sur la liste conduite par Mohamed Djemaï.
A Biskra, les mécontents continuent toujours à protester contre la liste conduite par l’ex-ministre des Finances, Mohamed Djellab. Les protestataires semblent décidés à mener campagne contre cette liste et donc contre le FLN dans cette wilaya. A Tizi Ouzou aussi, la liste électorale de l’ex-parti unique, conduite par Saïd Lakhdari, suscite une vague de protestations.
Plusieurs kasmate du parti se sont élevées contre cette liste et ont interpellé la direction nationale du parti. Il est à rappeler qu’une bagarre à la mouhafadha de Tiaret a fait un mort et plusieurs blessés le 11 mars dernier. D’autres protestations moins violentes ont été enregistrées, la semaine dernière, dans plusieurs autres wilayas et même à l’étranger.
Le secrétaire général du FLN a nié l’existence de la «chkara» au FLN. Lors de sa dernière conférence de presse, il a invité ceux qui ont des preuves sur des dépassements dans la confection des listes de candidatures de son parti à les présenter à la justice. Déjà agacé par les rumeurs qui circulent sur l’implication de son fils dans le marchandage des listes électorales, Djamel Ould-Abbès doit faire face à la grogne de la base militante. Une situation qu’il a pourtant essayé d’éviter en jouant à fond la carte de la transparence.
La situation risque de se corser dans les prochains jours si des voix sages et crédibles n’interviennent pas pour calmer les esprits.
Sonia Baker
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